Dossier d’œuvre architecture IA63002684 | Réalisé par
Laurent Christophe (Rédacteur)
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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  • opération ponctuelle, Patrimoine XXe siècle
ARCHI XXe siècle (Présentation de l'étude SRI) : Modernisation et mutations de l’Auvergne, 1945-1985 : dix réalisations architecturales et urbaines emblématiques sur le territoire auvergnat (4 départements). 2021-2023
Œuvre monographiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Auvergne
  • Commune Auvergne
  • Appellations
    Etude SRI

Définition et attendus de l’étude

De 2013 à 2015, la Direction régionale des affaires culturelles d’Auvergne, avec le soutien de la direction générale des Patrimoines du ministère de la Culture et en collaboration avec la Maison de l’architecture Auvergne, a commandé et financé une étude pour le Label Patrimoine du XXe siècle. Il s’agissait de sélectionner et d’analyser des œuvres architecturales auvergnates susceptibles de recevoir ce label.

L’étude a été confiée à l’historien du Patrimoine Christophe Laurent. Elle a porté sur trente-six œuvres réparties sur l’ensemble du territoire auvergnat. Elle a été publiée en mars 2019 sous le titre suivant : Études pour le label Patrimoine du XXe siècle en Auvergne, recueil de 36 fiches (386 pages). Un condensé a paru sous la forme d’un livre intitulé Architectures remarquables du XXe siècle en Auvergne (Maison de l’architecture Auvergne - éditions de la Flandonnière, avril 2020, 120 pages).

En avril 2021, le Service régional de l’Inventaire Auvergne-Rhône-Alpes (SRI) a commandé au même chercheur une nouvelle étude s’inscrivant dans la continuité de la précédente (suivi scientifique et méthodologique : Nadine Halitim-Dubois chercheure). Le cadre géographique est identique, mais le créneau chronologique a été concentré sur les années 1945-1985. En effet, si l’architecture auvergnate du XXe siècle demeure assez méconnue, celle de la seconde moitié du siècle l’est bien davantage.

La méthode scientifique qui fonde ces deux études est celle de l’échantillonnage. La sélection des œuvres à analyser ne repose donc pas uniquement sur des critères de rareté, d’esthétique ou de monumentalité. Elle ne vise pas à trouver des « chefs d’œuvre » exceptionnels. Au contraire, des réalisations sélectionnées appartiennent à la production « ordinaire » qui est elle aussi digne d’intérêt ! En outre, une part de hasard a été conservée pour modérer l’influence des critères préétablis et laisser la place à la découverte inattendue.

L’un des avantages de l’échantillonnage est qu’il contribue à la création rapide d’un catalogue de références variées. En ouvrant ainsi le champ des possibles, il permet d’attirer l’attention du public et des décideurs sur des créations caractéristiques et des thèmes essentiels de l’architecture du XXe siècle. Il offre aussi des cadres de réflexion et des pistes de recherche pour un futur éventuel inventaire de l’architecture du XXe siècle en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Dix réalisations ont été sélectionnées pour l’étude SRI : quatre dans le département du Puy-de-Dôme et deux dans chacun des autres départements auvergnats (Allier, Cantal et Haute-Loire). Par leur programme, par leur ampleur, par leurs formes, etc., elles présentent une grande variété. Cette diversité est justement l’une des caractéristiques majeures de l’architecture du XXe siècle.

Les recherches et la rédaction ont nécessité environ 800 heures de travail réparties sur deux années (avril 2021 à avril 2023). Les monographies produites offrent aux lecteurs des informations approfondies et très souvent inédites.

