Dossier d’œuvre architecture IA42002336 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
  • inventaire topographique
Ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Roche
  • Lieu-dit Foin
  • Cadastre 1818 (?) E 233 ; 1986 AI 44
  • Dénominations
    ferme
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    four à pain

L'existence d'un lieu d'habitation à Foin est attestée par une charte du Forez dès 1290 (Apud Fayen ; cité par Dufour). En 1429, l'exploitation est tenue par des parsonniers (communalia de Fayn ; cité par Dufour), jusqu'au partage de leurs biens en 1599 (Lugnier, p. 33 et 92). Une chaîne d'angle dans le mur de la façade sur cour indique que la partie la plus ancienne du bâtiment existant est le logis, dont les murs peuvent dater du 16e siècle. En effet le logis présente plusieurs encadrements de cette époque (en remploi pour certains ?) : porte d'entrée à cavet, fenêtre de la cuisine à double accolade (ces deux ouvertures ont un profond ébrasement en arc à l'intérieur), fenêtre du rez-de-chaussée surélevé à linteau en accolade à trois ressauts, petite fenêtre à cavet à l'opposé dans le mur arrière. Enfin, le mur arrière du logis et le pignon sud ont conservé une corniche en granite et le faîte du mur gouttereau arrière présente des boutisses très saillantes. Une première division du mas d'origine en deux fermes mitoyennes a sans doute été faite dès le début du 17e siècle (voir IA42002335, repérée). L'édifice étudié a été agrandi (avec sans doute la construction de la grange-étable actuelle) et remanié au début du 19e siècle (date portée 1812 sur la porte du logis, avec le nom du propriétaire). La ferme est représentée, avec une emprise plus grande que l'actuelle (cour non figurée) sur le plan cadastral établi avant 1818 : 1818 E 233, maison de Jean Georges Brunel (matrice). Un nouveau remaniement du logis a lieu dans le dernier quart du 19e siècle (propriétaire Jean Gorand, dont les initiales sont visibles sur le vantail de la porte d'entrée ; la cheminée de la cuisine peut dater de cette époque). Un aître courrait devant la façade sur cour, au niveau du rez-de-chaussée surélevé (il a été supprimé) ; A. Lugnier cite la maison "Brunel-Gorand" à Foin parmi les maisons à aître de Roche reconstruites ou agrandies dans la 1ère moitié du 19e siècle (p. 93). Dans le dernier quart du 19e siècle, une autre ferme est construite au sud-est de la ferme d'origine (sur l'emplacement de dépendances ? voir IA42002337, repérée), dont elle ferme la cour. Au 20e siècle, cet édifice est racheté par le propriétaire de la ferme étudiée. Le logis de la ferme d'origine est abandonné au profit de celui de la ferme rachetée, plus moderne et plus ensoleillé ; une porte est aménagée pour relier ce second logis à la cour du premier. La ferme d'origine avait dès 1599 un ou plusieurs moulins sur le Vizézy (Lugnier ; voir IA42002333 et IA42002334). Le hameau possédait une vigne au lieu-dit le Garet dans la commune de Champdieu (renseignement oral). Des stabulations modernes ont été édifiées au sud-ouest du chemin.

Ferme à juxtaposition (toiture unique), à cour fermée (passages couverts aux deux extrémités de la cour). Le bâtiment est adossé à la pente et partiellement enterré du côté nord-ouest. L'étage de soubassement, ouvert côté cour, comprend un logis avec, côté cour, une cuisine (cheminée d'angle avec piédroit et console en quart de rond en granite, linteau en bois ; escalier tournant en bois dans l'angle opposé) et une chambre (le portail de la cour passe au niveau de la cloison entre ces deux pièces), sans doute une bretagne (pièce chauffée par la plaque foyère de la cheminée de la cuisine mitoyenne ; la porte d'accès dans cette pièce est située sous la hotte de la cheminée). Sur l'arrière, côté enterré, se trouvent trois caves : deux caves voûtées (cave à vin et cave à pommes de terre) derrière la cuisine, cave non voûtée derrière la chambre (cloison abattue). Le rez-de-chaussée surélevé du logis n'a pas été visité ; il comportait trois chambres et un four à pain au-dessus de la bretagne (renseignement oral). Un balcon, ou aître, porté par des poutres débordant en façade, longeait la façade du logis et de la grange-étable au niveau du rez-de-chaussée surélevé ; il n'en subsiste qu'une petite partie, au-dessus de l'étable, desservant un grenier (? accès par un escalier extérieur droit, en bois). Le rez-de-chaussée surélevé du logis avait trois portes (dont une transformée en fenêtre et une murée) donnant sur ce balcon. La grange-étable est située dans le prolongement du logis (accès haut à la grange par le mur arrière), avec une loge à porc en retour, puis le passage couvert. Les murs sont en moellon de granite (enduit à joints tirés à la pointe, dessinant des assises très hautes, sur le mur arrière et le mur pignon du logis), les encadrements en pierre de taille (portes du rez-de-chaussée surélevé du logis et du grenier : encadrements en bois), les toits à longs pans, en tuile creuse et fibrociment (versant côté cour) ; corniche en granite sur le mur arrière du logis et le pignon sud. Un poirier est planté devant la fenêtre de la bretagne. Inscription gravée sur le linteau de la porte du logis : 1812 / JEAN . GEORGES . BRUNEL. Initiales J G en bois découpé appliquées sur le vantail de la porte du logis (pour Jean Gorand, ou Gaurand ? qui fait ériger une croix derrière la maison en 1880).

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, ciment amiante en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente
    • escalier intérieur : escalier tournant en charpente
  • Typologies
    Type A1: ferme à juxtaposition
  • Techniques
    • menuiserie
  • Représentations
    • losange
  • Précision représentations

    Vantail de la porte d'entrée du logis en menuiserie, divisé en trois registres comprenant chacun deux tables rectangulaires : registre inférieur, décor de losanges ; registre médian, cadres moulurés et losanges ; registre supérieur, lettres en bois découpé.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • DUFOUR, J.-E. Dictionnaire topographique du Forez et des paroisses du Lyonnais et du Beaujolais formant le département de la Loire. Mâcon : imprimerie Protat frères, 1946.

    col. 343
  • LUGNIER, Antoine. Cinq siècles de vie paysanne à Roche-en-Forez, Loire (1440-1940). Réimpression de l'édition de l'Imprimerie Dumas de 1962

    p. 32, 33, 92, 93
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers