Dossier d’œuvre architecture IA63002708 | Réalisé par
Laurent Christophe (Rédacteur)
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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  • opération ponctuelle, Patrimoine XXe siècle
Aulnat, la maison B.-C.
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel, ADAGP
  • © Clermont-Auvergne-Métropole

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Aulnat
  • Adresse 4 avenue du 8 mai 1945
  • Cadastre 2021 AE 157

Le permis de construire de la Maison B.-C. d'Aulnat a été délivré le 11 septembre 1972 (n° 56 321).

La déclaration d'achèvement des travaux est datée du 10 décembre 1973.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1972, daté par source
    • 1973, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      GALLON Gilles
      GALLON Gilles

      Gilles Gallon, architecte diplômé de l’École spéciale d’architecture (DESA), inscrit à l’Ordre des architectes (région Auvergne) le 11 avril 1970, de nos jours architecte honoraire. Agence 4 rue Onslow à Clermont-Ferrand.

      À Aulnat, il est également l’auteur de deux autres maisons repérées dans le cadre de la présente étude :

      - Maison R.*, 9 avenue Saint-Exupéry, cadastre AC 91, permis de construire délivré le 29 janvier 1971, n° 48 352 (ordre communal n° 167),

      - Maison C.*, 24 cours de la Liberté, cadastre AE 332, permis de construire délivré le 21 juin 1973, n° 60 136 (ordre communal n° 202).

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      architecte attribution par source

Très visible à l’une des entrées sud d’Aulnat, ce bâtiment n’est pas une maison mono-familiale, mais il pourrait l’être ! En effet, il a été construit pour abriter le cabinet professionnel de deux masseurs-kinésithérapeutes. Cette fonction demeure encore la sienne de nos jours. Mais, d’une maison, ce bâtiment possède les principales caractéristiques typologiques.

Le bâtiment s’élève sur un terrain de 612 m2 inscrit dans un lotissement pavillonnaire résidentiel. Son implantation obéit très probablement à la réglementation urbaine en usage sur le site. Les reculs par rapport à la voie de desserte (6 mètres) et par rapport aux limites des propriétés mitoyennes (4 mètres à droite et à gauche) sont similaires à ceux communément appliqués pour une maison d’habitation dans un lotissement. Par ses dimensions générales, en particulier par sa hauteur limitée (hauteur du rez-de-chaussée 3,34 m, hauteur cumulée des deux niveaux 6,41 m), il ne se distingue pas non plus des maisons qui l’entourent.

La parcelle est de forme légèrement trapézoïdale, le terrain est plat. Les seuls repères dans l’espace sont finalement les limites de propriété et la rue passant au nord du terrain. Le bâtiment est implanté parallèlement à la rue. Sa façade principale ouvre donc vers le nord. Son plan se compose de deux rectangles emboîtés et décalés vers l’arrière et la droite. Le rez-de-chaussée forme le premier rectangle (11,27 x 8, 47 m), l’étage matérialise le second (6,60 x 8,60 m, en débord de 2 m vers l’arrière et sur le côté droit par rapport au rez-de-chaussée).

Par ses circulations comme par la disposition des pièces, le rez-de-chaussée s’apparente aux dispositions d’une maison d’habitation. Il suffirait presque de changer sur le plan les légendes d’affectation des salles pour entretenir la confusion ! Sept pièces principales de plan rectangulaire et assez hautes (2,80 m sous plafond) sont desservies par un couloir de plan en « U ». L’accès principal se trouve quasi au centre de la façade nord. Il donne sur une salle d’attente qui pourrait très bien être le vestibule d’une maison. Les salles nommées « Box 1 à 3 » et « rééducation », situées dans la partie arrière du bâtiment, formeraient en étant réunies un vaste séjour.

L’escalier d’accès au second niveau se trouve au sud-est du bâtiment. Il dessert, par l’intermédiaire d’un palier, une petite chaufferie et une vaste salle de gymnastique. Trois grandes baies vitrées ouvrent cette salle vers le nord, l’ouest et le sud. En outre, de longues et étroites baies rectangulaires horizontales sont placées au ras du plafond. En l’absence d’identification précise des fonctions abritées, ces caractéristiques peuvent conduire l’observateur attentif à comprendre que la destination du bâtiment n’est pas celle d’une maison d’habitation. Un autre indice pourra le conforter dans cette opinion : le bâtiment est dépourvu de garage automobile (ce qui en ferait, par rapport à la « norme typologique » la plus répandue, une maison très atypique !).

Par son aspect extérieur, la maison B.-C.* tranche totalement par rapport au voisinage ! Mais si elle s’affirme sans complaisance, pour autant elle n’entre pas en conflit avec son contexte. Son architecture, sobre et épurée, se caractérise essentiellement par sa forte volumétrie parallélépipédique et par sa stricte orthogonalité. Le rapport entre les deux volumes principaux s’avère proportionné et équilibré. Il apporte, suivant les points de vue, de la variété au bâtiment.

Les toits-terrasses qui couvrent les deux niveaux sont chacun dissimulés par une importante corniche orthogonale. D’une hauteur de 109 cm, ces corniches sont constituées d’un coffre en bois revêtu de planches de sapin teintées en brun. Les masses horizontales ainsi créées soulignent fortement les élévations. En façades sud et ouest, l’effet est accentué par des pleins-de-travées également revêtus de planches. Ces pleins-de-travées poursuivent les lignes de la corniche du rez-de-chaussée. La couleur sombre de ces masses contraste avec le crépi clair des murs.

Les baies procèdent également du même choix de composition rigoureuse. Par leurs formes rectangulaires verticales ou horizontales et par leur répartition ménageant des pans de murs d’inégales dimensions, elles animent les élévations toujours suivant un schéma orthogonal. Un seul élément vient troubler – ou mettre en évidence – ce réseau de lignes : la petite baie située à gauche de l’entrée principale (en façade nord). Cette baie est constituée de deux demi-cercles décalés verticalement l’un par rapport à l’autre. Seule « entorse » courbe dans cette architecture composée de droites, elle pourrait bien être une évocation du signe du « yin yang » (en rapport avec une certaine vision de la kinésithérapie) ou une symbolisation du fait que le bâtiment a eu deux commanditaires associés.

  • Murs
    • béton
  • Toits
    ciment en couverture
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • dalle de béton
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
  • Typologies
    architecture domestique
  • État de conservation
    bon état
  • Mesures
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    villa
  • Protections

Etude CAM - architecture XXe : Etude de maisons mono-familiales des années 1945-1975 situées sur les 21 communes de Clermont Auvergne métropole, 2021-2023.

Documents d'archives

  • Archives municipales d'Aulnat

    Archives
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2022
© Clermont-Auvergne-Métropole
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Laurent Christophe
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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