Dossier d’œuvre architecture IA63000481 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, pentes de la commune de Thiers
Hôtel Ossandon ou maison de Lauzun
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel, ADAGP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Auvergne - Thiers
  • Commune Thiers
  • Adresse 8 rue Grenette , 5 rue des Sapeurs-Pompiers
  • Cadastre AS 135

Cet hôtel particulier est connu sous le nom d'hôtel "Ossandon" ; il est aussi parfois cité comme "maison de Lauzun", appellation due à une cession de ses droits sur cette propriété par la duchesse de Montpensier - la Grande Mademoiselle - à la fin du 17e siècle, au profit du duc de Lauzun qui la revendra dès 1714,

L'édifice a appartenu à une famille très ancienne de marchands thiernois, les Ossandon, qui figura dans les rangs de la noblesse d'Auvergne à partir de 1596 grâce à Pierre Ossandon, commissaire des guerres, pour 24 ans "de services utiles" (armoiries de la famille Ossandon : d'or au chevron d'azur accompagné de 3 hirondelles de même).

Cet hôtel était la principale demeure de la famille (ils possédaient aussi une petite maison forte à l'extérieur de la ville, au lieu dit Les Horts). Ils avaient également une chapelle dans l'église paroissiale Saint-Genès (dite chapelle des Morts ou de Saint-Maurice), construite dans le 1er quart du 16e siècle par Jean II Ossandon, marchand enrichi par le négoce du papier et de la tannerie (dans le terrier de 1501, un Ossandon est cité en tant que propriétaire d'un "mailh et molins à papier" sur la Durolle).

L'hôtel de la rue Grenette a vraisemblablement été construit au 16e siècle, l'élévation principale de l'édifice ouvrant alors du côté de l'actuelle rue des Sapeurs-Pompiers - dénommée à l'époque "rue des Hortz doz Queux" (rue des Jardins des Coeurs). A la fin du 16e ou au début du 17e siècle, à une date indéterminée, des travaux ont été effectués, et en particulier, les façades de l'hôtel ont été inversées : la première élévation principale est devenue élévation arrière, tandis qu'une porte d'accès plus monumentale, créée sur la rue Grenette, a conféré à cette façade le statut d'élévation principale.

Au XXe siècle, l'installation d'un commerce au rez-de-chaussée de la rue Grenette a entraîné le percement d'une devanture ayant bouleversé l'ordonnancement originel de la façade.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Secondaire : limite 16e siècle 17e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Secondaire : milieu 20e siècle , (incertitude)

Maison établie sur une parcelle en pente entre deux rues : elle présente donc deux façades. L'actuelle élévation principale, sur la rue Grenette était, jusqu'au 17e siècle, l'élévation postérieure.

A cette époque, sans doute dans la 1ère moitié du 17e siècle, un encadrement de porte monumental a été créé : deux paires de colonnes sur socle, soutenant un entablement, encadrent la porte proprement dite, en arc plein cintre soutenu par des pilastres. Deux petits oculus viennent s'insérer entre cet arc lui-même et l'entablement. L'ensemble est surmonté d'un tympan semi-circulaire, sans décor à l'heure actuelle, mais qui portait sans doute un motif sculpté à l'origine. Cette porte est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1926.

Les baies de cette façade, ouvertes vraisemblablement à la même période que la porte, ont des piédroits en pilastres cannelés à chapiteaux ioniques et sont surmontées d'un entablement à petite corniche sur modillons.

  • Murs
    • arkose enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage en surcroît, 2 étages de soubassement, sous-sol
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    porte
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    inscrit MH, 1926/07/13
  • Précisions sur la protection

    Protection concernant la porte du 17e siècle.

Bibliographie

  • OJARDIAS, Albert. Les vieux logis de Thiers. In CONGRES ARCHEOLOGIQUE DE FRANCE. (LXXXVII ; 1924 ; Clermont-Ferrand).

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : AUV. 23 (2)
    p. 340-341
  • MANRY, André, dir. Histoire des communes du Puy-de-Dôme. Arrondissement d'Ambert. Arrondissement de Thiers. Le Coteau : Horvath, 1987.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : CDP M052 (3)
    p. 240-242, 249

Périodiques

  • TOURNILHAC, Bruno, CHASSAIGNE, Jean. Notes et remarques sur l'église Saint-Genès de Thiers, chapelles, vicairies et fondations. Bulletin de la société des études locales et du Musée, 1959, n° 19.

    p. 22
  • PAULEN, Robert. La maison dite du Duc de Lauzun - début du 17e s. - en réalité maison des d'Ossandon. Le pays thiernois, novembre 1989, n° 12.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont
    p. 24
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2013
© Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel
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