Liste des sites sélectionnés

Allier

L’aérogare de Vichy-Charmeil, 1949-1956 (fig. 2)

Le lotissement de Bressolles à Domérat, 1969-1975 (fig. 3)

Cantal

Le lotissement des Camisières à Aurillac, 1949-1956 (fig. 4)

Le barrage de Grandval à Neuvéglise-sur-Truyère et Fridefont, 1955-1960 (fig. 5)

Haute-Loire

Les immeubles HLM de la Croix-Saint-Romain et le lotissement Les Érables à Sainte-Sigolène, 1955-1965 (fig. 6)

La chapelle de la Borie-Darles à Brioude, 1963-1968 (fig. 7)

Puy-de-Dôme

La cité HLM de la route de Marsat à Riom, 1951-1959 (fig. 8)

La Tour de la Biche à Super-Besse, Besse-et-Saint-Anastaise, 1969-1973 (fig. 9)

La succursale de la Banque de France à Clermont-Ferrand, 1971-1976 (fig. 10)

La subdivision de la DDE à Billom, 1980-1983 (fig. 11)

 

Des éléments de synthèse

Brèves généralités historiques

1945-1985 : le cadre historique choisi pour l’étude déborde celui des Trente glorieuses, période de forte croissance démographique et économique de la France. Chacun sait toutefois que les limites chronologiques possèdent une part d’arbitraire. Elles sont avant tout forgées pour faciliter l’appréhension des époques et la compréhension des faits.

Depuis longtemps, des historiens ont souligné que les Trente glorieuses étaient plutôt des « Vingt glorieuses ». L’essor économique se produisit principalement du milieu des années 1950 au milieu des années 1970. La hausse du niveau de vie moyen de la population se manifesta surtout à partir de la fin de la guerre d’Algérie et elle se poursuivit, malgré le choc pétrolier et le début de la montée du chômage, jusqu’au début des années 1980.

L’Auvergne profita bien évidemment de l’embellie quasi générale. Les effectifs du principal industriel auvergnat – Michelin – à Clermont-Ferrand suffisent à le démontrer : de 12 931 emplois en 1945, ils atteignirent un maximum de 28 000 salariés en 1982. La capitale du Massif central connut sur la période un second bond démographique et atteignit 156 700 habitants en 1976 (chiffre encore inégalé à ce jour). Mais la situation régionale était contrastée. Ainsi, à Montluçon (la deuxième ville industrielle d’Auvergne par son importance), l’usine Dunlop déposa son bilan en 1983 alors qu’elle employait 5 455 salariés en 1945.

Après la Seconde guerre mondiale, l’Allier, le Cantal et la Haute-Loire continuèrent de perdre des habitants. La croissance démographique ne profita qu’au Puy-de-Dôme. Ce sont surtout les campagnes qui se vidèrent de leur population. L’exode rural renforça les villes attractives, principalement Clermont-Ferrand et son aire urbaine, mais aussi, dans une moindre mesure, Riom, Issoire, Thiers, Montluçon, Moulins, Vichy, Aurillac, Saint-Flour, Le Puy-en-Velay et leurs communes limitrophes.

Le développement urbain engendra une multitude de réalisations architecturales de toutes sortes. Même des petites villes eurent leur lot de bâtiments neufs. Et parfois, des villages isolés furent revivifiés par des grands équipements, tels les barrages hydroélectriques.

L’échantillon proposé dans cette étude n’illustre évidemment pas toute la richesse et toute la diversité de ces dizaines de milliers de réalisations. Il permet cependant de mettre en lumière, dans le contexte de l’Auvergne, quelques-uns des traits les plus marquants de l’architecture de la seconde moitié du XXe siècle.

La question du logement

Des années 1920 à la fin des années 1960, une grave crise du logement sévit en France. Les destructions de la Seconde guerre mondiale amplifièrent le phénomène. Si l’Auvergne ne subit que peu de dommages (des usines furent bombardées à Aulnat, Clermont-Ferrand et Montluçon), l’exode rural et les épisodes de forte croissance démographique de certaines villes révélèrent une importante pénurie d’habitations décentes. En outre, avec l’augmentation du pouvoir d’achat et les évolutions sociales (au niveau des structures familiales, des mentalités, des mœurs, des comportements, etc.), de nouveaux besoins se manifestèrent. La demande de logements ne fut pas que quantitative, elle résulta aussi de la recherche de meilleures conditions de vie. Avec leurs implantations, leurs types, leurs dispositions architecturales, leurs équipements, les nouvelles habitations répondirent à ces aspirations individuelles et collectives.

