Dossier d’œuvre architecture IA42000145 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine 19e-20e siècles de Saint-Etienne
Cercle d'ingénieurs dit hôtel de la Société amicale des anciens élèves de l'école des Mines de Saint-Etienne
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Saint-Etienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Etienne Centre
  • Commune Saint-Étienne
  • Adresse 19 rue du Grand-Moulin , 1 avenue de la Libération
  • Cadastre 1996 EM 109A

Au moment de la création de l'avenue du Président-Faure, actuelle avenue de la Libération, la Société amicale des anciens élèves de l'Ecole des Mines de Saint-Étienne achète une parcelle afin de faire édifier un hôtel et témoigner ainsi du rayonnement de ses activités. La Société établit un programme pour le concours d'architecture qui a lieu en 1905. Les lauréats sont l'architecte parisien Teisseire, élève de Guadet, et son associé, l'architecte stéphanois François Clermont, qui réalisent l'édifice de 1906 à 1907. Le programme du concours mentionnait une façade luxueuse et imposante. Les sculptures du haut-relief reprenant des scènes à l'intérieur des galeries de mine, sont l'oeuvre de Paul-Henri Graf, sculpteur parisien élève de Ponscarne.

Immeuble situé à l´angle de la rue du Grand-Moulin et de l´avenue de la Libération. La façade, à l´angle des deux rues forme un arrondi ; elle comporte un nombre de travées irrégulier sur chacune des rues, et deux sur l´arrondi. L´édifice comprend 5 niveaux : un rez-de-chaussée abritant des magasins, un étage d´entresol, deux étages carrés et un étage en surcroît. L´entrée principale se trouve rue du Grand-Moulin, au centre de la façade (le linteau comporte les inscriptions spécifiant la nature de l´édifice). Un escalier tournant à retours avec jour et en pierre distribue les différents niveaux du bâtiment en L. Le rez-de-chaussée a des bossages continus en table. L´étage d´entresol comporte des séries de baies jumelées à feuillures et garde-corps en fonte aux motifs géométriques. Les étages carrés ont des hauteurs différentes : l´étage noble est beaucoup plus important. Le traitement de ces étages carrés est différent en fonction de l´emplacement de la façade : sur la rue du Grand-Moulin les étages carrés (4 travées) comportent une porte-fenêtre avec un linteau orné d´un tympan triangulaire ornementé, et une fenêtre en tympan, inscrites dans la même embrasure d´un arc en plein-cintre lui-même inscrit dans un rectangle. Un balcon, en pierre avec des balustres en poires et des tables sculptées de têtes anthropomorphes est soutenu par d´importantes consoles ouvragées ; il est positionné au droit des baies du premier étage carré. Sur l´angle (deux travées), les étages carrés comportent une porte-fenêtre avec garde-corps en pierre et linteau avec entablement, et un oculus, inscrits dans la même embrasure d´un arc plein-cintre également inscrit dans un rectangle. Sur l´avenue de la libération (trois travées), une porte-fenêtre avec un important entablement intégrant un fronton sur consoles encadrant un large médaillon aveugle, et une fenêtre alignée au-dessus ; un balcon identique au précédent est situé au même niveau sur l´avenue. L´étage en surcroît, séparé par un bandeau de l´étage inférieur, comporte des fenêtres avec garde-corps en fonte. L´entablement comporte une importante corniche qui ceinture le haut de la façade. Au centre des deux façades sur rue et avenue la corniche surmonte respectivement deux baies passantes : un oculus et une baie plein-cintre ; les corniches en arc segmentaire sont soutenues aux extrémités par des atlantes. Sur l´avenue de la Libération, un décor en haut-relief et en deux parties encadre la baie plein-cintre : à gauche sont sculptés des ouvriers travaillant dans la mine à l´extraction du fer (?), à droite sont représentés des ouvriers en train de travailler en usine le métal. Un décor supplémentaire est porté au-dessus de l´entablement, sur l´arrondi de l´angle : un cartouche ovale et aveugle, encadré de chutes de laurier et surmonté d´une couronne architecturale, est encadré de deux femmes allongées qui symbolisent à gauche la recherche ou l´étude, ou la formation (femme avec livre et plume), à droite l´industrie, ou la technique (femme avec roue dentée et un objet non identifié). Au-dessous et au droit du cartouche, une tête de lion tient dans sa gueule l´anneau d´un médaillon sculpté sur la façade ; ce médaillon est frappé de deux marteaux différents disposés en croix de saint André et liés par un ruban, médaillon encadré de deux cornes d´abondance. Le bâtiment est construit en calcaire et partiellement en pierre de taille. La toiture, complexe, comporte, visible depuis la rue, un essentage d´ardoises coiffé de zinc et derrière lequel se cache une toiture à un pan, à longs pans avec croupe en tuiles plates mécaniques.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise, zinc en couverture, tuile mécanique
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    rez-de-chaussée, entresol, 2 étages carrés, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • scène profane
    • armoiries
    • femme
    • symbole professionnel
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 1998
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Saint-Etienne