Dossier d’œuvre architecture IA69000500 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Patinoire olympique Charlemagne
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Confluent
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Confluent
  • Adresse 100 cours Charlemagne
  • Cadastre 1999 BD 112
  • Dénominations
    patinoire
  • Appellations
    patinoire olympique Charlemagne
  • Parties constituantes non étudiées
    gymnase, débit de boissons

La patinoire située cours Charlemagne est commandée en 1967 aux architectes R. Roustit et C. Batton, assistés de G. Morel, à l'occasion de la candidature de Lyon aux Jeux Olympiques. Edifiée selon un projet et des plans datant de 1963, l'inauguration a lieu en avril 1969 et l'ouverture au public en septembre 1969. Les Jeux Olympiques de Grenoble prouvent à quel point les spectateurs sont intéressés par les disciplines sportives. C'est pourquoi, en 1969, les architectes Roustit et Batton travaillent à nouveau ensemble à Lyon, pour la construction des piscines de Vaise et Mermoz, dont le parti architectural n'est pas sans rappeler celui utilisé pour la patinoire Charlemagne. La patinoire comporte essentiellement : la piste de patinage proprement dite, les locaux techniques destinés au fonctionnement de l'établissement et les annexes fonctionnelles à l'intention des patineurs et des spectateurs. La piste, orientée nord-sud et posée sur une dalle de béton de 60 x 30 m, est utilisée tant par le public que par les sportifs professionnels (patinage artistique, hockey et curling). Les côtés est et ouest sont pourvus de gradins comportant 5000 places dont 3200 assises. Les annexes fonctionnelles sont composées d'un grand hall d'entrée, de vestiaires spécialisés (hockey), d'un bar, d'une salle de réunions, de musculation et de danse. Une toiture à ossature métallique d'une seule portée de 72 m, masquée par un faux-plafond vitré, recouvre l'ensemble de l'ouvrage . La construction d'un tel type de patinoire artificielle aux dimensions olympiques (une des plus grandes de France) a été possible grâce à la situation géographique et démographique de la ville. Les utilisations multiples de cette patinoire (publique, compétitive, galas artistiques, matchs de hockey) engendrent des périodes de saturation, l'entraînement occupant une grande partie des plages horaires. Pour résoudre ce problème, la gestion s'opère de 6h à 1h du matin, 7 jours sur 7, du mois de septembre au 15 mai. Cette lourde programmation incite la Ville de Lyon à créer à moyen terme, une seconde piste annexe, plus réduite à côté. Une des premières étapes de ce projet d'extension est réalisée en 2001 par la construction de nouveaux bâtiments à l'ouest : création d'espaces techniques et aménagement de vestiaires aux normes internationales pour clubs de hockey et travaux de mise en conformité de l'établissement au niveau des installations frigorifiques de la piste. Dans un souci de respect architectural, la fille de R. Roustit donne son avis sur les modifications éventuelles des façades entraînées par les travaux.

