Dossier d’œuvre architecture IA42002419 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Ferme du château de la Garde
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Saint-Thomas-la-Garde
  • Lieu-dit la Garde
  • Cadastre 1814 A 278  ; 1984 A 371
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    forge, cuvage, abreuvoir, logement

Le bâtiment principal présente plusieurs encadrements à cavet et congés datables du 16e siècle, mais en partie remontés, ainsi qu'un vantail de porte à décor de tables lobés (logis), datable du 17e ou 18e siècle. A l'extrémité ouest des bâtiments s'élève une tour, qui pourrait faire partie de la fortification du site (voir Maison noble, (...) dite château de la Garde, IA42002418) mais qui n'est pas représentée sur le plan cadastral de 1814. Sur celui-ci ne figurent que la partie orientale des constructions (parcelle 1814 A 278-2 ou 1825 A 278 bis sur le matrice, "maison") : logis et granges-étables jusqu'au niveau du passage couvert séparant les deux cours. Les chaînes d'angle indiquent le bâtiment le plus ancien est le logis, auquel sont accolé avant 1814 un premier corps de bâtiment (remise et écurie), puis un second (étable et fenil). Le château et la ferme appartiennent alors à Antoine Javelle, de Montbrison, ainsi que plusieurs parcelles formant le domaine agricole du château, dont en particulier des vignes (dites "le Clos" sur la matrice, 1825 A 281 et 283, puis "vignes de l'Enfer et de la Grande Plantée", à l'est et au sud, en 1912), les étangs 1825 A 275 et 276 (la matrice n'indique pas la nature de ces parcelles ; un seul étang, dit "du Milieu", en 1912) et le pigeonnier 1825 A 95, au sud du hameau des Allemands (disparu). Selon une note manuscrite de 1856 (A. privées la Garde), les Jourjon, héritiers des Javelle, auraient fait apporter à la Garde des plants de vigne du Beaujolais pour améliorer la qualité du vin. Vers 1875 (en 1877 selon Salomon), le domaine est vendu à André Florimond Chollet, maire de Saint-Thomas-la-Garde en 1880, député de la Loire de 1888 à 1893, puis sénateur de la Loire de 1906 à 1911, qui fait remanier le château en 1878. Chollet portait un intérêt particulier aux questions agricoles, et on peut supposer qu'il a également fait des constructions dans les dépendances du château : il est sans doute le commanditaire des parties signalées comme étant de construction nouvelle en 1912 (v. infra). Entre 1879 et 1891, Chollet continue d'acheter des biens immobiliers à la famille Jourjon (terres, prés...), sans doute aux alentours de sa nouvelle demeure. En 1912, après le décès d'André Florimond Chollet, le domaine est vendu à Claude Noël Desjoyaux (73 000 F). L'acte de vente détaille les disposition des bâtiments, dont la ferme vendue avec le château, qui comprend le "logement du fermier", une "écurie", une "étable avec fenil", une "remise à voiture avec au fond une chambre pour le cocher", "une grande cave, un vaste cuvage dans lequel est un pressoir". "A l'ouest de la ferme et prenant accès sur le chemin extérieur, il y a de grandes caves, une grange, un fenil, une écurie et une chambre au-dessus", qui sont de construction nouvelle : il s'agit des bâtiments bordant la seconde cour à l'ouest, en soubassement du côté du chemin, qui présentent des ouvertures caractéristiques du tournant du 19e siècle (encadrements en brique, linteaux cintrés, petites fenêtres géminées). L'acte précise que le mobilier, en particulier les outils viticoles, ne sont pas vendus avec la ferme, hormis le pressoir. En 1922, un bail de location du domaine décrit de nouveau la ferme : habitation du fermier avec cuisine au rez-de-chaussée, deux chambres au 1er étage, grenier au-dessus. Ecurie, étable avec fenil, remise avec chambre à coucher, cave, cuvage, cour, grange, fenil, grandes caves, écurie avec chambre au-dessus, basse-cour. Parcelles de jardin, verger, vignes, terres, prés, bois, rochers, un étang, en un seul tènement. Le cheptel de bétail est alors de cinq vaches, deux boeufs, un veau et un cheval. Des travaux de toiture sont réalisés vers 1935. Une partie des bâtiments est actuellement en mauvais état.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Ferme à juxtaposition (logis plus haut que la grange-étable), à cours fermées (portail et passage couvert). Les bâtiments sont édifiés sur une butte basaltique aménagée afin de former une plateforme approximativement quadrangulaire à laquelle on accède du côté est par un chemin qui longe ensuite le côté nord du site, jusqu'à l'étang. La ferme occupe l'angle nord-est de l'esplanade, le long du chemin. La déclivité du terrain crée des étages de soubassement dans la partie ouest des bâtiments, ouverts du côté du chemin. La ferme s'organise autour de deux cours : une avant-cour fermée par le portail du château, bordée au sud par la cour orientale de la demeure et au nord par le logis du fermier, puis une remise et une écurie (?), avec dans le prolongement une grange-étable. Celle-ci est partiellement reliée à la demeure par un corps de passage couvert, qui sépare l'avant-cour de la cour principale de la ferme, bordée au nord par des bâtiments édifiés dans le prolongement des précédents : une grange-étable, dont l'étable ouvre sur le chemin, en étage de soubassement, et la grange donne sur la cour, puis un cuvage (avec cuve et pressoir) situé au-dessus d'un niveau de sous-sol (une des caves mentionnées en 1912 ? partie non visitée) et accolé à deux niveaux de soubassement occupés par une étable et un fenil (et un petit logement ?), dans un corps de bâtiment construit en retour côté chemin (façade sur pignon, porte sur le chemin). En retour du cuvage, dans la cour, se trouve une ancienne forge (en ruine) ; le cuvage est adossé à une ancienne tour (porte à lsextérieur de la cour ; partiellement en ruine). Les bâtiments n'ont pas été entièrement visités, du fait de leur état. Un escalier permet de monter de la cour de la ferme au jardin (côté ouest) de la demeure. Les murs sont en moellon de granite et de basalte (enduit ciment sur l'élévation sud du logis, qui est très remaniée ; enduit à la chaux sur l'élévation sud de la remise, écurie et première grange-étable) ; les encadrements sont en granite (certains sont chanfreinés : porte de l'écurie, en arc en plein cintre ; jour de l'étable ; encadrement chanfreiné en remploi dans le mur nord de la seconde grange-étable), en bois (grange) ou en brique (encadrements remaniés du logis, encadrements des parties édifiées à la limite du 19e et du 20e siècles). Les toits sont à longs pans, avec un toit en pavillon sur le logis (appentis sur la tour), en tuile plate mécanique. Un bac abreuvoir avec pompe est installé dans la première cour.