Quatre dossiers de la présente étude documentent la question du logement[1]. Ils analysent deux petits ensembles d’immeubles HLM (à Riom et Sainte-Sigolène) et trois lotissements de maisons individuelles construites en série sur des plans-types (à Aurillac, Sainte-Sigolène et Domérat). Ces opérations, réparties sur un quart de siècle, offrent de nombreux éléments de comparaison.

Les trois lotissements s’avèrent spécialement intéressants. En 1949-1956, la cité des Camisières à Aurillac trouva son origine dans une situation d’urgence, mais elle se concrétisa finalement par une réalisation pérenne d’accession à la propriété. En 1962-1965, le lotissement Les Érables à Sainte-Sigolène s’inscrivit également dans une opération d’accès à la propriété, mais ses maisons procédèrent de l’amélioration du niveau standard des habitations destinées aux « ménages modestes ». Enfin, la création du lotissement de Bressolles à Domérat résulta du tournant politique opéré par l’État en 1969 : des lotissements regroupant plusieurs centaines de « pavillons » construits en série furent désormais préférés aux ensembles d’immeubles HLM. En alimentant le rêve de « la maison individuelle pour tous », cette volte-face favorisa la rapide mutation sociale que connaissait alors la classe ouvrière.

La planification et la normalisation au service de l’interventionnisme de l’État

Les dossiers de l’aérogare de Vichy-Charmeil (1949-1956), de la cité des Camisières à Aurillac (1949-1956) et de la cité HLM de la route de Marsat à Riom (1951-1959) sont de bons exemples de la politique de normalisation et de planification mise en place par l’État à partir du début des années 1950. Cette politique interventionniste toucha la plupart des domaines, dont ceux de l’architecture et de l’urbanisme. Elle permit de répondre à des besoins immenses et de répartir les moyens procurés par des conditions économiques exceptionnelles.

Avec son projet d’Habitations à loyer réduit (« HLR ») primitivement porté par le préfet du Cantal, avec les hésitations sur le type de bâtiment à construire, la cité des Camisières connut les balbutiements du renouveau de l’action de l’État et des collectivités territoriales en faveur du logement social. De peu postérieur, le projet d’immeubles sociaux à Riom releva au contraire d’un nouveau cadre normalisé fixé par le législateur. Les types de logements HLM furent désormais classés en catégories selon le nombre de pièces, les caractéristiques techniques, les niveaux d’équipements, etc., avec pour corollaire la fixation de plafonds de prix au mètre carré construit. De ces catégories dépendirent les modalités et les montants des financements alloués par l’État ou par des institutions.

L’aéroport-aérogare de Vichy-Charmeil profita d’un autre aspect de la planification et de la normalisation. Par ses interventions, l’État voulait aussi répartir sur l’ensemble de la France des infrastructures majeures. En 1946, un plan d’équipement aéronautique fut conçu pour répondre aux perspectives d’essor du transport aérien. Il prévoyait un maillage du territoire par des aéroports classés en quatre catégories ou classes. Les catégories dépendaient de la longueur des pistes (« minimales, maximales et optimales »), lesquelles déterminaient le tonnage des avions qu’elles pouvaient accueillir et donc les types d’activités de l’aéroport. Bien que répondant à des besoins locaux spécifiques, le projet de Vichy-Charmeil fut intégré dans ce schéma de développement.

Des opérations ambitieuses

En France, comme dans les autres pays industrialisés, la période 1950-1970 constitua un âge d’or pour la construction de grands équipements de toutes sortes. L’Auvergne ne resta pas à l’écart, comme le montrent les trois réalisations majeures analysées dans cette étude. Il s’agit, outre l’aéroport-aérogare de Vichy-Charmeil déjà mentionné, du barrage de Grandval (1955-1960) et de la Tour de la Biche à Super-Besse (1969-1973).

Le barrage de Grandval se trouve sur la rivière Truyère, en pleine campagne cantalienne. Son projet fut envisagé dès 1918 dans le cadre d’un plan d’équipement hydroélectrique de la Dordogne et de ses affluents. Mais, comme pour la plupart des ouvrages d’art de cet aménagement coûteux, les Trente glorieuses fournirent le contexte favorable à sa concrétisation. Le barrage demeure de nos jours une pièce maîtresse de la production d’électricité dans le Massif central.

