Dossier d’œuvre architecture IA69001751 | Réalisé par ;
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Atelier du peintre graveur Max Schoendorff
Œuvre monographiée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Hydrographies
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Ainay
  • Adresse 38 rue Victor Hugo , 9 rue d' Auvergne , rue Jarente
  • Cadastre

L’atelier du peintre graveur Max Schoendorff (1934-2012) est localisé au 38, rue Victor-Hugo et fait l’angle avec le 9 rue d'Auvergne et la rue Jarente à Lyon 2e. C'est à la fois le lieu de travail de l’artiste et son lieu de vie avec son épouse Marie-Claude Schoendorff, depuis 1965. D’autres ateliers d’artistes aux XIXe et XXe siècles sont attestés dans le même quartier, ceux de : Florentin Servan (1811-1879), Louis Janmot (1814-1892) distingué par Baudelaire qui lui-même habita Lyon enfant dans le même quartier, Paul Borel (1828-1913) ou le fondateur des Ziniars, Étienne Morillon (1884-1949). Cependant aucun de ces ateliers ne présente autant d’intérêt que celui-ci.

L’immeuble dans lequel se situe l'atelier est attesté en 1830, son entrée, alors au numéro 7 de la rue Dauvergne, présente en lieu et place de l’atelier quatre pièces, deux sur rue et deux sur cour, appartenant à Mme veuve Gros. Il reste dans la famille jusqu’en 1849. L’immeuble est ensuite acquis par Jacques Claude Cathelin Frédéric Willermoz (1805-1854), avocat à la Cour royale, collectionneur et membre du conseil général des Hospices civils de Lyon. Il le lègue à sa mort, aux Hospices civils. La Société d’exposition des beaux- arts de Lyon y aménage sa galerie d’exposition en 1882. L’extérieur ne révèle pas les attributs d'un atelier-salon de peinture. Seule sur cour abritant un puits orné d’une urne aux anses décorées de têtes de grotesques, s’ouvre une vaste porte à deux battants de bois desservant un espace équipé d’un treuil permettant la desserte de châssis de grandes dimensions, qu’on pouvait ainsi sortir de l’atelier. La Société d’exposition des beaux-arts de Lyon le déplorait d’ailleurs. La première volée d’escalier, très modeste, mène à un premier appartement qui avait été le logement de gardien de la galerie de la Société jusqu’en 1886.

Résumé thèse de Martine Tallet (2018) : "L’œuvre plurielle de Max Schoendorff est approchée au regard du lieu de sa création : l’atelier de l’artiste. Ce lieu foisonnant de matériel, d’images, d’objets et de livres est emblématique de sa pensée. Il livre les traces de ses multiples activités. La monographie de l’artiste est fondée sur l’archéologie de ce laboratoire. Formé à la littérature classique, imprégné de culture allemande, rompu à la transgression, Schoendorff s’engage dès le milieu des années 1950 à Lyon aux côtés de Roger Planchon et d’un petit groupe d’intellectuels et de créateurs. Il s’affirme en tant qu’initiateur d’une décentralisation de la culture. Il trouve ensuite dans la peinture matière à se forger son propre langage, nourri de l’imaginaire surréaliste, de Max Ernst, des tourments métamorphiques d’une matière essentiellement organique. Sa pensée singulière s’exprime dans une œuvre protéiforme qui traverse les champs de la peinture, de la gravure, du livre et de la scénographie de spectacle. Libertaire et utopiste quant à ses convictions sociales et politiques, il s’engage en fondant la MAPRA, Maison des arts plastiques Rhône-Alpes, et l’URDLA, Centre international estampe et livre à Villeurbanne. Habité toujours par la femme de l’artiste, Marie-Claude Schoendorff, cet atelier offrait la matière vivante d’un terrain de recherche intact et spectaculaire, centré autour d’une personnalité majeure de la scène artistique lyonnaise et de la décentralisation apparue dès le milieu des années 50.

En 1978, à l’initiative de Max Schoendorff, peintre, quelques artistes s’associèrent pour sauver d’une destruction les ateliers d’une imprimerie lithographique lyonnaise en faillite. Se met en place un atelier collectif de pratique de l’estampe (URDLA). Ce lieu va évoluer et s’enrichir de nouvelles techniques (gravure, typographie). En 1983, l’URDLA (cf dossier associé IA69001606) déménage dans l'ancienne usine Kiemlé & Marcet rénovée, d'une surface de 1000 m2 pour recevoir en dépôt du Ministère de la culture (attribuée par le CNAP) la grande presse Voirin provenant de l’atelier Arte-Maeght.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 2e siècle
  • Dates
    • 1830, daté par source

L'immeuble forme un plan en U. Il est de quatre étages carrés, l'atelier est localisé côté rue d'Auvergne, il est de trois étages carrés et couronné d'un verrière.

L’extérieur ne révèle pas les attributs d'un atelier-salon de peinture. Seule sur cour abritant un puits orné d’une urne aux anses décorées de têtes de grotesques, s’ouvre une vaste porte à deux battants de bois desservant un espace équipé d’un treuil permettant la desserte de châssis de grandes dimensions, qu’on pouvait ainsi sortir de l’atelier. La première volée d’escalier, très modeste, mène à un premier appartement qui avait été le logement de gardien de la galerie de la Société jusqu’en 1886. Pour l'appartement, l'entrée s'effectue au n° 7 de la rue d'Auvergne, il comprend quatre pièces, deux sur rue  et deux sur cour.

  • Murs
    • pierre enduit
  • Couvertures
  • Typologies
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Atelier remarquable d'un très grand intérêt par le laboratoire qu'il constitue racontant l'aventure artistique de la deuxième moitié du XXe siècle.

L’œuvre plurielle de Max Schoendorff est approchée au regard du lieu de sa création : l’atelier de l’artiste. Ce lieu foisonnant de matériel, d’images, d’objets et de livres est emblématique de sa pensée. Il participe au phénomène de création à Lyon de toute une époque : Schoendorff s’engage dès le milieu des années 1950 à Lyon aux côtés de Roger Planchon et d’un petit groupe d’intellectuels et de créateurs. Il s’affirme en tant qu’initiateur d’une décentralisation de la culture.

Remerciements à Marie-Claude Schoendorff (épouse du peintre).

Documents multimédia

  • TALLET Martine, Max Schoendorff (1934-2012), l’atelier, laboratoire de l’œuvre. Thèse en Histoire de l’Art, Université de Lyon, 7 décembre 2018.

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02064143

  • https://urdla.com/blog/urdla-40-ans-d-art/

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon