Dossier d’œuvre architecture IA63002713 | Réalisé par
Laurent Christophe (Rédacteur)
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • opération ponctuelle, Patrimoine XXe siècle
Cournon-d'Auvergne, la Maison B.
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Google Maps

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Cournon-d'Auvergne
  • Adresse 12 avenue de la Liberté
  • Cadastre 2021 BS 35

Le permis de construire de la Maison B. de Cournon d'Auvergne a été accordé le 23 juillet 1969 (n° 42 867 ; numéro d’ordre dans le Registre communal des permis de construire : 905). Un permis modificatif a été accordé le 21 février 1970 (n° 42 867 bis). Les travaux ont été achevés vers 1972.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1969, daté par source
    • 1972, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Galinat Georges
      Galinat Georges

      Georges Galinat (Combronde, 22 mai 1904, Riom, 14 mai 1976), architecte patenté à partir de 1928, inscrit à l’Ordre des architectes (Auvergne) le 13 mai 1943. Établi à Riom, 7 avenue de Châtel-Guyon.

      Le père de Georges Galinat, Pierre-Isidore Galinat (1866-1940) était ingénieur et architecte-voyer (notamment à Châtel-Guyon). Georges Galinat suivit des études secondaires mais il ne passa pas le baccalauréat. Il paya à partir du 1er janvier 1928 (à l’âge de 24 ans) la patente en tant qu’architecte. Il exerça toute sa vie à Riom. Il occupa un premier cabinet situé place de la Fédération, puis, à partir de 1935 environ, il s’installa au n° 7 avenue de Châtel-Guyon. Il remporta rapidement un franc succès à Riom et à proximité. Il devint en 1937 architecte de la ville de Riom, poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite prise le 1er janvier 1973. Il fut aussi l’architecte de 23 communes de l’arrondissement de Riom. Il fut admis par l’Ordre des architectes le 13 mai 1943.

      Les œuvres de Georges Galinat sont très nombreuses. Un sondage effectué dans les permis de construire riomois des années 1945 à 1963 a mis au jour une forte proportion de projets conçus par Georges Galinat. Les projets de maisons individuelles dominèrent la première partie de sa carrière, beaucoup d’entre eux se conformant au style « régionaliste » assez courant à cette époque. Parmi d’autres, citons la maison située à Riom, n° 3 ter avenue du Champ d’Ojardias (vers 1932). Dans un style proche du Classicisme moderne, citons par exemple les maisons n° 27 route de Marsat (1951) et n° 14 rue du Général Chapsal (1954).

      Georges Galinat fut également l’architecte d’immeubles d’habitation (par exemple à Clermont-Ferrand le n° 13 rue Georges-Onslow, vers 1950), de bâtiments publics (mairie de Saint-Hippolyte, 1956-1957, mairie de Saint-Georges de Mons, 1962-1967, piscine La Riomoise à Riom, 1956, etc.), de bâtiments scolaires (école d’Effiat, vers 1930, collège de Manzat, vers 1960, etc.), et autres édifices d'enseignement tel que le centre de formation professionnelle agricole de Pontaumur dont l'avant-projet est daté du 2 octobre 1967 (associé à F. Jaffeux ; archives communales de Pontaumur).

      À Riom, dans le domaine du logement social, Georges Galinat dessina seul ou en collaboration les lotissements de Macuolles et de Millieras (urbanisme et plans des maisons-types construites en série). Outre les bâtiments de la cité HLM de la route de Marsat, il conçut avec Jean Gourgouillon les immeubles HLM du n° 18 rue Amiral Gourbeyre (1962) et, avec l’architecte Georges Lescher, la cité HLM « La Beaumette » rue Gabriel-Labrousse et route de Marsat (1965-1967).

      En matière d'urbanisme, il était certes architecte voyer de la ville de Riom mais aussi l'auteur, avec Sarrou, ingénieur-géomètre, du Plan d'aménagement et d'extension de Châtel-Guyon, daté de 1929 (plan élaboré en application de la loi dite Cornudet de 1919, complétée et modifiée en 1924).

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Galinat Alain
      Galinat Alain

      Alain Galinat (né à Riom en 1942), architecte DPLG inscrit à l’Ordre des architectes (Auvergne) le 30 septembre 1972, établi à Riom, lieu dit Madargues, 54 rue de la Croix de fer.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par analyse stylistique

La maison B.* de Cournon-d’Auvergne a été conçue pour un médecin par l’agence d’architecture de Georges Galinat. Elle abritait à l’origine les locaux professionnels et le logement familial du commanditaire. De nos jours, elle est occupée – semble-t-il dans sa totalité – par plusieurs cabinets médicaux.