Ouvrage de 81 x 70 m (soit 81,900 x 71,650 m surplombs compris) à 3 niveaux (niveau piste, niveau entrée, niveau gradins). Entrée principale donnant dans un grand hall surélevé pour le public ; entrée latérale pour les joueurs. Solution constructive adoptée : 14 piliers de portique en façade principale correspondant aux 14 poutres porteuses de la charpente, des gradins en béton armé et une charpente de couverture d'une seule portée de 72 m franchissant la piste orientée nord-sud et les gradins. Fondations et infrastructures réalisées en béton armé. Façades vitrées insérées dans l'infrastructure en béton armé. Bardage en tôle d'aluminium de type luxaflex ceinturant la toiture en pente douce (10%). La stabilité de l'ouvrage est assurée par un dispositif particulier. Charpente métallique en acier composée de 14 poutres porteuses de 72 m de portée, espacées de 6m et entretoisées de façon rigide, à signaler. Réseau de pannes écartées de 0,80 m posé sur cette charpente, scindée en trois éléments par deux joints de dilatation transversaux. Fermes, entretoises et poutres de porte-à-faux en treillis. Montage de la charpente réalisé dans un délai de 14 semaines et assemblage sur le chantier par boulonnage. Poids de l'ossature seule : 530 tonnes. Poutres contreventées en pignon. Appui fixe à rotule, au niveau + 15,70 m: il reprend les efforts verticaux dus aux charges et aux surcharges, ainsi que les efforts horizontaux dus au vent sur pignon ou long-pan. Appui mobile à rouleau, au niveau + 8,20 m permettant la libre dilatation de la ferme et reprenant les efforts verticaux et l'effort horizontal dû à l'action du vent sur le pignon seul. Couverture constituée par des éléments en aluminium ou en polyester translucide (alternance d'une trame pleine et de trois trames translucides au-dessus de la piste). A l'intérieur, le béton brut est partiellement masqué par un décor de type frisette en bois ou par de la peinture au nu du mur. Garage pour la surfaceuse-lisseuse dans le prolongement de la piste. Dans le garage, fosse à neige d'un cubage d'environ 20 m2. Utilisation d'un aérotherme soufflant de l'air chaud pour le chauffage du bâtiment. Etant donné l'importance de l'installation considérée, la patinoire comprend divers locaux complémentaires : une salle de musculation, une salle de danse, une salle de réunion, un bar-restaurant surélevé donnant sur la piste, une pièce radio-journalistes et divers locaux administratifs. Production du froid assurée par une galerie noyée dans la dalle de béton armé de la piste. Circulation dans les tubes de fluides frigorigènes, fréon et ammoniac. Fluides refroidis dans l'échangeur d'une centrale frigorifique nécessitant une consommation d'énergie éléctrique importante (salle des machines comprenant transformateurs et compresseurs).

  • Murs
    • verre
    • aluminium
    • béton armé
  • Toits
    métal en couverture, acier en couverture, matériau synthétique en couverture
  • Étages
    1 vaisseau, sous-sol
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée sans travées
  • Couvertures
    • toit à un pan
    • appentis
    • pignon
  • Escaliers
    • escalier de distribution : escalier droit en maçonnerie
  • Énergies
    • énergie électrique
    • achetée
  • État de conservation
    bon état
  • Mesures
    • h : 1 741 cm
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    charpente métallique

Charpente métallique en acier d'une portée de 72 m : Société Traverse Frères

Documents d'archives

  • AC Lyon. 0423 WP 107 à 110 et 114. Edifices communaux : patinoire (cours Charlemagne), 1963-1970

  • AC Lyon. 0843 WP 001 à 010. Patinoire artificielle olympique (cours Charlemagne), 1963-1968

  • AC Lyon. 0428 WP 066. Edifices communaux : patinoire (cours Charlemagne). Entretien, aménagement, réparations, 1976-1981

  • Entretien oral avec Yves Grarre, directeur de la patinoire, 1er trimestre 2001

Bibliographie

  • Documentation générale sur les patinoires. Paris : Fédération française des sports de glace, 1970. (Ecole d'Architecture de Lyon, cote 2890)

    p. 11, 13, 26, 48
  • OFFICE TECHNIQUE POUR L'UTILISATION DE L'ACIER. Acier. Quarante constructions récentes. Neuilly-sur-Seine : OTUA, s.d. [après 1968, vers 1973]. (Ecole d'Architecture de Lyon, cote 3694)

    p. 52-55
  • GARDES, Gilbert. Lyon, l'art et la ville. Urbanisme - Architecture. Paris : Éditions du CNRS, 1988, 2 vol. 188-253 p. : ill., plans, cartes ; 27 cm

    t. 1, p. 53, 63, 66, 116
  • NEYRET, R., CHAVENT, J. L. Lyon méconnu. Neuf promenades entre Rhône et Saône. Lyon : Editions lyonnaises d'art et d'histoire, 1996. 96 p.

    p. 90
  • CHALABI, Maryannick, BELLE, Véronique, HALITIM-DUBOIS, Nadine. Service régional de l'Inventaire Rhône-Alpes. Lyon le Confluent "Derrière les voûtes", Cahiers du Patrimoine n° 80, Ed. Lieux Dits, 2005

    p. 121

Documents figurés

  • Dossier de plans Patinoire artificielle, cours Charlemagne. Plans, coupes. Batton C., Roustit R. architectes, Morel G. collaborateur. 1963-1964. Patinoire Charlemagne. Etat des lieux. Cabinet Vanessian, géomètre expert. 1993 (Ville de Lyon, Services techniques, division Bâtiment 2, division Méthodes et moyens)

Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2001
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon