Dossier d’œuvre architecture IA42001755 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Ferme (ancien château de Contéol)
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison - Montbrison
  • Commune Bard
  • Lieu-dit Contéol
  • Adresse 3e ferme
  • Cadastre 1809 F 1 à 7 ; 198 F 258 à 261, 266

La ferme de Contéol est une reconstruction, suite à des incendies au 19e siècle, d'un château relevant du mandement de Châtelneuf et de la seigneurie de Chevalard. Le prieuré de Savigneux avait très anciennement des droits à Contéol, qu'il vendit en 1567, à noble Michel Trunel, seigneur du Poyet, époux de Sybille Papon, pour le prix de 400 livres. Les plus anciens seigneurs de Contéol paraissent être les Robertet, puis à la fin du 16e siècle Contéol passe aux mains des Henrys. Le fief et domaine de Contéol, saisi au préjudice d'Antoine Henrys, sieur du Mont, fut acquis par François de Boubée, écuyer, qui versa le montant de l'adjudication au receveur des consignations le 4 mars 1719. En 1820, ses héritiers vendirent le château et une partie du domaine de Contéol à Pierre Soleillant, natif de Verrières, pour 20.000 F ; c'est lui qui est propriétaire du "Château de Contiol" (parcelle F 5) sur l'état de section de 1828. Son fils Mathieu restaure le vieux château ruiné et agrandit le domaine. Ses descendants possèdent encore la partie la plus ancienne du château, au sud (parcelle 1986 F 261). En 1913, on y voyait "encore les restes d'une tour hexagonale avec la haute fenêtre de la chapelle qui en occupe le premier étage ; elle est de style ogivale, bien voûtée, et est accessible par un escalier en vis. Le même escalier conduit également à une chambre qui fait suite à la chapelle, à droite, et contient une cheminée du 18e siècle. Le rez-de-chaussée de la tour, sous la chapelle, est également voûté, c'est une sorte de crypte qui sert aujourd'hui de cave" (Salomon, T. III, p. 71-74). La ferme a été divisée entre trois propriétaires en 1905 (renseignement oral). Sur la façade arrière de l'habitation, une rupture d'alignement de la maçonnerie marque la limite entre le mur ancien au sud, constitué de petits moellons posés sur chant (16e siècle ?), et le mur reconstruit au 19e siècle au nord. Des baies du 15e ou 16e siècle sont remployées à divers endroits.

La ferme est constituée d'un grand bâtiment d'habitation, à l'ouest, précédé d'une cour encadrée de dépendances au nord et au sud. L'habitation a été divisée en trois en 1905 par des murs de clôture dressés en travers de la cour, perpendiculairement à la façade (formant trois cours accolées, du sud au nord : parcelles 1986 F 261, 261 et 259). L'habitation est un important parallélépipède s'élevant sur trois niveaux (rez-de-chaussée et deux étages carrés) et comportant six travées de baies aux encadrements en pierre de taille avec arcs de décharge. Il ne devait y avoir que deux portes d'accès au rez-de-chaussée ; lors de la division en 1905, la fenêtre de la deuxième travée (au sud) a été transformée en porte. Un petit corps de bâtiment de plan carré est adossé au pignon sud : il est occupé par une chapelle éclairée par des fenêtres à linteau en arc plein-cintre, et voûtée d'arêtes. L'extrémité nord du bâtiment est occupé par une cave voutée, en sous-sol. La cour est bordée, au sud, par une porcherie ; à l'est, par une remise ; au nord, par une grange-étable (une cave est aménagée sous l'escalier d'accès au fenil), avec une seconde étable accolée au nord. La cour est fermée au nord par un portail en arc segmentaire à génoise à trois rangs (reliant l'habitation à la grange-étable). La parcelle nord (259) possède une cour dans laquelle est installée une grange étable avec (présente sur le cadastre ancien). Le logis comporte, sur sa droite une petite porte ouvrant sur une cave voûtée en pierre. Un large portail en arc segmentaire et surmonté d´une génoise coiffée de trois rangées de tuiles creuses, ouvre sur la cour depuis le nord. Au même endroit, une seconde grange étable est adossée à la précédente. L'édifice est en moellon de granite, avec encadrements en granite. Il est couvert de toits à longs pans, en tuile creuse (la chapelle est couvert d'un toit en appentis) ; une génoise, soulignée d'une bande d'enduit à la chaux, couronne l'élévation de l'habitation.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • État de conservation
    état moyen, inégal suivant les parties
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • SALOMON, Emile. Les châteaux historiques : manoirs, maisons fortes, gentilhommières, anciens fiefs du Forez et des enclaves du Lyonnais, du Beaujolais et du Macônnais qui ont formé le département de la Loire ; ill. par le Vicomte Gaston de Jourda de Vaux et Henry Gonnard. Réimpression de l'édition de Hennebont de 1916, 1922, 1926. Marseille : Laffitte, 1979. 3 Vol. (446-464-361 p.) : ill.; 30 cm

    T. III, p. 71-74
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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