D’après les documents conservés par le service d’urbanisme de Cournon-d’Auvergne, la maison B.* est le fruit de deux projets successifs. Le premier projet, daté de juillet 1968 à avril 1969, a fait l’objet d’un permis de construire délivré le 23 juillet 1969. Un second projet, moins ambitieux que le premier, a été dessiné entre avril 1969 et février 1970. Validé le 21 février 1970 par un permis modificatif, il correspond au bâtiment finalement construit. Toutefois, le dossier du permis modificatif est lacunaire : il manque notamment le plan définitif de l’étage de la maison.

En 1969, la construction de la « ville nouvelle » (quartier du Lac-Pointilloux ») de Cournon-d’Auvergne était engagée depuis cinq ou six ans. Mais le choix du site d’implantation de la maison B.* privilégia la proximité avec le centre historique de Cournon et sa population encore nombreuse. Le bâtiment se situe à une centaine de mètres au sud du bourg, dans un secteur qui, en 1969, restait encore peu urbanisé. Aujourd’hui, le quartier est plus dense mais il s’avère assez hétérogène, à la fois lieu d’habitation et d’activités économiques.

La parcelle de la maison B.* est de forme rectangulaire. La voie d’accès se trouve au nord. Un dénivelé d’environ six mètres existe entre la limite nord et la limite sud de la propriété. La maison se dresse presque au centre de la parcelle, mais avec un petit décalage vers le côté ouest. Un large passage pour les automobiles est ainsi dégagé du côté oriental.

Le bâtiment possède au sol un plan en « L » d’environ 16,45 m d’est en ouest et de 17,70 m du nord au sud (dimensions maximales hors tout). Il comporte deux niveaux : un rez-de-chaussée (semi-enterré du côté sud) et un étage (de plain-pied au sud).

Le rez-de-chaussée abrite deux secteurs bien séparés, le premier à usage professionnel, le second à usage domestique. Le cabinet médical occupe l’angle nord-ouest, il comporte une salle d’attente, le bureau du médecin, des salles de soin et de radiologie. L’accès à cette partie professionnelle se trouve en façade principale (nord). La partie familiale, accessible par la façade orientale, se développe sur les deux tiers restants du rez-de-chaussée. Outre des affectations utilitaires (garage, « local poubelles », séchoir, chaufferie et cave), elle comprend deux chambres principales et une « chambre de bonne ». Un couloir longitudinal dessert les pièces d’habitation et communique avec le cabinet médical. Il abrite également l’escalier intérieur menant à l’étage.

À l’aide du plan de l’étage du premier projet et des vues extérieures de la maison, il est possible de proposer une disposition hypothétique de l’étage réalisé. Il comporte sans doute une cuisine et une salle à manger à l’ouest, un vaste séjour au sud et trois chambres à l’est.

Couverte par un toit-terrasse de plan presque carré, au maximum haute d’environ 6,85 m (côté nord), la maison B.* est un parallélépipède qui affirme son horizontalité. Le balcon de la façade principale, le bandeau qui sépare les niveaux en façades latérales ou le large débord du toit-terrasse contribuent à cette horizontalité. De fines lignes verticales apportent un contrepoint. Les poteaux de l’ossature métallique qui porte le toit-terrasse forment un premier ensemble de lignes verticales. Les montants métalliques des baies vitrées et les panneaux préfabriqués qui ferment les façades latérales constituent un autre ensemble. Par ailleurs, deux ouvertures « zénithales » percent le toit-terrasse au nord-ouest et au sud-ouest : elles ouvrent vers le ciel la masse de la maison.

Par sa volumétrie rigoureuse, l’emploi du métal pour l’ossature et le toit-terrasse, le contraste entre la couleur noire des éléments métalliques et le blanc des panneaux de façade, la maison B.* évoque des œuvres de Mies van der Rohe. Ces caractéristiques plaident en faveur d’une attribution de la maison B.* à l’architecte Alain Galinat plutôt qu’à son père Georges Galinat. En 1969, ce dernier était en fin de carrière et aucune de ses créations connues ne peut être rapprochée de la maison B.*. En revanche, Alain Galinat débutait dans le métier. Pour sa génération, Mies van der Rohe restait une référence. D’autre part, la maison construite par Alain Galinat vers 1975 à Riom, 54 rue de la Croix de fer, n’est pas sans ressemblances avec la maison B.*.

* Par souci de confidentialité, les maisons sont désignées par l’initiale du nom du (ou des) commanditaire(s).

  • Murs
    • béton
    • acier
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit
  • Typologies
    architecture domestique
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Etude CAM - architecture XXe : Etude de maisons mono-familiales des années 1945-1975 situées sur les 21 communes de Clermont Auvergne métropole, 2021-2023.

Documents d'archives

  • Archives municipales de Cournon-d'Auvergne

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2022
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Clermont-Auvergne-Métropole
Laurent Christophe
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.