Dossier d’œuvre architecture IA63002711 | Réalisé par
Laurent Christophe (Rédacteur)
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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  • opération ponctuelle, Patrimoine XXe siècle
Châteaugay, la maison R.
Œuvre étudiée
Auteur
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  • © Google Maps

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Châteaugay
  • Lieu-dit Bas Chalard
  • Adresse 1 rue du Sucquet
  • Cadastre 2021 AB 243  ; 2021 AB 294

La maison R.* est perchée au-dessus des vignes. En effet, encore aujourd’hui, Châteaugay possède un vignoble étendu et actif. Le terrain même sur lequel la maison s’élève a dû être exploité par la viticulture. Il se trouve sur les coteaux bien exposés du plateau de Lachaud, au sud-est du village de Chalard. Ce village, seconde entité de la commune de Châteaugay, est bien connu pour son site de caves vinicoles.

Le permis de construire de la Maison R. de Châteaugay a été accordé le 9 septembre 1975 (n° 71 863 ; numéro d'ordre du registre communal : 432).

La déclaration d'achèvement des travaux date du 8 novembre 1977.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
    • Principale
    • Principale
  • Dates
    • 1975, daté par source
    • 1977, daté par source
  • Auteur(s)

En 1975, année de délivrance du permis de construire de la maison R.*, le territoire de Châteaugay connaissait depuis une dizaine d’années une urbanisation diffuse (dite en « mitage »). La maison R*, non comprise dans un lotissement, participa à ce phénomène. Implantée sur une vaste parcelle de 5 700 m2, elle est toutefois placée à proximité des constructions anciennes du bas de Chalard. Elle prolonge donc relativement bien la continuité bâtie du village. Son inscription dans le site procède également d’un bon rapport au relief. Le bâtiment est disposé parallèlement et en contrebas d’une rue longée par un fort talus. Il s’appuie visuellement sur la pente du terrain et devant le talus : vu de loin, il s’insère dans le paysage.

La maison possède un plan en forme de « T », mais il s’agit d’un « T » empâté et inversé ! Orientée sud-est/nord-ouest, elle mesure environ 13,70 m de largeur et 27 m de longueur (plus grandes dimensions hors tout). Ses accès principaux se trouvent du côté nord-ouest. Elle compte un rez-de-chaussée et un étage. Implanté côté nord-est au plus près du talus, un garage pour deux voitures constitue un niveau intermédiaire (à 1,05 m au-dessus du plancher du rez-de-chaussée). La porte d’entrée principale ouvre sur un vestibule de plain-pied avec le garage. Le vestibule sert de palier pour deux escaliers, l’un descendant au premier niveau, l’autre montant au second.

Le rez-de-chaussée présente une généreuse séquence d’espaces de réception. Largement ouverts les uns sur les autres, un grand hall, un séjour, un « coin feu » et une salle de repas offrent une surface continue de 76 m2. Un bureau (stratégiquement placé au plus près de l’entrée principale de la maison), une cuisine et un cellier complètent la partie « jour ». Une suite parentale de 48 m2 occupe l’extrémité sud-est du rez-de-chaussée.

L’étage ne couvre que la moitié sud-est du rez-de-chaussée. Il est lui aussi distribué par un dégagement spacieux. Il donne accès à trois chambres, un dressing et des sanitaires. Chaque chambre ouvre par des baies vitrées sur un balcon-terrasse.

Il convient de noter que le plan intérieur de la maison, au rez-de-chaussée comme à l’étage, est rythmé par des pans de murs porteurs longitudinaux. Ces murs constituent une sorte de trame régulatrice.

L’élévation postérieure de la maison, qui fait face au talus, est aveugle. La façade antérieure (dite « principale » sur les plans) ouvre ses nombreuses baies en direction du sud-ouest. Toutes les pièces principales disposent ainsi d’une belle vue vers le panorama de la Limagne et du Forez. La plupart des fenêtres sont rectangulaires et « coulissantes ». Le séjour et le coin-feu disposent de baies « sur l’angle » qui dématérialisent encore davantage la limite entre l’extérieur et l’intérieur. En façades nord-ouest et sud-est, à l’étage, presque symétriquement, se trouvent des baies en forme de trapèze rectangle (la partie biaise suit la pente de la toiture).

Le décalage en plan des parties de la maison, l’étagement des volumes ainsi que le profil de la toiture engendrent une volumétrie globalement pyramidale. Cette modulation des éléments de la composition générale contribue beaucoup à l’insertion du bâtiment dans son site. Il en résulte également une toiture assez complexe mais qui participe pleinement à l’effet d’ensemble. Au nord-ouest, le vestibule et le bureau sont couverts par un toit-terrasse (sur ce point, l’exécution des travaux semble avoir introduit un changement par rapport aux plans du permis de construire). Le reste de la maison est protégé par un toit revêtu de tuiles ocre orangé (matériau similaire aux tuiles canal traditionnellement employées en Limagne). Au nord-est, le toit comporte un seul versant. Au sud-ouest, il présente trois versants dont la pente est plus forte que celle du versant opposé.

Le fractionnement du plan, l’étagement en hauteur et en profondeur des volumes, la présence d’une toiture, l’aspect des matériaux : la conjugaison de ces éléments apporte une réponse convaincante au rapport entre l’architecture vernaculaire du village de Chalard et l’architecture contemporaine de la maison R.*.

  • Toits
    tuile
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    architecture domestique
  • État de conservation
    bon état
  • Mesures
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Etude CAM - architecture XXe : Etude de maisons mono-familiales des années 1945-1975 situées sur les 21 communes de Clermont Auvergne métropole, 2021-2023.

Documents d'archives

  • Archives municipales de Châteaugay, numéro d’ordre dans le Registre communal des permis de construire : 432

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2022
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Clermont-Auvergne-Métropole
Laurent Christophe
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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