Dossier d’œuvre architecture IA63002712 | Réalisé par
Laurent Christophe (Rédacteur)
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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  • opération ponctuelle, Patrimoine XXe siècle
Clermont-Ferrand, la maison B.
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Clermont-Auvergne-Métropole

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Adresse 1 rue d' Amboise
  • Cadastre 2021 HT 24

Le permis de construire de la Maison B.* de Clermont-Ferrand a été déposé le 15 novembre 1946 (numéro d'enregistrement 805/26 A; cote aux archives municipales de Clermont-Ferrand : 16 T 805).

Le chantier a été ralenti par la pénurie de matériaux de l'immédiat après guerre.

La déclaration d'achèvement des travaux date du 30 mars 1949.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1946, daté par source
    • 1949, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      GUIGNABERT Georges
      GUIGNABERT Georges

      Georges Guignabert (Clermont-Ferrand, 1904, idem, 1977), architecte patenté à partir de 1936, inscrit à l’Ordre des architectes (Auvergne) en septembre 1941. Établi à Clermont-Ferrand successivement 20 avenue de Lyon, 29 rue Saint-Hérem et 10 rue Jean-Richepin.

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      architecte attribution par source

La rue d’Amboise se situe immédiatement à l’est du cœur historique de Clermont. Elle est orientée est-ouest. Comme de nombreuses voies clermontoises, elle est bordée par des bâtiments intéressants, pour la plupart construits au XXe siècle. Ainsi, le long de la section orientale de cette rue, au n° 15 s’élève l’ancien Centre régional de documentation pédagogique. Ce bâtiment a été construit en 1968-1970 suivant les plans de l’architecte parisien Georges Noël (Grand Prix de Rome). Malheureusement, il vient d’être profondément altéré à l’occasion d’une rénovation. Autre exemple digne d’intérêt, au n° 30 s’élève un immeuble d’habitation conçu en 1941 par l’architecte clermontois Valéry Bernard.

Pour sa part (et entre autres), la section ouest de la rue d’Amboise est riche de quatre maisons de ville. Édifiées entre 1899 et 1949, elles relèvent de plusieurs langages architecturaux. Du côté nord de la rue, au n° 5 s’élève la villa Monteil, de style « néo-romano-gothique ». En face, au n° 8 se trouve la maison Geneste, de style « début XVIe siècle revu par Viollet-le-Duc ». L’une et l’autre sont l’œuvre du Clermontois Louis Jarrier. La première date de 1899, la seconde de 1927.

Les deux autres maisons sont implantées à l’ouest de la villa Monteil, aux n° 1 et 3. Ces trois bâtiments sont contigus. Alignés sur la rue, ils forment un petit ensemble architectural et urbain. Le n° 3, au centre de cet ensemble, est une création de l’architecte clermontois François Perrier et date de 1934. Le n° 1, à l’ouest, est la maison B.*. Elle a été conçue en 1946 par l’architecte clermontois Georges Guignabert. En raison de la pénurie des matériaux de construction après la Seconde guerre mondiale, elle n’a été achevée que 28 mois après la délivrance du permis de construire.

La maison B.* s’inscrit dans un secteur urbain assez dense qui comporte notamment, en position dominante à l’ouest, un immeuble d’habitation massif (n° 33 cours Sablon). Hormis un petit jardin d’agrément entre la rue d’Amboise et sa façade principale, la maison B.* occupe la totalité de la surface de sa petite parcelle (176 m2). Ses façades nord, est et ouest se dressent sur la limite de la propriété. À l’ouest et au nord s’étend une cour qui, de toute évidence, est soumise à des servitudes de passage communes aux n° 1 et 3 rue d’Amboise et au n° 33 cours Sablon (arrière de l’immeuble).

La maison B.* possède un plan en « L » peu développé, orienté est-ouest. Ses dimensions maximales sont de 10,50 m du nord au sud et de 11,85 m d’est en ouest. Elle compte trois niveaux habitables et un comble. Un escalier intérieur, placé au nord presque sur l’axe de symétrie transversal de la maison, dessert les niveaux supérieurs. Comme le terrain est en légère pente vers l’est et vers le nord, le premier niveau est un sous-sol (ou « étage de soubassement ») semi-enterré. Il abrite un garage, une buanderie-chaufferie et un fruitier. Un escalier et un porche hors-œuvre, adossés à la façade ouest, donnent accès au rez-de-chaussée surélevé.

Le rez-de-chaussée est distribué par un hall central. Un bureau et une salle à manger sont du côté de la rue d’Amboise, une chambre, une cuisine et des sanitaires du côté de la cour. L’étage possède également une distribution centrale. Il comprend trois chambres, une salle d’eau, un cabinet de toilette et des sanitaires. Il dispose en outre d’une terrasse demi-couverte (qui se trouve au-dessus du porche et de la chambre du rez-de-chaussée).

Presque aussi haute que large, revêtue d’un enduit blanc crème uniforme, la maison B.* présente une volumétrie assez cubique. Cette caractéristique est modulée par les volumes emboîtés de la petite aile nord-ouest. La composition symétrique et bien proportionnée de la façade principale se fonde sur deux travées identiques. La façade ouest s’avère plus animée, avec notamment une fenêtre sur l’angle, l’escalier extérieur, les avancées et les renfoncements du porche et de la terrasse. La disposition principalement fonctionnelle des baies donne une allure plus strictement utilitaire à l’élévation postérieure.

Par ses dispositions intérieures (avec un cloisonnement assez dense), par ses matériaux de construction encore « traditionnelles » (pierres, briques, bois, tuiles, béton armé pour quelques éléments porteurs), par son aspect général, la maison B.* est représentative d’une typologie très répandue des années 1920 aux années 1950. Elle s’affirme par son architecture sobre, par son Classicisme moderne quasi dépourvu d’ornements. La comparaison avec les maisons mitoyennes est instructive : le décor occupe une place de plus en plus réduite au fur et à mesure de l’avancée dans le siècle. Sur la maison B.*, il se concentre dans des éléments en ferronnerie dont le motif est répété en haut de la façade principale, sur les garde-corps et sur la grille de clôture.

  • Murs
    • pierre
  • Toits
    tuile
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
  • Typologies
    architecture domestique
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Etude CAM - architecture XXe : Etude de maisons mono-familiales des années 1945-1975 situées sur les 21 communes de Clermont Auvergne métropole, 2021-2023.

Documents d'archives

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2022
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Clermont-Auvergne-Métropole
Laurent Christophe
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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