Cette partie de la paroisse de Précieux (dépendant de la châtellenie de Sury-le-Comtal) aurait été donnée en fief au début du 13e siècle aux religieuses de l'abbaye cistercienne de la Seauve-Bénite (Haute-Loire), qui y fondent une grange (mention en 1411 citée par Dufour : Petrus Columbars habitator grangie Silve Benedicte site apud Azieu in parrochia Preciaci). En 1809, le site est occupé par une grande parcelle bâtie (Etat de section de 1827 : lieu-dit la Seauve, C 147, maison, et C 148, jardin) avec à proximité une petite parcelle bâtie (lieu-dit les Olmilles, C 146, bâtiment rural), qui appartiennent à un certain François Marcoux. T. Rochigneux donne cette description en 1922 : "restes assez développés d'une grange en pisé incendiée il y a longtemps, des portions de murailles épaisses paraissant avoir appartenu à quelque demeure d'importance, un ancien pigeonnier, des restes de jardins à la française plantés de toutes essences d'agrément"... "le fût incomplet d'une croix du 16e siècle, des blocs moulurés provenant de belles fenêtres à croisillons, des fragments d'un riche carrelage vernissé, etc. : on trouve même encore les substructions à fleur de terre de l'ancienne tuilerie du monastère dont le moulin est converti en une petite usine (note 1 : constatations personnelles)". Il ne subsiste pas de vestige d'une demeure du Moyen Âge, ni de jardin, pigeonnier, moulin (sans doute le bâtiment C 146) ou croix. Au 19e siècle, les bâtiments de la parcelle C 147 sont divisés en deux (avec construction d'un mur mitoyen) : ils comprenaient certainement à cette époque une grande ferme à bâtiments en ligne en fond de cour, au nord, qui est partagé en deux moités : la moitié est (logis, étable : peut-être celle qui a subit l'incendie signalé par Rochigneux) devient une ferme indépendante (remaniée ; non repérée) ; la moitié ouest (grange) forme le fond d'une seconde cour, à l'angle sud-ouest de laquelle est construit un logis (toiture refaite à la fin du 20e siècle ou début du 21e).