Dossier d’œuvre architecture IA69006413 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse 8 rue Ferrandière
  • Cadastre 1999 AE 82 L'adresse 8 rue Ferrandière dessert également la parcelle AE 81 située à l'ouest : ces deux parcelles sont desservies par la même entrée et le même escalier tandis qu'elles se partagent une cour commune ; 1999 AE 133  ; 1831 H 172
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, cour

En 1493, Jean Turry possède une grande maison neuve avec grange et jardin. En 1585, un puits est mentionné. En janvier 1625, Claude Chervin dit Rivière, marchand chapelier, a l'autorisation de bâtir rue Ferrandière. Le 17 janvier 1684, il est précisé qu’Étienne Chervin dit Rivière, capitaine enseigne du quartier de la Ferrandière, possède un tènement formée d'une maison haute, moyenne et basse de 35 pas de largeur sur 25 de profondeur. Le 23 mars 1700, Mathieu Delafont le jeune, ex consul, obtient la permission de surélever sa maison rue Ferrandière. Les deux parcelles, ouest et est, sont réunies du milieu du XVIIe siècle jusqu'en 1775. L'enseigne Saint-Charles est attestée en 1780 probablement posée par le nouveau propriétaire Jean Jacques Charles. Le rôle de la contribution des patentes pour 1814 recense Maignand épicier revendeur, Jean Ballard gargotier, Brillon Dupré fabricants de crochets, Claude Mion menuisier à façon, Antoine Blondet plieur de soye à façon, et Jacques Morel doreur sur bois (l'immeuble est alors au n° 12 de la rue). La façade, démolie en 1849, est reconstruite en 1851.

Au milieu du XIXe siècle, le bâtiment sur rue est composé au rez-de-chaussée d'une pièce sur rue et trois sur cour, du premier au cinquième étage de deux chambres dont une sur rue tandis que le sixième étage compte une mansarde.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 17e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Secondaire : 1er quart 18e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1625, daté par travaux historiques
    • 1700, daté par travaux historiques
    • 1851, daté par travaux historiques

L'escalier est en calcaire à gryphées*, en vis dans une cage de plan carré. Les paliers sont voûtés d’arêtes ; certains sont partiellement revêtus de carreaux de Verdun. Les marches présentent un faciès* brunâtre ("fumé") du calcaire à gryphées, moins courant que l'habituel ton gris. La découpe des marches et des dalles palières a été clairement réalisée sur mesure. La marque N est visible sur certaines contremarches. Un examen attentif des marches, hautes de 17 cm et pourvues d'un nez, fait apparaître l'emploi de plusieurs techniques de taille, qui semblent alterner ou même se mélanger dans le façonnage, selon les marches : le ciselage*, systématique sur le haut du nez, le bouchardage* en bas du nez, sur la marche ou sur la contremarche, et le layage* sur la marche, sur le bas du nez ou sur la contremarche. Sur le dessus des marches apparaissent des traces de marteau taillant * ou de polka* (largeur du tranchant 5,5 cm) et de broche. La face verticale des marches montre l’association de trois types de traces : sur le « nez » : ciseau* et boucharde ; au-dessous, marteau taillant* (« face layée »). On peut déduire de ces observations que, s'il est homogène historiquement dans tout son développement, ce qui semble être le cas (construction de l'immeuble au XVIIe et surélévation en 1700), l'escalier a manifestement été produit par des ouvriers utilisant conjointement des techniques et des outils de taille différents, dans des ateliers distincts ou, plus vraisemblablement, dans un même atelier. La typologie de façonnage de cet ouvrage relève donc d'une période, le XVIIe siècle et le XVIIIe pour partie, où les techniques de taille évoluent à nouveau, se différenciant de celles de la Renaissance et conduisant progressivement vers celles du XIXe siècle. Les loges d'une ammonite de grande taille située sur l'un des paliers (à quel étage ?) sont emplies de gryphées.

Un ascenseur est ajouté à la fin du XXe siècle ou au début du XXIe dans la cour : il est accessible par la face sud de l'escalier.

cf le glossaire dans le dossier IA69007823 Immeubles du secteur des Jacobins

  • Murs
    • enduit
  • Étages
    sous-sol, 6 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    immeuble à un corps de batiment
  • Techniques
    • fonderie
  • Précision représentations

    Les garde-corps des fenêtres de l'élévation antérieure sont en fonte.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Rhône. Matrices cadastrales des propriétés foncières. 3e arrondissement dit de la Halle aux bleds, 2e volume. Section H dite des Halles aux Blés (feuille 2). 1836-1914

    AD Rhône : 3P 138/44
    folio 636
  • AD Rhône. 3P 138/54. Matrices des propriétés non bâties. Commune de Lyon-Bourse.

    AD Rhône : 3P 138/54
    folio 172
  • AC Lyon. 0310 WP 750. Matrices de rôle de la contribution des patentes pour 1814. Division du Midi

    AC Lyon : 0310WP750.
    p. 54
  • AC Lyon. 37 II. Fonds Joseph Pointet. XXe siècle

    AC Lyon : 37 II
    Feuille 40A, volume 15/2, p. 4254-4257

Documents audio

  • ROUSSELLE, Bruno. SAVAY-GUERRAZ, Hugues. TRITENNE, Dominique. Étude géo-patrimoniale du secteur des Jacobins. 2017 - 2018

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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