C'est à l'initiative de l'Office central de la construction et de l'habitation créé en 1919 par le maire de Lyon Edouard Herriot, dont l'objet consistait à réfléchir sur des méthodes de construction et de décoration de l'habitat, que fut lancée l'idée de réaliser une cité ouvrière à Lyon. Dès le 20 juillet 1920, le conseil d'administration de l'Office municipal d'habitations à bon marché (H.B.M.) prenait à son compte ce projet, important pour l'époque. En pleine crise du logement, la Cité Philippe-de-Lasalle, première réalisation de l'Office municipal de la Ville de Lyon, devait permettre d'améliorer les conditions de vie des classes populaires et s'accompagnait d'un vaste projet d'urbanisme comportant un groupe scolaire, une place publique et de nouvelles voies se raccordant au réseau viaire existant.
Les habitations à bon marché sont édifiées à l'extrémité Est de la rue Hénon, sur un terrain ancien clos religieux le "Clos Sainte-Elisabeth" issu des confiscations exécutées en application des lois auprès des congrégations religieuses.
Une parcelle de ce terrain représentant environ 5,5 hectares et circonscrit par les rues Hénon, Philippe-de-Lasalle et Camille-Pernon, fut cédée gratuitement à l'office par la ville de Lyon afin d'y édifier les maisons d'habitations, sous la condition que les logements ne soient loués qu'à des familles de plus de trois enfants âgés de moins de seize ans. Les travaux se réalisèrent par tranches et l'on commença par la construction des maison à quatre logements dans la partie centrale de la parcelle. Parallèlement, l'office lança le 24 mars 1923 la construction des immeubles collectifs sur le pourtour de la parcelle dont les travaux furent adjugés à la société coopérative L'Avenir et les plans réalisés par François et Victor Clermont (son neveu), architectes. A la fin de l'année 1929, date de l'inauguration de la cité, les 285 logements de la Cité Philippe-de-Lasalle étaient terminés et loués. En 1934 une école est également construite (actuellement école élémentaire d'application "La fontaine" localisée place Flammarion). De cet ensemble, il ne subsiste aujourd'hui que les cinq immeubles collectifs (cf plan). Les 22 maisons à quatre logements et jardins ont été démolies dans les années 1970 pour laisser place à cinq tours de grande hauteur (R+13) dites Tours Pernon.
sources : BM Lyon : guichet du savoir
BM Lyon (photographe)