  • Murs
    • basalte
    • granite
    • moellon
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • appentis
    • croupe
  • Typologies
    Type A1: ferme à juxtaposition
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A. Privées (la Garde). Note manuscrite, 1856. Éléments d'historique du prieuré (...). Manoir de la Garde : a appartenu aux sires de Lavieu, au maréchal de Villards [sic], à M. Javel (fait combler les fossés et construire la terrasse) ; son neveu Jourjon fait venir des plants de vigne du Beaujolais pour améliorer la qualité du vin.

  • A. Privées (la Garde). 7 avril 1912. Vente par licitation des immeubles et dépendances de la succession de M. André Florimond Chollet, chevalier de la Légion d'Honneur, ancien député sénateur de la Loire, maire de Saint-Thomas-la-Garde en 1880, décédé le 3 septembre 1911, pour partage entre ses héritiers (extrait des minutes du greffe du tribunal civil de 1ère instance de Montbrison). Mise à prix 65 000 F (immeubles ; le mobilier : glaces, matériel viticole... n´est pas vendu avec, sauf le pressoir). Vente adjugée 73 000 F à Claude Noël Desjoyaux.

  • A. Privées (la Garde). Septembre 1922. Madeleine de Launay, veuve d'Emile Reymond, donne à bail le château de la Garde à Edouard Alfred Martel et Aline de Launay, son épouse.

  • A. Privées (la Garde). 21 mars 1935. Lettre de J. Péricard, ingénieur à Montbrison, à E. Martel. Projet de rectification de l'avenue d'accès (...) entre l'entrée de la cour et l'allée des platanes.... Vidange de l'étang, "remis en eau grâce à l'obligeance de M. de Meaux" (pêche nulle). Les travaux de couverture de la grange sont achevés ; travaux sur la toiture de l'ancien poulailler nord-ouest, le parc du cheval, abri pour les ruches. Les travaux de toiture ont laissé 4000 tuiles creuses utilisables. Travaux sur la toiture en ardoise.

Documents figurés

  • [Château de la Garde, vue aérienne depuis le sud]. / Anonyme. 1 photogr. pos. : photographie aérienne, tirage sur papier argentique, couleur. [s.d.], 2e moitié 20e siècle. A. Privées (la Garde).

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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