Si l’expansion économique généra une hausse de la consommation des ménages, elle permit aussi le développement des loisirs. La création en 1961 de la station de ski de Super-Besse résulta de ce phénomène. L’ambition était forte, caractéristique du dynamisme de la période qui balayait bien des obstacles. Car il s’agissait de créer « une petite ville nouvelle » dans un site naturel aussi intact que peu accessible. Il fallut concevoir un plan d’urbanisme, attirer la clientèle et les investisseurs, construire la voirie, les réseaux, les installations de skis, les locaux de restauration et d’hébergement. Avec les caractéristiques de son implantation, avec son architecture de « copropriété de vacances », la Tour de la Biche semble résumer les qualités et les défauts des grandes stations de montagne créées au cours de ces décennies.

Des moyens de construction plus puissants et productifs

Thème privilégié de l’Avant-Garde moderniste dès 1920, l’industrialisation de la construction fut expérimentée dans les années 1930. Après la Seconde guerre mondiale, elle prit son essor avec les grands chantiers de la Reconstruction. La préfabrication légère et la préfabrication lourde furent développées en se fondant sur la rationalisation, la normalisation et la standardisation. Dans un processus de concentration du capital, des entreprises de plus en plus grosses améliorèrent l’organisation des chantiers et utilisèrent des machines plus puissantes (notamment de levage). L’augmentation des capacités de production permit d’importants gains de productivité. Cela signifia une forte baisse des coûts et une réduction de la durée des travaux. Bien évidemment, cette évolution ne fut ni linéaire ni partout identique. Elle varia en fonction des dates, des lieux, des acteurs de la construction, de la nature et de l’importance des chantiers.

Ainsi, en 1952-1956 et 1962-1965, pour la construction de la cité des Camisières d’Aurillac ou du lotissement Les Érables à Sainte-Sigolène, les techniques employées restèrent assez artisanales. Il s’agissait bien de maisons en série, mais le nombre d’exemplaires était relativement réduit (21 à Sainte-Sigolène et 108 à Aurillac). Les travaux furent menés par des petites entreprises peu mécanisées. La structure des maisons est révélatrice : certains murs sont en maçonnerie de pierre locale, les planchers des logements sont en bois (solives et parquets).

Les chantiers du lotissement de Bressolles à Domérat (1969-1975) et de la Tour de la Biche à Super-Besse (1969-1973) mobilisèrent des moyens d’une toute autre envergure. La préfabrication en usine des panneaux de façades permit d’édifier rapidement et économiquement les 262 maisons du lotissement de Bressolles. Pour sa part, la construction de la Tour de la Biche fit appel à des « coffrages-tunnels Outinord ». Ce procédé industriel mettait en œuvre des coffrages métalliques qui permettaient de couler en une seule fois le béton des murs porteurs et des planchers de chaque niveau. Il avait le potentiel d’édifier un immeuble au rythme d’un étage par jour.

Évidemment, le coût élevé d’un tel outillage devait être financé et amorti. L’opération de la Tour de la Biche témoigne donc également de l’importance nouvelle des promoteurs immobiliers et des entreprises du bâtiment d’ampleur régionale voire nationale. Dans ce cas spécifique, il s’agissait des membres d’une même famille, l’entrepreneur Albert Chambon et l’un de ses fils, le promoteur Henri Chambon.

Des innovations technologiques

Malgré les guerres et les tensions internationales, un état d’esprit assez généralisé domina la période, celui du progrès et de l’espoir en un avenir meilleur. Cela se traduisit notamment par le puissant soutien accordé à la recherche et à l’expérimentation par l’État comme par les entreprises. Les protagonistes de l’architecture n’hésitèrent pas recourir à des solutions innovantes élaborées par les sciences appliquées. Deux réalisations de la présente étude illustrent spécialement cet aspect. Par le jeu du hasard, elles sont liées au secteur de la production d’énergie.

