Dossier d’œuvre architecture IA69006285 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble à l'enseigne des Trois coquilles
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse 6 rue du Petit-David , 4 rue de la Monnaie
  • Cadastre 1831 H 81  ; 1999 AE 131
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    Les Trois coquilles
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique, puits

Le 24 janvier 1668, un certain Etienne Dupont obtient la permission de bâtir (le corps ouest date probablement du XVIe siècle mais est remodelé à cette occasion). Le 21 avril 1676, sa veuve est autorisée à placer l'enseigne "Les Trois coquilles". Le 17 août 1741, Charles Milanois a la permission de surélever sa maison. L'immeuble est restauré au cours du 4e quart du XXe siècle (années 1970, début des années 80). Jamot commente ainsi la façade en 1906 : "niche renaissance terminée par un vase enguirlandé ; elle donne à ce carrefour une physionomie spéciale" (fig. 75).

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e quart 16e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e quart 18e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1668, daté par travaux historiques
    • 1741, daté par travaux historiques
    • 1544, porte la date

Les arcades de boutique sont en calcaire à gryphées (Sinémurien du Mont d’Or), de forme simple sans moulure. Une niche, qui semble plus large sur la rue du Petit-David que sur la rue de la Monnaie, orne l'angle de l'immeuble au premier étage carré : deux pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens soutiennent l'entablement. Une coquille surmonte la niche tandis que des fleurons se déploient dans les écoinçons. Au-dessus de l'entablement se dresse un vase godronné en amortissement, garni de fleurs, flanqué d'enroulements feuillagés (au milieu de celui de gauche est gravée la date de 1544) et de boules posées sur des balustres en acrotère. Le fond de la niche est plat et la sculpture d'origine n'est plus en place ; celle qui s'y trouve aujourd'hui en est bien postérieure.

Toujours en façade, l'entrée à plate-bande est surmontée d'un jour oblong terminé par deux lobes. Le jour est orné d'une ferronnerie.

L'allée est voûtée d'un berceau plein cintre. Elle est en pente et le sol est revêtu d'un calcaire lithographique jaune contenant des coquilles de gastéropodes et de bivalves, qui évoque le calcaire de Rocheret, pierre marbrière du Crétacé extraite dans la commune de Parves et Nattages (Ain). Un puits est aménagé à gauche de l’entrée avec encadrement en calcaire à gryphées.

Dans la cour, au rez-de-chaussée, les fenêtres sont à meneaux en calcaire à gryphées et encadrement en calcaire à entroques jaune (XVIe).

L'escalier est constitué d'un mur-noyau ajouré avec arc rampant en calcaire jaune, avec traces de taillant et de marteau bretté (ou bretture). Le pilier qui reçoit la retombée de l’arc rampant repose sur la première marche de la volée.

Au niveau des paliers, l’escalier prend le jour sur la cour par des baies qui associent un arc plein cintre et un arc rampant (marque 4). Le pilier extérieur reliant l'arc plein cintre et arc rampant est en pierre de Couzon (calcaire jaune à entroques, Aalénien du Mont d’Or) bretturée et ciselée.

Les marches, les paliers et leur linteau sont en calcaire à gryphées. Les marches ont un nez arrondi bouchardé (hauteur des marches : 17,5 cm). Le dessus des marches est layé. En sous-face, les marches sont calées par du mortier et des fragments de brique ou de tuile ; les marches et les dalles palières sont piquées, brochées et layées. Les paliers sont revêtus de carreaux de Verdun. Au dernier étage subsiste un petit bassin en pierre de Villebois bouchardé (calcaire bathonien du Jura méridional).

A partir du 4e étage, l'escalier a été refait dans les années 1970-1980.

Présence de latrines.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Étages
    sous-sol, 5 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour cage ouverte, en maçonnerie
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • ferronnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    niche

En 2004, les boutiques sont occupées par La Maison à thèmes (cadeaux, décoration) et par Elle (mobilier, décoration).

Documents d'archives

  • AC Lyon. 37 II. Fonds Joseph Pointet. XXe siècle

    AC Lyon : 37 II
    Feuille 38B, volume 15, p. 4078-4080

Bibliographie

  • JAMOT, C. Inventaire général du Vieux Lyon, maisons, sculptures, inscriptions, 2e éd. rev. et aug. Lyon : A. Rey, 1906. 134 p. : ill. ; 23 cm

    p. 111, fig. 75
  • OCHANDIANO, Jean-Luc (de). PASTOR MARTINEZ, Nuria (coll.). Lyon à l'italienne : deux siècles de présence italienne dans l'agglomération lyonnaise. Lyon : Lieux Dits, 2013, 272 p.

    AC Lyon : 1C503754 Sal
    p. 48

Documents audio

  • ROUSSELLE, Bruno. SAVAY-GUERRAZ, Hugues. TRITENNE, Dominique. Étude géo-patrimoniale du secteur des Jacobins. 2017 - 2018

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon