Dossier d’œuvre architecture IA42003046 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
  • inventaire topographique
Maison noble de Villeroy, puis ferme
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Champdieu
  • Lieu-dit Villeroy
  • Cadastre 1809 A 595  ; 1999 ZD 57

Le lieu-dit de Villeroy apparaît dans la documentation à partir du 14e siècle, avec en 1316 la mention d´une vigne, en 1346 celle d´un domicellus Guillaume, et surtout en 1387 celle d´une grangia de Villa Rey (Dufour). H. Couturier et F. Piponnier attribuant au terme de grangia le sens de maison noble (demeure appartenant à un propriétaire noble, qui peut être dotée d´éléments de défense), ce serait la première mention de l´édifice. Au 16e siècle, il appartient à Barthélemy Puy (du Périer), qui devait cens et servis au prieur de Champdieu (Salomon). Le domaine change de mains aux 17e et 18e siècles (Salomon cite les familles Chappuis, Guigou des Granges, La Pierre de Saint-Hilaire ; Thiollier cite les Neuville). Il est représenté sur la carte de Cassini (2e moitié 18e siècle), avec le symbole du château (fanion). En 1809, il appartient à un certain Duperret (Benoît Sauvade du Perret, époux d'Agathe, l'une des filles d'Antoine Souchon du Chevallard ?), comme à la même époque la maison noble du Chevallard, située dans la commune voisine d´Essertines-en-Châtelneuf (voir IA42002932) : ce Duperret possède entre autres les parcelles 1809 A 595, maison, A 598 et 600, jardins, A 599, mare, A 601, aisance, A 603, masure (vu la forme, la dimension et l´emplacement de cette parcelle, il pouvait s´agir d´un pigeonnier) et A 556, étang (situé à proximité, au nord). On connaît l´aspect des bâtiments au début du 20e siècle grâce à une photographie datée de 1910 (Fonds Brassart) et à la description contemporaine que donne Salomon : un "donjon" de plan rectangulaire, dont la partie supérieure a été reconstruite (la maçonnerie change de module et de couleur au niveau des fenêtres à traverse du premier étage), et devant lequel s´étend, à l´est, "une vaste cour à laquelle donne accès un portail sans caractère", bordées de "dépendances [qui] ont été reconstruites" ; la façade ouest du donjon avait "une seule ouverture à grande hauteur" et était épaulée de contreforts. Le donjon conserve alors la "curieuse charpente" évoquée par Félix Thiollier, qui a disparu lors de l´arasement du bâtiment et de la réfection du toit, en 1933 (renseignement oral) ou 1936 (rapport de présentation de la ZPPAUP). L´édifice était alors devenu une ferme. Les bâtiments se composent actuellement du donjon, rabaissé et dont les ouvertures ont été remaniées (en particulier celles du dernier niveau et de la façade ouest), au sud duquel est adossé un corps de bâtiment bas, avec un autre corps en retour ; ces deux corps de bâtiment présentent des ouvertures anciennes (du 16e au 18e siècle), mais ont été très remaniés et sont recouverts d´un enduit au ciment qui rend impossible la lecture des élévations. Au nord est édifiée une grange-étable, datable de la 2e moitié du 19e siècle. La grange-étable édifiée à l´est de la cour, visible sur la photographie de 1910, et le portail cité par Salomon ont disparu. La cour et les bâtiments ont fait l´objet de travaux d´aménagement dans le dernier quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle , (incertitude)
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle

L'édifice se compose de plusieurs corps de bâtiment organisés autour d'une cour autrefois close de murs. Le donjon en occupait le côté ouest. Il est de plan rectangulaire et compte quatre niveaux d'élévation (avec des demi niveaux), desservis par un escalier en vis en pierre, puis en bois (renseignement oral). Les murs sont en petit moellon (sans doute de granite), seul le dernier niveau est en pisé ; l'ensemble est maintenant enduit. Les ouvertures anciennes (porte, croisée, demi-croisée, jours de différentes tailles) ont des encadrements en granite chanfreinés ; les fenêtres situées sous le toit sont desréfections du 20e siècle, les ouvertures de la façade ouest sont largement refaites. Le toit est à longs pans et croupes, en tuile creuse. Le bâtiment en L qui forme le côté sud-est de la cour a un étage ; il présente des ouvertures de forme et d'époques différentes, dont une porte en arc en plein-cintre à encadrement chanfreiné. Une ancienne grange-étable borde la cour au nord. Ces bâtiments ont un premier niveau en petit moellon de granite, la partie supérieure du mur étant en pisé. Les murs sont enduits, les encadrements d'ouvertures en granite ou en bois. Les toits sont en tuile creuse, à longs pans, avec des croupes sur le corps de bâtiment ouest.

  • Murs
    • pisé
    • granite
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier en vis en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • GOURDON, Rayko. Commune de Champdieu. Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager. Rapport de présentation, 2004. Dactyl., 163 p.

    p. 29

Bibliographie

  • COUTURIER, Hélène. PIPONNIER, Françoise. Les maisons fortes dans les hiérarchies des forteresses foréziennes, in La maison forte au Moyen Âge, Table-ronde Nancy - Pont-à-Mousson, 31 mai-3 juin 1984 ; BUR, Michel (dir.). Ed. CNRS, Paris, 1986

    p. 261-270
  • DUFOUR, J.-E. Dictionnaire topographique du Forez et des paroisses du Lyonnais et du Beaujolais formant le département de la Loire. Mâcon : imprimerie Protat frères, 1946.

    col. 1060
  • SALOMON, Emile. Les châteaux historiques : manoirs, maisons fortes, gentilhommières, anciens fiefs du Forez et des enclaves du Lyonnais, du Beaujolais et du Macônnais qui ont formé le département de la Loire ; ill. par le Vicomte Gaston de Jourda de Vaux et Henry Gonnard. Réimpression de l'édition de Hennebont de 1916, 1922, 1926. Marseille : Laffitte, 1979. 3 Vol. (446-464-361 p.) : ill.; 30 cm

    T. I, p. 419, 420
  • THIOLLIER, Félix. Le Forez pittoresque et monumental, histoire et description du département de la Loire et de ses confins, ouvrage illustré de 980 gravures ou eaux-fortes, publié sous les auspices de la Diana... Lyon : Imprimerie A. Waltener, 1889 (2 vol.)

    p. 275, 276

Documents figurés

  • [Villeroy. Vue de la façade est] / 1 photogr. pos. : tirage argentique N&B (Papier "Velox" mat, sépia). Août 1910 (noté au crayon au verso) (Bibl. Diana. Fonds Brassart, cote 5070).

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2013
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers