Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-
- opération ponctuelle, Patrimoine XXe siècle
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Clermont-Auvergne-Métropole
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Clermont-Auvergne-Métropole
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Commune
Royat
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Adresse
11 avenue Jean-Heitz
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Cadastre
2023
AI
155
Altitude : 492 à 495 m
Surface du terrain : 812 m2
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Dénominationsvilla
Œuvre de l’architecte clermontois Georges Guignabert, la maison M.* date de 1950-1951. Elle s’élève sur la partie orientale de la commune de Royat, en bordure de l’avenue Jean-Heitz. Elle s’inscrit au centre d’un quartier résidentiel moyennement dense composé d’habitations individuelles et de petits immeubles. Le site, en pente modérée vers le nord-ouest, s’étend au-dessus de la station thermale implantée dans la vallée de la Tiretaine. Il se trouve un peu en contrebas du bourg médiéval de Royat qui domine à l’ouest. Traversé par la route sinueuse reliant la station thermale et le bourg, il constitue un secteur intermédiaire entre ces deux entités urbaines.
L’avenue Jean-Heitz a été créée en application du Plan d’extension et d’aménagement de Royat adopté en avril 1935 et partiellement mis en œuvre. Ce plan prévoyait notamment de renforcer et d’étendre l’urbanisation sur les versants de la vallée de la Tiretaine. Il ambitionnait ainsi de réunir le bourg et la station thermale par une zone bâtie assez aérée. Un vaste emplacement de forme triangulaire, délimité par le boulevard Barrieu (anciennement nommé boulevard Bazin), l’avenue Anatole-France et l’avenue Jocelyn-Bargoin, devait être divisé en ilots par plusieurs rues nouvelles. L’actuelle avenue Jean-Heitz est l’une d’elles : elle débouche au nord-est sur le boulevard Barrieu, à l’est sur l’avenue Bargoin, au sud sur l’avenue Anatole-France. Son carrefour avec le boulevard Barrieu est monumentalisé par la place Bertrand et par un édifice public, le bureau de Poste édifié de 1936 à 1939 suivant les plans de l’architecte André Papillard. Une autre voie, parallèle au boulevard Barrieu, aurait dû couper l’avenue Jean-Heitz. Elle n’a pas été percée, à l’exception de l’impasse Jean-Heitz qui constitue le vestige de son amorce.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 20e siècle
- Principale
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Dates
- 1950, daté par source
- 1951, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
GUIGNABERT Georgesarchitecte attribution par sourceGUIGNABERT Georges
Georges Guignabert (Clermont-Ferrand, 1904, idem, 1977), architecte patenté à partir de 1936, inscrit à l’Ordre des architectes (Auvergne) en septembre 1941. Établi à Clermont-Ferrand successivement 20 avenue de Lyon, 29 rue Saint-Hérem et 10 rue Jean-Richepin.
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Auteur :
La parcelle de la maison M.* occupe une position intéressante. Bien desservie par l’avenue Jean-Heitz, elle se trouve au milieu des lieux attractifs du secteur : à l’est le parc Bargoin, au nord-est la gare de Royat-Chamalières, au nord la station thermale, au nord-ouest la Poste et enfin à l’ouest le bourg de Royat[1]. En outre, elle est placée dans un virage de l’avenue Jean-Heitz. Son plan triangulaire irrégulier possède donc un long côté convexe qui fait face à la courte voie débouchant sur l’avenue Anatole-France.
De plan en « L », la maison M.* est orientée est-ouest. Plusieurs avantages découlent de cette implantation. D’une part, le bâtiment profite de la plus grande longueur de la parcelle (celle-ci, assez exigüe, ne couvre que 812 m2). D’autre part, il est quasiment parallèle aux courbes de niveau (le terrain descend à l’arrière de la maison en direction du nord-ouest). Enfin, la façade principale se dresse au sud, dans l’axe de la voie débouchant sur l’avenue Anatole-France, ce qui lui assure un dégagement valorisant.
