D´après les mentions fournies par Cogoluènhe, il semble que le bac de Pierre-Bénite ait fonctionné par intermittence à travers les siècles. Une carte de 1479 permet de supposer l´existence d´un bac près de la Pierre-Benoiste (Pierre-Bénite) reliant ce port à l´extrémité de la Voye bouveresse, un chemin bétailler joignant la route de Vienne à la croix de Saint-Fons. En janvier 1589, le Consulat de Lyon charge le capitaine Janot d´empêcher les mouvements des Dauphinois favorables à Henri III. Dans ce but, il coule les bateaux du port de Pierre-Bénite, pour couper l´accès de Lyon au Sud. Certains de ces bateaux assuraient la liaison avec la route de Lyon à Vienne, à la hauteur de la Croix de Saint-Fons. En 1793, durant le siège de Lyon, le lieu de Pierre-Bénite est équipé d´un bac à traille pour permettre la jonction des troupes de Dubois-Crancé. Il semble que l´usage de ce bac n´ait pas duré au-delà de cette mission stratégique. En 1848, un particulier nommé Durand se trouve en litige avec le maire de Vénissieux pour avoir installé en toute illégalité, de 1840 à 1843, un batelet assurant le passage entre Pierre-Bénite et Saint-Fons.