Au moment de la création de l'avenue du Président-Faure, actuelle avenue de la Libération, la Société amicale des anciens élèves de l'Ecole des Mines de Saint-Étienne achète une parcelle afin de faire édifier un hôtel et témoigner ainsi du rayonnement de ses activités. La Société établit un programme pour le concours d'architecture qui a lieu en 1905. Les lauréats sont l'architecte parisien Teisseire, élève de Guadet, et son associé, l'architecte stéphanois François Clermont, qui réalisent l'édifice de 1906 à 1907. Le programme du concours mentionnait une façade luxueuse et imposante. Les sculptures du haut-relief reprenant des scènes à l'intérieur des galeries de mine, sont l'oeuvre de Paul-Henri Graf, sculpteur parisien élève de Ponscarne.
- enquête thématique régionale, Patrimoine 19e-20e siècles de Saint-Etienne
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- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Saint-Etienne
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Saint-Etienne Centre
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Commune
Saint-Étienne
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Adresse
19 rue du Grand-Moulin
,
1 avenue de la Libération
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Cadastre
1996
EM
109A
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Dénominationscercle
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Genred'ingénieur
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1907, porte la date, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : architecte signature
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Auteur :
Clermont François (1)architecte signatureClermont François (1)Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : sculpteur signature
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Personnalité :
Société amicale des anciens élèves de l'Ecole des Mines de Saint-EtiennecommanditaireSociété amicale des anciens élèves de l'Ecole des Mines de Saint-EtienneCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Immeuble situé à l´angle de la rue du Grand-Moulin et de l´avenue de la Libération. La façade, à l´angle des deux rues forme un arrondi ; elle comporte un nombre de travées irrégulier sur chacune des rues, et deux sur l´arrondi. L´édifice comprend 5 niveaux : un rez-de-chaussée abritant des magasins, un étage d´entresol, deux étages carrés et un étage en surcroît. L´entrée principale se trouve rue du Grand-Moulin, au centre de la façade (le linteau comporte les inscriptions spécifiant la nature de l´édifice). Un escalier tournant à retours avec jour et en pierre distribue les différents niveaux du bâtiment en L. Le rez-de-chaussée a des bossages continus en table. L´étage d´entresol comporte des séries de baies jumelées à feuillures et garde-corps en fonte aux motifs géométriques. Les étages carrés ont des hauteurs différentes : l´étage noble est beaucoup plus important. Le traitement de ces étages carrés est différent en fonction de l´emplacement de la façade : sur la rue du Grand-Moulin les étages carrés (4 travées) comportent une porte-fenêtre avec un linteau orné d´un tympan triangulaire ornementé, et une fenêtre en tympan, inscrites dans la même embrasure d´un arc en plein-cintre lui-même inscrit dans un rectangle. Un balcon, en pierre avec des balustres en poires et des tables sculptées de têtes anthropomorphes est soutenu par d´importantes consoles ouvragées ; il est positionné au droit des baies du premier étage carré. Sur l´angle (deux travées), les étages carrés comportent une porte-fenêtre avec garde-corps en pierre et linteau avec entablement, et un oculus, inscrits dans la même embrasure d´un arc plein-cintre également inscrit dans un rectangle. Sur l´avenue de la libération (trois travées), une porte-fenêtre avec un important entablement intégrant un fronton sur consoles encadrant un large médaillon aveugle, et une fenêtre alignée au-dessus ; un balcon identique au précédent est situé au même niveau sur l´avenue. L´étage en surcroît, séparé par un bandeau de l´étage inférieur, comporte des fenêtres avec garde-corps en fonte. L´entablement comporte une importante corniche qui ceinture le haut de la façade. Au centre des deux façades sur rue et avenue la corniche surmonte respectivement deux baies passantes : un oculus et une baie plein-cintre ; les corniches en arc segmentaire sont soutenues aux extrémités par des atlantes. Sur l´avenue de la Libération, un décor en haut-relief et en deux parties encadre la baie plein-cintre : à gauche sont sculptés des ouvriers travaillant dans la mine à l´extraction du fer (?), à droite sont représentés des ouvriers en train de travailler en usine le métal. Un décor supplémentaire est porté au-dessus de l´entablement, sur l´arrondi de l´angle : un cartouche ovale et aveugle, encadré de chutes de laurier et surmonté d´une couronne architecturale, est encadré de deux femmes allongées qui symbolisent à gauche la recherche ou l´étude, ou la formation (femme avec livre et plume), à droite l´industrie, ou la technique (femme avec roue dentée et un objet non identifié). Au-dessous et au droit du cartouche, une tête de lion tient dans sa gueule l´anneau d´un médaillon sculpté sur la façade ; ce médaillon est frappé de deux marteaux différents disposés en croix de saint André et liés par un ruban, médaillon encadré de deux cornes d´abondance. Le bâtiment est construit en calcaire et partiellement en pierre de taille. La toiture, complexe, comporte, visible depuis la rue, un essentage d´ardoises coiffé de zinc et derrière lequel se cache une toiture à un pan, à longs pans avec croupe en tuiles plates mécaniques.
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Murs
- calcaire
- pierre de taille
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Toitsardoise, zinc en couverture, tuile mécanique
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Plansplan régulier en L
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Étagesrez-de-chaussée, entresol, 2 étages carrés, étage en surcroît
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit à un pan
- croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
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État de conservationrestauré
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- scène profane
- armoiries
- femme
- symbole professionnel
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Statut de la propriétépropriété privée
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Saint-Etienne
Homonyme de Clermont François (2) ? ou plus vraisemblablement même personne, ayant aussi une agence à Paris (il semblerait que son fils et son petit-fils, portant le même prénom, aient continué son activité à Paris (réalisations recensées après 1930, date du décès du François Clermont qui nous intéresse), et jusqu'à aujourd'hui (notice biographique de l'actuel F. Clermont, dont il est dit que le père était architecte : http://www.darchitectures.com/francois-clermont-a1438.html; son agence est dans le 9e rue de la Tour d'Auvergne, tout près de la rue Chaptal...)
Acte de décès aux AC Lyon, 2 E 2171 (28 mai 1930) ; comm. écrite M. Denis Lang, 6.10.2015