Dossier d’œuvre architecture IA42001412 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Prison dite tour des prisons actuellement demeure
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison - Montbrison
  • Commune Montbrison
  • Adresse 4 rue des Visitandines
  • Cadastre 1809 E 22  ; 1986 BK 830
  • Dénominations
    prison
  • Appellations
    tour des prisons
  • Destinations
    demeure
  • Parties constituantes non étudiées
    mur de clôture

La tour des Prisons du 14e siècle, tardivement bâtie contre la 1ère enceinte castrale, remplace peut-être l'ancienne porte nord d'accès au château ; c'est aujourd'hui le seul édifice comtal encore conservé. Au sud de cette tour, des fouilles archéologiques ont révélé un bâtiment des 14e et 15e siècles composé d'au moins deux cachots desservis par un couloir central. A ouest de la tour, ces mêmes fouilles ont dégagé une superposition d'édifices : une fonderie avec fosses de coulées (moule à cloche), la deuxième Chambre des comptes du Forez, construite en 1383-1384 contre le mur ouest de la tour des Prisons, et la courtine médiévale. Au 15e siècle la Chambre des comptes est transformée en Auditoire de justice et reliée à la tour des Prisons par une porte ménagée au 3e niveau du mur ouest et par une galerie extérieure contre le 2e niveau du mur sud. La tour des Prisons totalise quatre niveaux : un étage de soubassement voûté en berceau dévolu à la prison, éclairé par une archère à ébrasement simple (remplacée par une porte), un rez-de-chaussée surélevé destiné à la conciergerie avec une cheminée engagée tardive (19e siècle), une salle au 1er étage, appelée chambre des Elus (annexe de l'Auditoire), avec une cheminée, une fenêtre à coussièges du 15e siècle et un fragment de peinture murale datable du 18e siècle (?). Enfin un étage de comble, aujourd'hui rehaussé et masquant un couronnement crénelé (?), a pu jouer un rôle défensif. Les fouilles archéologiques ont révélé dans le sol de la cour, les traces de l'incendie de la "place du château" en 1612. Un devis de réparations, établit en 1671, indique l'état d'insalubrité des lieux en danger d'éboulement dans les cachots, la conciergerie, la chambre des Elus, la galerie, l'Auditoire ; les travaux de réparations sont en partie réalisés à la fin du 17e siècle. En 1720, l'Auditoire, inhabité et presque en ruine, est vendu. En 1784, Claude Verd, ancien concierge des Prisons, achète la tour des Prisons aux descendants de la famille Martin des Pomeys qui possédaient aussi l'emplacement de l'ancien donjon. La tour des prisons transformée en maison d'habitation est mentionnée dans le cadastre de 1809 comme maison et jardin (parcelle E 22), appartenant à Jacques Buis. Plusieurs remaniements sont effectués après la campagne de fouilles de 2006.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 17e siècle

Cette ancienne tour des prisons située sur la "place du vieux château" présente un plan carré avec contreforts diagonaux. Les murs, surélevés postérieurement, sont en moellons de granite et basalte ; l'élévation nord est partiellement enduite. La toiture en pavillon, couverte de tuiles creuses mécaniques a été refaite, trois lucarnes passantes y ont été incluses. L'élévation principale sur la rue des Visitandines est à quatre niveaux : l'unique travée latérale se compose d'une porte piétonne au 1er niveau, d'une fenêtre à meneau en cavet au 2e niveau, d'une fenêtre à croisée en cavet au 3e niveau, enfin au 4e niveau d'une lucarne passante. L'élévation latérale gauche, avec lucarne passante dans la toiture, montre un mur aveugle, tandis que l'élévation latérale droite, à quatre niveaux, conserve une porte-fenêtre à linteau et piédroits en cavet au 3e niveau ainsi qu'une lucarne passante dans le toit. L'élévation postérieure, accessible par le jardin, est à trois niveaux. Ses ouvertures dissymétriques montrent au 1er niveau une porte piétonne latérale à linteau avec piédroits en cavet et une fenêtre rectangulaire ménagée postérieurement. Un escalier de distribution extérieur, perpendiculaire à l'élévation, conduit au 2e niveau qui comprend : une porte piétonne très remaniée et une porte-fenêtre à encadrement en cavet et linteau à soffite surélevé (19e siècle ?) ouvrant sur l'ancienne galerie extérieure, dont un élément en bois noyé dans la maçonnerie est un dernier témoin. Les vestiges de la courtine médiévale, qui se raccordent à la tour du côté de l'élévation nord, sont aussi en moellons de granite et basalte. Cette courtine, percée d'une fenêtre à croisée, servit de fondation au mur de façade nord de la chambre des Comptes. Enfin, le mur de clôture qui délimite la parcelle est en pisé dans sa partie haute ; la porte d'accès est surmontée d'une pierre aux armoiries bûchées. La tour des Prisons comprend une pièce par étage. L'étage de soubassement voûté en berceau est percé pour permettre un accès direct vers l'étage supérieur. Le rez-de-chaussée surélevé conserve une fenêtre à meneau et une cheminée engagée. L'étage contient, outre une fenêtre à croisées avec coussièges, une cheminée engagée à manteau mouluré composé d'un linteau à crossettes et angles adoucis sur piédroits à colonnettes et bases prismatiques. La porte d'accès à la galerie présente dans l'ébrasement intérieur un décor peint de fleurs de lys.

  • Murs
    • granite
    • basalte
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier en équerre en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier tournant en charpente, en charpente, suspendu
  • État de conservation
    vestiges, remanié
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • fleur de lys
  • Précision représentations

    fleurs de lys peintes sur les tableaux d'une fenêtre intérieure au 1er étage

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    site archéologique

Documents d'archives

  • Bibl. Diana : dossier calvaire, cote 4 J 6, (archives Muguet). Vente du vieux château. [1787]. ms, 4 p.

  • A. SRA Rhône-Alpes. GOY, Michel. Montbrison. 4 rue des Visitandines. INRAP. Rapport final d'opération. Août-Septembre 2006

    t. 1, p. 5-7, 10-13 ; t. 2, fig. 7, 8, 16, 42

Bibliographie

  • FERRET, Francisque. Survol de dix siècles d'histoire au château de Montbrison. In Bulletin de la Diana, 1978.

    t. XLV, n°6, p. 308, 321-322, 325-326, fig. 12, n° 7, p. 347-357, 364-365
  • HUGUET, A. Procès-verbal de visite du château de Montbrison en 1671. In Bulletin de la Diana t. 6, 1891-1892.

    p. 128-136
  • ECOLE D'ARCHITECTURE DE SAINT-ETIENNE. Montbrison. L'architecture de la ville. 1988 : un regard. Dir. Mario Bonilla, Daniel Vallat. Montbrison : Musée d'Allard, 2e éd. compl. 1991.

    p. 66

Périodiques

  • Registre de la thaille subsidiaire et vingtième de Montbrison. Année 1789. In Bull. Diana, t. XXVII, 1939

    p. 298

Documents figurés

  • Département de la Loire. Arrondissement de Montbrison. Canton de Montbrison. Commune de Montbrison. Parcellaire de 1809. Section E dite de la ville. Reboul, géomètre, Montbrison, 1809. Papier, encre brune, lavis bleu. Ech. 1/1250e. (AC Montbrison)

  • Vue ancienne de Montbrison. Maison de la Noérie. G. Cuignet, Montbrison, 1er quart 19e siècle. Papier, dessin, crayon. 27 x 20,4 cm. (Bibl. Diana, cote 1 F 42 160 n° 2)

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2010
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© Conseil général de la Loire