• enquête thématique régionale, inventaire du patrimoine viticole de Clermont-Auvergne-Métropole
Maison de vigneron
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Clermont-Auvergne-Métropole

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole - Aubière
  • Commune Aubière
  • Adresse 57 rue du Chambon , rue Bergère
  • Cadastre 2017 BY 335
  • Précisions
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de vigneron
  • Parties constituantes non étudiées
    cuvage, grange, bergerie

Maison datable des années 1880-1900.

Parcelle non bâtie sur le cadastre napoléonien (1831) ; à l'emplacement des "Terres du Chambon" (parcelle H 744). Le quartier a été loti à partir de 1855. L'activité viticole y est attestée jusque dans les années 1930-1940.

Selon les informations orales données par le propriétaire, l'accès au 1er étage se faisait via un escalier extérieur adossé à la façade sur cour et donnant sur le balcon ; la porte-fenêtre centrale était donc la porte d'entrée du logis. Lors de la suppression de cet escalier, un autre accès a été aménagé en prenant sur le volume du cuvage, avec une porte piétonne donnant dans un couloir (sol en granito) qui dessert un escalier en maçonnerie.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle

Maison de vigneron située à l'angle de deux rues.

L'accès se fait par un grand portail métallique aux piédroits moulurés à tailloirs débordants et sphères sommitales, avec une porte piétonne vers le logis (linteau de pierre demi-circulaire en coupe). La cour dessert le logis à l'est et une grande et haute grange (aujourd'hui tronquée à l'ouest côté ruelle) en fond de cour au nord. La grange comporte un local à l'est équipé d’un râtelier (bergerie ?) et un niveau haut pour le stockage du foin. Sa porte charretière a un linteau en bois et partage un piédroit avec la porte de la bergerie, dont le jour a un encadrement en brique ; le sol est pavé d'un dallage en pierre. Une basse-cour (volière ?) se trouvait anciennement au-devant. Un puits existe dans la cour contre la maison.

La maison, de plan massé, se développe sur deux étages plus un niveau sous comble à fenêtres. Elle est construite en moellons couverts d'un enduit, et en pierre de taille de type Volvic pour les encadrements de baie, chaînes d'angle harpées (marque de taille ou de pose « MD » sur les encadrements des fenêtres et les angles), bandeaux et corniches. La toiture est à trois pans ; le matériau de couverture est de la tuile mécanique. Toutes les fenêtres sont disposées symétriquement les unes au-dessus des autres, sauf au mur nord où leur percement est plus irrégulier. Celles du premier étage sont surmontées de corniches. La hauteur des étages va décroissant du bas vers le haut : haut rez-de-chaussée (cuvage) et comble bas. Leurs appuis sont droits (sauf sur 2 fenêtres de la façade nord, chantournés) et leur encadrement à ressaut. La façade s'anime d'un balcon régnant au premier étage sur rue et sur une partie de la cour. Les niveaux sont séparés par une corniche au-dessus du premier étage et par un bandeau au-dessus du second. Les murs sont coiffés par une corniche à deux niveaux de section carrée.

Un escalier intérieur droit entre murs, en pierre, occupe la partie nord du cuvage (partie ancienne dans l'angle nord-est) ; dans les étages l'escalier occupe l'angle nord-est. L'escalier est en pierre jusqu'au second étage, les marches menant au comble sont en bois.

Le rez-de-chaussée abrite un vaste cuvage, mais pas de cave, la nappe phréatique se trouvant à 7 mètres au-dessous du niveau du sol. On y accède par une large porte couverte d'un arc en plein-cintre côté cour. Le pressoir occupait le fond (est), la sole en pierre (carrée) est toujours en place. Il y a une fosse dans le sol sur le devant pour les "bacholles". Deux fins poteaux en fonte supportent la poutre maîtresse. A l'étage, les pièces sont desservies par un couloir nord-sud traversant toute la maison (présence de placards). La (grande) cuisine est en bout, côté rue. Les deux pièces de vie, communicantes, ouvrent sur le balcon et comportent une cheminée dans l'angle sur rue. Une grande chambre occupe l'angle nord-ouest (cheminée dans l'angle nord-ouest). Le second étage compte quatre pièces. La grande chambre d'angle sur rue (cheminée en marbre) n'ouvrait pas sur le couloir mais sur une pièce à l'est sur rue (chambre ? bureau ?). Une salle de bain avec WC (qui se trouvaient anciennement dans la cour) occupe le palier, et a été refaite récemment. Un grand comble s'étend sur toute la surface de la maison. Les huisseries des fenêtres ne sont pas solidaires des murs, peut-être pour conserver une bonne ventilation du lieu.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés, 1 étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit, escalier en équerre
  • Techniques
    • ferronnerie
    • fonderie
  • Représentations
    • volute, feuille
  • Précision représentations

    Portail en en fer forgé : volutes, flammes, pointes barbelées à deux branches. Garde-corps des balcons en fonte (volutes, cercles, médaillons, feuilles). Lambris à hauteur d’appui dans le salon du premier étage, décor de tables rectangulaires à redents.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

La maison porte témoignage de l'élévation du niveau de vie des vignerons à Aubière durant la seconde moitié du 19e siècle. Outre les dispositions liées à l'activité viticole, complètement intégrées, elle propose tous les éléments de confort de la demeure bourgeoise d'alors (couloirs, nombreuses cheminées) ainsi que de beaux espaces de vie (grande cuisine, 6 pièces en plus des pièces communes).

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2021
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Clermont-Auvergne-Métropole