Le barrage de Grandval fut bâti en employant deux inventions récentes et une nouvelle technologie. L’ouvrage lui-même comporte ainsi des voûtes-multiples appuyées sur des contreforts  et des évacuateurs de crues en forme de « tremplin de saut à ski ». Deux ingénieurs furent à l’origine de ces innovations : Albert Caquot pour la première et André Coyne pour la seconde. Moins spectaculaire, et surtout moins visible par le public, la « résille tridimensionnelle » qui porte la coupole surbaissée en béton de l’usine hydroélectrique du barrage n’est pas moins intéressante. Il s’agit d’une charpente métallique composée d’un assemblage de tubes et de nœuds standardisés. Stéphane du Château, architecte et ingénieur, fut le principal inventeur et propagateur de ces structures tridimensionnelles. Très légères et résistantes, elles permirent notamment de couvrir de vastes espaces sans points d’appui intermédiaires.

La subdivision de la DDE de Billom (1980-1983) procéda également de l’expérimentation d’une nouvelle technologie. Son projet s’inscrivit dans les recherches sur les énergies renouvelables entreprises à la suite du choc pétrolier. Un système de récupération de la chaleur solaire par un liquide caloporteur fut installé pour chauffer les locaux administratifs et résidentiels de l’établissement. Le captage de l’énergie par des panneaux de verre disposés sur la façade principale incita le maître d’œuvre à donner au bâtiment une apparence de « machine solaire ».

Des langages architecturaux résolument de leur temps

Les années 1950-1970 furent dominées par un modernisme épanoui. L’architecture utilisa abondamment les langages contemporains, même si les propositions les plus radicales restèrent marginales. Une part importante de la population accepta les valeurs esthétiques de l’époque, voire les fit siennes. Ces formes, ces valeurs, incarnaient sans équivoque le progrès et la prospérité. Elles matérialisaient aussi les mutations progressistes qui ébranlaient la société.

L’Église catholique fournit un exemple assez révélateur. Milieu majoritairement conservateur, elle connut elle aussi les bouleversements de la période. Maintes églises construites dans les années 1950-1960 possèdent des plans et des formes profondément renouvelés, voire en rupture avec une tradition séculaire. La chapelle de la Borie-Darles à Brioude (1963-1968) offre une bonne illustration des fruits typologiques, architecturaux et artistiques de ce processus.

Trois autres édifices de l’étude se distinguent par la qualité de leur architecture résolument contemporaine : d’une part l’aérogare de Vichy-Charmeil et le bâtiment de la subdivision de la DDE de Billom déjà mentionnés, d’autre part la succursale de la Banque de France à Clermont-Ferrand (1971-1976). Cette dernière œuvre s’avère spécialement remarquable par son insertion urbaine et sa subtile monumentalité. Elle permet de rappeler que loin d’être des nihilistes rêvant de table rase, les architectes actifs au cours des années 1945-1985 utilisèrent toutes les ressources de leur culture et de leur métier, y compris celles héritées de leur passé.

Notes

[1] Le site internet du SRI propose plusieurs études sur le logement au XXe siècle dans l’agglomération clermontoise. Voir en particulier : Bénédicte Renaud-Morand, « Immeuble dit Muraille de Chine » et « Grand ensemble du quartier Saint-Jacques nord » ; Brigitte Ceroni, « Cités Michelin de l’agglomération clermontoise » ; Christophe Laurent, « Maisons mono-familiales des années 1945-1975 situées sur les 21 communes de Clermont Auvergne métropole ».

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source

Bibliographie

  • Paris, Picard, 1999, 328 pages

  • Paris, Picard, 2000, 312 pages

  • LAURENT Christophe, Architectures remarquables du XXe siècle en Auvergne. Clermont-Ferrand: éditions de la Flandonnière, Maison de l’architecture Auvergne, 2020, préface par Joseph Abram.

    CDP Clermont-Ferrand : ARC 811
  • Clermont-Ferrand, Maison de l'architecture Auvergne, 2019, 386 pages.

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2023
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Laurent Christophe
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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