NHD- Je vais vous demander de vous présenter et de me dire à quelle date êtes-vous entré chez Delle et quelles ont été vos fonctions
JPM- D’accord, donc, Jean-Paul Masson, je suis ingénieur en retraite depuis le 1er janvier 2010. Je suis rentré à l’usine Delle Alstom, c’était déjà plus Delle la société, c’était déjà associé à Alstom, le premier septembre 1970 et j’en suis sorti le 31 décembre 2010. Je suis de cette espèce rare et disparue qui a fait qu’une seule entreprise dans toute sa vie professionnelle ! Mais c’était comme ça à l’époque. C’est vrai que quand j’ai commencé à chercher du travail, je suis sorti de l’école diplômé le 15 juillet et le 30 juillet j’avais une place dans cette société.
JPM- Ma formation, c’est une formation classique primaire secondaire, ensuite prépa, racine, prépa la taupe, ensuite, je suis rentré à l’Institut électrotechnique de Grenoble, qui est devenu aujourd’hui IPG, et j’ai eu un diplôme d’ingénieur en 1970. Voilà. Donc je suis renté à Delle le 1er septembre 1970 comme ingénieur de recherche au sein de la recherche, et effectivement j’ai passé aussi toute ma carrière au centre de recherche. J’ai été un chercheur, un chercheur pendant...39 ans ! Et je suis renté comme ingénieur de recherche, et puis, après j’ai eu une carrière classique d’ingénieur de recherche, après j’ai eu aussi la charge de différents types d’appareils de recherche, donc le centre de chercher ( ?? 1’55’’) comme ça s’appelait, et puis ensuite j’ai dû resté dans le centre de recherche jusque dans les années 90 à la différence de traçabilité créateur de la question du matériel quelques fois sur la (... 2’14’’) sur la question du matériel, aussi quelques fois sur la de traçabilité aussi, et sur les études de matériel dont j’avais la charge. Et puis, dans les années 90 j’ai commencé à trouver que c’était un peu... fatiguant de se balader dans toute l’Europe toute la semaine, puisque les entreprises avec lesquelles je travaillais qui étaient soit, ou associées à l’entreprise (qui était donc à l’époque Alstom) ou qui étaient des entreprises, appelées des unités étaient soit en Italie, soit en...Belgique, soit en Espagne, enfin donc je passais mon temps à droite à gauche.
-On réalisait des essais dans les centres de recherche en vue de choses que l'on ne verra jamais, un disjoncteur dans un circuit réel, un poste réel, mais, bon si tel est le cas il est nécessaire de vérifier cet ensemble là. Et donc ces essais, ce sont des essais qui sont, comme toute situation considérée comme normalisée qui définit différents types de défauts qui peuvent passer dans un circuit depuis les coups de foudre jusqu’à des coupures de câbles, etc... Donc, le centre de recherche à pour vocation, l’usine à pour vocation de produire ce type d’appareil, produit, encore aujourd’hui, mais les usines de Delle sont affiliées à Alstom (enfin, plutôt Alstom a acheté Delle) ensuite, puis après a été racheté par Areva... Enfin bon, maintenant l’ensemble de l’entreprise est dans le même atelier qui produit ce type de matériel, contacts en Chine ou en Inde, et donc là bas est produit de petites parties de l’ensemble de la production d’Areva mais c’est toujours des disjoncteurs..."
Entretien réalisé en 2011 par Nadine Halitim-Dubois, chercheure Inventaire général, dans les bureaux de la Drac Rhône-Alpes, 6 quai Saint-Vincent 69001 Lyon.
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