La maison M.* possède trois niveaux. Un sous-sol semi-enterré rachète la dénivellation. Il comporte uniquement des dépendances utilitaires (buanderie, chaufferie, cave, garage pour deux automobiles). Le rez-de-chaussée surélevé abrite l’essentiel du logement, le premier étage comporte des chambres supplémentaires, des greniers et des débarras.
Le commanditaire de la maison M.* était un ingénieur des Arts et Métiers. Composée de quatre membres (le commanditaire, son épouse et leurs deux enfants), la famille M.* jouissait d’une certaine aisance et d’un statut assez élevé. Le plan du rez-de-chaussée témoigne de ce niveau social. Un degré met en scène l’entrée principale. Un vaste vestibule ouvre, à gauche, sur une enfilade composée d’un salon, d’une salle à manger et d’une terrasse. Le vestibule donne également accès à un couloir en « L » qui dessert des pièces de service (à l’arrière de la maison) et la partie « nuit » (à l’est de la maison). La partie « nuit » comporte trois chambres dont deux équipées d’un cabinet de toilettes, la troisième disposant d’une salle de bains également accessible par le couloir. La hauteur sous plafond atteint trois mètres et les surfaces sont généreuses, 42 m2 pour le salon-salle-à-manger et de 12 à 17 m2 pour les chambres.
La maison M.* attire surtout l’attention par la composition de sa volumétrie et par l’animation de son élévation principale. L’une et l’autre privilégient la variété en se fondant sur des effets dissymétriques et des détails très soignés.
La volumétrie visible depuis la rue résulte essentiellement des formes de la toiture. Celle-ci, couverte de tuiles plates, se compose de deux toits à deux pans orientés perpendiculairement l’un par rapport à l’autre. Le dispositif génère trois pignons, dont l’un – asymétrique – domine la façade principale. À l’ouest, le versant de l’un des toits comporte une lucarne et, au-dessus de la terrasse, un égout retroussé.
Le dessin de l’élévation principale rejette la symétrie, mais il est cependant équilibré. L’entrée principale et la baie du salon sont protégées par un renfoncement. À droite, l’arc qui ouvre sur un côté de la terrasse amortit la courbe de l’égout retroussé. À gauche, deux baies d’angle sont disposées au rez-de-chaussée et à l’étage. Un petit auvent couvert de tuiles protège l’une des baies de la salle-à-manger, un autre souligne la baie d’angle de l’étage. Un solin revêtu de pierres, une colonne cylindrique, des garde-corps maçonnés à ferronnerie et des jardinières intégrées de plan semi-circulaire parachèvent la composition.
Sur les documents du Site patrimonial remarquable de Royat, la maison M.* est repérée comme une construction « caractéristique d’un style » et ayant une « influence balnéaire ». Effectivement, par son expression générale, la maison M.* renvoie à des réalisations similaires qui se rencontrent fréquemment dans les villes de villégiatures. Elle est aussi un témoignage du début de l’essor du pavillonnaire résidentiel qui, en quelques décennies, a conquis la quasi totalité des terrains constructibles de Royat. Elle forme enfin, avec la maison et le petit immeuble de deux logements situés en contrebas (n° 9 bis et n° 7, datant respectivement de 1952 et de 1965 environ), un ensemble de bonne qualité.
[1] Un autre édifice public est venu renforcer l’attractivité de ce secteur intermédiaire entre le bourg et la station thermale : l’hôtel-de-ville de Royat, conçu en 1965 et construit en 1971-1973 (architectes Georges et Bernard Lescher).
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Murs
- pierre maçonnerie crépi
- béton béton armé
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Toitstuile plate mécanique
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Plansplan régulier en L
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage de comble
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée sans travées
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant
- escalier de distribution extérieur
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Clermont-Auvergne-Métropole
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- © Archives départementales du Puy-de-Dôme
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Documents d'archives
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Permis de construire accordée le 29 décembre 1950 (Archives départementales du Puy-de-Dôme, Fonds de la Direction départementale de l’Équipement, 1611 W 47, PC n° 1822).
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