• inventaire topographique
Immeuble : hôtel Girard puis Girard de Vaugirard
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison - Montbrison
  • Commune Montbrison
  • Adresse 7 rue Saint-Pierre , 6 rue des Clercs
  • Cadastre 1809 E 305 (partie gauche) ; 1986 BK 79 (partie gauche)
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    hôtel Girard puis Girard de Vaugirard
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, puits

L´édifice actuel réunit deux hôtels particuliers, respectivement habités par la famille Girard, puis Girard de Vaugirard vers 1620 et la famille de Tournon. En 1593, lorsque Jacques Girard le vieux, marchand, habitant la paroisse Saint-Pierre, décède, l´état de la valeur de ses biens indique entre autres : « les vieilles mazures du presoir devant Saint-Pierre (...) ». En tant que marchand, les masures de Jacques Girard (vers 1535-1593) ont pu servir d´entrepôts ou de boutiques. Les deux larges baies en arcs brisés de la rue Saint-Pierre (soit les deux travées de gauche), aux moulurations en cavet à congé avec piédroits communs de la fin du 14e siècle ou du début du 15e siècle, sont probablement les vestiges de ces boutiques. Jacques Girard le jeune (vers 1560-1610), également marchand en 1583 puis receveur du taillon pour le Forez en 1588, élu en l´Election du Forez en 1596, vit comme son père paroisse Saint-Pierre. Anobli en 1609, il blasonne « d´azur à 3 épis de blé de Turquie en rang d´or, au chef d´or chargé de 3 roses de gueules ». Cette rapide ascension sociale permet de penser qu´il est à l´origine de la restructuration des « vieilles mazures » de son père, en hôtel particulier à la fin du 16e siècle. Traditionnellement appelé hôtel Girard de Vaugirard, l´édifice conserve de nombreux vestiges de cette époque, tels les baies moulurées en cavet de l´étage en surcroît rue Saint-Pierre, le vestibule d´entrée et sa porte à linteau en accolade timbré d´un écu, les arcs plein cintre à double archivolte en doucine retombant sur un piédroit commun au débouché de la cour. Dans la cour dallée se concentrent aussi plusieurs éléments architecturaux de cette date : encadrements de fenêtres moulurés sur bases prismatiques en bois, galerie à pans de bois et sablière sur colonnade contre le mur sud, échauguettes, escaliers en vis demi-hors-oeuvre, ainsi que deux bas-reliefs - un terme et une cariatide - qui traduisent le goût humaniste du commanditaire. Après l´anoblissement de Jacques Girard, les armoiries des Girard de Vaugirard sont peintes dans un cartouche sculpté en haut-relief à motifs de cuirs découpés ; décor ostentatoire placé au-dessus de la porte de l´escalier en vis, dans l´axe de l´entrée principale (armoiries encore visibles au début du 20e siècle). Le Plan de la Traversée de Montbrison de 1780, révisé en 1798, indique toujours au n° 12 de la rue de la Barrière (actuellement 7 rue Saint-Pierre) l´existence de deux maisons (les hôtels Girard et Tournon) à « 2 étages, pisé, bonne » qui appartiennent à Madame de Périchon. Mais en 1809 le cadastre ne mentionne plus qu´une seule maison (E 305) possédée par la famille Despérichons. Ces hôtels sont restructurés à la fin du 18e siècle et au cours du 19e siècle pour n´en faire qu´un seul. Les façades sur rues sont modernisées et harmonisées : suppression des meneaux et traverses de fenêtres, élévations enduites. Sur cour, la galerie sur colonnade, reliant le corps de bâtiment rue Saint-Pierre à celui de la rue des Clercs, est occultée par un galandage ; un escalier tournant à retours avec jour est construit à l´intérieur même de la galerie, les arcs en plein cintre des murs est et ouest sont également murés. Les corps de bâtiments sont transformés en un immeuble à logements au début du 20e siècle.

