L’Unité séricicole, qui a fermé ses portes en 2009, se composait de quatre entités : une maison du XVIIIe siècle de quatre niveaux dans laquelle se trouvait l’ancienne magnanerie ainsi que les laboratoires de recherche sur le Bombyx mori, la maison du chercheur-jardinier localisée au sud de la parcelle dans d’anciennes dépendances, un bâtiment nouveau très technique dans lequel se trouvait une magnanerie moderne, et un jardin conservatoire de mûriers Morus alba L. (unique aliment des vers à soie) ainsi qu’une mûraie de 8 000 m², plantée en 1990 sur la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon, sur un terrain appartenant au Conseil général. Soixante espèces et variétés sont présentes (à mûres blanches, rouges et noires), soit environ 4 500 mûriers conduits en cordons simples, cordons doubles, chandeliers, gobelets et têtes de saule.
Après la fermeture de l’Unité, les chercheurs ont essayé de sauvegarder les lignées ; des contacts ont été pris avec la station séricicole de Padoue en Italie, qui avait donné son accord pour acquérir les lignées, et un dépôt a ainsi pu être réalisé. De même, les ADN ont été extraits de chacune des lignées et ont été remis à un laboratoire japonais : le patrimoine génétique des souches des collections de lignées de l’UNS est sauvegardé dans des tubes à essais dans un congélateur à -80°. Par ailleurs Bernard Perret, à travers son activité « Lyon vers à soie », continue à élever des vers à soie pour le grainage. Un travail en collaboration avec les différents musées de société de la région Rhône-Alpes est en cours, avec par exemple le Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne, les musées de Bussières et de Jujurieux dans l’Ain, où les habitants ont accepté de planter des mûriers dans leur jardin pour accompagner le projet. Parallèlement, Bernard Mauchamp parti à la retraite en 2011 ainsi que Bernard Chavancy, propose, à la demande de nombreuses associations, des conférences sur la soie et le ver à soie en croisant les aspects scientifiques, historiques, sociétaux.
Par ailleurs la villa du XVIIIe siècle a été achetée par la société GL-Events qui a pour projet la construction d’un hôtel de luxe avec intégration du conservatoire des mûriers. De même, depuis 2011, le champ de mûriers de Saint-Foy-lès-Lyon est conservé grâce à l'association « Lyon vers à soie ».