La société Kiemlé & Marcet est une fabrique de tulle et dentelle anciennement localisée au 149 rue neuve des Charpennes.
Dès la fin du XIXe siècle, la fabrique de tulles est une des premières activités textiles à s’installer à Villeurbanne, plutôt sous une forme artisanale. Elle est issue de la délocalisation des ateliers lyonnais de la Croix-Rousse et des Brotteaux. Elle parvient à se maintenir jusqu’à la fin des années 1990. L’usine de tulle Kiemlé et Marcet va employer jusqu’à 200 salariés. Cette activité va connaître une forte expansion (apogée avant 1919) jusqu’à la crise des années 1930, où la société est transférée à Soucieu, une commune du bas Dauphiné.
En 1978, à l’initiative de Max Schoendorff, peintre (cf dossier IA69001751, atelier de l'artiste), quelques artistes s’associèrent pour sauver d’une destruction les ateliers d’une imprimerie lithographique lyonnaise en faillite. Se met en place un atelier collectif de pratique de l’estampe. Ce lieu va évoluer et s’enrichir de nouvelles techniques (gravure, typographie). En 1983, l’URDLA déménage dans l'ancienne usine Kiemlé & Marcet rénovée, d'une surface de 1000 m2 pour recevoir en dépôt du Ministère de la culture (attribuée par le CNAP) la grande presse Voirin provenant de l’atelier Arte-Maeght.
Cette machine de sept mètres de long, pesant quinze tonnes permet d'imprimer des formats de 120 x 160 cm. En 1990, en association avec l’atelier suisse de Saint-Prex, l’URDLA ouvre son propre atelier de taille-douce. Ce Lieu hybride regroupe des ateliers d'impression (taille d'épargne, taille-douce, lithographie, typographie), une galerie d'exposition et une librairie. L'association allie ainsi la sauvegarde d'un patrimoine technique et artisanal, le soutien à la création contemporaine et la diffusion de ses productions auprès de tous les publics.