L´ancien hôtel Girard, installé sur un terrain en pente, comprend deux corps de bâtiments, l´un installé rue Saint-Pierre (A), l´autre rue des Clercs (B), tous deux reliés par une galerie (C) située contre le mur sud de la cour intérieure. Ces bâtiments en pisé présentent des murs enduits, protégés par un avant toit. Les toitures à longs pans, avec une noue sur la rue des Clercs, sont couvertes de tuiles creuses. Les encadrements d´ouvertures sont en pierre dans les élévations sur rue, en bois lorsqu´elles se situent dans la cour. Le corps (A) compte un sous-sol voûté en berceau plein cintre, un rez-de-chaussée, un étage carré et un comble à surcroît tandis que le corps (B) comprend un étage de soubassement partiel, un rez-de-chaussée partiellement surélevé, un étage carré et un étage en surcroît. Les élévations sur les rues Saint-Pierre et des Clercs, dénaturées par de nombreuses modifications, ne montrent plus deux édifices distincts. Sur la rue Saint-Pierre, la création de quatre fenêtres à plate-bande clavée, au 2e niveau a unifié ces deux hôtels ; l´hôtel Girard se situant dans les deux travées de gauche. De la même manière, l´enduit qui recouvre la totalité de l´élévation rue des Clercs, masquant une partie des encadrements d´ouvertures, ne permet plus de distinguer les cinq travées de droite de l´hôtel Girard des deux travées dissymétriques de l´hôtel de Tournon (à gauche). Dans la cour intérieure, le mur est conserve une logette sur consoles couverte d´un toit en appentis, le mur sud garde les traces d´une galerie couverte en appentis soutenue par des colonnes. Cette galerie est occultée par un galandage à pans de bois et briques ; un escalier tournant à retours avec jour occupe une partie de l´espace intérieur. Enfin contre le mur ouest de la cour, un escalier en vis demi-hors-oeuvre à croupe polygonale et chaînes d´angles en pierres de taille est accosté d´une échauguette à croupe ronde.

  • Murs
    • pisé
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • noue
    • croupe polygonale
    • croupe ronde
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Typologies
    immeuble de type 1: deux corps reliés par escalier en vis avec ou sans galerie
  • État de conservation
    remanié, état moyen
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • monogramme
    • terme
    • cariatide
  • Précision représentations

    Armoiries de Jacques Girard le jeune, peintes dans un cartouche sur cour : d´azur à 3 épis de blé de Turquie en rang d´or, au chef d´or chargé de 3 roses de gueules (disparues). Monogramme IHS (S inversé) gravé sur le linteau de porte du mur mitoyen sur cour, séparant les deux hôtels. Terme et cariatide en pied, bas-reliefs (en remploi ?) sur le mur est de la cour.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Loire. Cote 1111 VT 128, Montbrison. Fonds Louis Bernard, dossier 42 76 2452 Hôtel Girard de Vaugirard

  • A Diana, Montbrison : fonds Rochigneux. Notes historiques et [archéologiques] diverses. Ms, [1894]. Matériaux en vue d'une monographie des constructions civiles de la ville de Montbrison (constatations faites en décembre 1893 et janvier 1894).

    p. 111

Bibliographie

  • JEANSON, Denis. Famille Girard de Vaugirard. Accès Internet : <URL : http ://djeanson.free.fr/jacquesgirard1.htm

  • GUIBAUD, Caroline, HARTMANN-NUSSBAUM, Simone, JOURDAN, Geneviève, MONNET, Thierry. Montbrison, un canton en Forez. Lyon : Editions Lieux Dits, 2008 (Images du patrimoine ; 251.)

    p. 28

Documents figurés

  • Généralité de Lyon - Département de la Loire. Traversée de Montbrison pour la route de Lyon en Auvergne n° 8 en celle de Roanne en Languedoc n° 11. Encre, lavis. Approuvé à l'assemblée des Ponts et Chaussées conformément à la lettre de M de Cotte 1780. D'après l'état envoyé le 28 pluviôse an 6 [16 février 1798] par le Ministre de l'Intérieur pour l'établissement des barrières ; la classification de routes de ce département a été changée presque en entier. La route de Roanne en Languedoc n° 11 de l'itinéraire de la ci-devant Généralité de Lyon est partagée en deux routes dans le nouveau ; la 1ère de St Etienne à Montbrison 2e classe n° 2 et la 2me de Roanne à Montbrison 3e classe n°1. Et la route de Lyon en Auvergne n°8 de l'ancien itinéraire se trouve actuellement sous le n° 5 de la 2me classe et sous le nom de route de Clermont à Lyon par Ambert et Montbrison. À Montbrison le 23 nivôse an 7 [12 janvier 1799]. L'ingénieur en chef du département de la Loire. [signature illisible]. Nota. La route a été ouverte dans cette partie [.] de l'axe prolongée de la rue St Jean. C'est sans doute [.] d'après des projets approuvés depuis l'année 1780 V.S. [vieux style]. [.] ils ne sont pas à la disposition de l'ingénieur en chef [.] département de la Loire. (A. Diana, Montbrison : série C géo 143, feuilles A à O, photocopies)

  • Département de la Loire. Arrondissement de Montbrison. Canton de Montbrison. Commune de Montbrison. Parcellaire de 1809. Section E dite de la ville. Reboul, géomètre, Montbrison, 1809. Papier, encre brune, lavis bleu. Ech. 1/1250e. (AC Montbrison)

  • [Hôtel de Vaugirard avant restauration]. [Anonyme], Montbrison, [fin 19e siècle], ensemble de 4 photographies argentiques (A. Diana, Montbrison, Fonds Brassart, boite n° 4, n° 5212)

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2011
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