La Bourse du Travail est fondée en 1891 dans le 6e arrondissement (cours Morand), puis transférée en 1934 au 205 place Guichard (rue de Créqui).
Ce sont principalement les maires de Lyon : Antoine Gailleton, qui la crée, Victor Augagneur, qui supprime les subventions municipales, Edouard Herriot, qui rouvre la Bourse en 1906 et lui offre le bâtiment actuel en 1934, et Louis Pradel, qui, malgré des réticences personnelles, élargit le rôle purement festif de la Bourse du Travail. Edouard Herriot choisit Charles Meysson, architecte de la ville depuis 1901.
Edouard Herriot maire de Lyon, propose la construction d'une nouvelle Bourse du Travail (le syndicalisme interprofessionnel de proximité géographique est symbolisé par la Bourse du Travail.). La guerre de 14-18 retardera le projet de cette nouvelle Bourse du Travail. En 1919, Tony Garnier propose un projet de bâtiment qui serait édifiée place Jean Macé. Pour des raisons budgétaires, il ne sera pas retenu. En 1930, le Conseil Municipal vote les crédits pour la réalisation de la bourse du travail place Guichard. Elle sera édifiée entre 1931 et 1934 date d'inauguration. Les pans coupés absents du projet initial sont imposés par le service de la voierie qui projette l'élargissement de la rue Moncey. La conception de la mosaïque ornant la façade rue de Créqui est confiée au peintre Ferdinand Fargeot et du mosaïste Gaudin (poids : 2,5 tonnes dimensions : 6,5 m sur 26,5 m). Elle est mise en place par 35 mosaïstes et a demandé deux ans de travail préparatoire. Le titre proposée est "la ville embellie par le travail". Elle représente les différentes corporations de travailleurs qui entourent Edouard Herriot personnage centrale ainsi que d’autres personnalités lyonnaises. (Bertin D., Clémençon S, 1986). La grande salle de réunion et de spectacle est le cœur de l’ouvrage. Le sculpteur Francisque Lapandery exécute un bas relief dans l’atrium, 12 artistes peintres et sculpteurs réalisèrent la décoration intérieure. La salle de spectacle a été modifiée en 1971, supprimant le plafond lumineux d'origine.
On y reconnaît les figures de l'architecte Meysson et du maire Edouard Herriot (au centre). La décoration intérieure de l'édifice, réalisée en 1936, est due à une douzaine d'artistes lyonnais. Elle comporte des panneaux en simili-plâtre et de grands tableaux, dont certains relèvent du "réalisme socialiste".
Bâtiment Inscrit MH partiellement, 1989/11/02 : inscrit MH - Edifice labellisé XXe.
Outre le secrétariat, la bibliothèque, la salle de consultations juridiques, la salle des archives, 55 salles de permanence, 5 de réunion pouvant aller jusqu’à 112 places, 2 pour le congrès de 300 et 350 places. La salle principale Albert Thomas, qui accueille les spectacles, avait une contenance de 2350 spectateurs.
Le 7 novembre 1966, par décision du Conseil municipal, les organisateurs de spectacles extérieurs au monde ouvrier vont pouvoir disposer de la salle Albert Thomas. Des spectacles non engagés vont donc pouvoir s’y tenir. La Bourse du travail devient peu à peu celle que les Lyonnais connaissent aujourd’hui.
Actuellement, devenue une salle de spectacle, la Bourse du Travail ne se résume pas seulement à cela, c’est aussi un outil mis à la disposition des salariés et de leurs syndicats par la ville. Mais ce sont aussi des milliers et des milliers de salariés qui sont passés dans ces locaux pour se renseigner, se faire aider, conseiller, défendre en matière de droit du travail. C’est aussi une institution gérée par un Conseil d’Administration où sont représentés les syndicats hébergés ici : la CGT, la CFDT et la FSU. La ville est en effet propriétaire des lieux et met à disposition ce bâtiment aux organisations syndicales qui le gèrent. La Bourse du travail reste le lieu où les syndiqués continuent à se réunir et se former. Son Secrétariat général et à sa permanence juridique continue d’accueillir des salariés pour les renseigner sur le droit du travail, pour les conseiller et les aider en ce domaine. Ce volet concerne en particulier les salariés qui n’ont pas d’élus ou des sections syndicales dans leur entreprise. (source : Daniel Rappe, 2004)
Né à Montbrison, études à l'Ecole des Mines de Saint-Etienne puis Ecole des beaux-Arts de Paris, section architecture. Remporte le concours de 1900 pour la création des grilles du Parc de la Tête d'Or à Lyon, à la suite duquel il est nommé architecte de la ville de Lyon.