En 1824, vigne propriété de Mme Vve Barnouix ; en 1869, la vigne est propriété de Prader frères, fabricants de foulards, Cours de Brosses n°15, puis de Prader Joseph (AC, Lyon, 4S251, 1869-1907). Propriété de M. Robert et consorts à partir de 1901 et jusque vers 1985 (AC Lyon, 1097 W 559). Avant l'ouverture de la rue Nicolaï, l'école est adressée 142 Cours Gambetta ; elle est mentionnée pour la première fois dans l'Indicateur Fournier de 1907, comme " Institution de jeunes gens ". Un article de G. Furet mentionne la présence dans le bâtiment en 1903 d'un " Institut électro-médical " pratiquant la radiothérapie (Rive Gauche, n°152, mars 2000, p.3) dont la présence dans les lieux peut s'expliquer par l'existence d'une classe de plein air au sein de l'établissement, aménagée à l'intention d'enfants menacés par la tuberculose (fig.6, carte postale du début du 20e siècle, Rouen, musée national de l'éducation). S'agit-il de l'école mentionnée par D. Dessertine (2006, p. 2) comme étant l'"école de garçons de la Part-Dieu" ?
Écoles de plein air et éducation nouvelle étant deux concepts étroitement associés au début du 20e siècle (Theodorou et Karakatsani, 2007, p.187-203), il n'est pas étonnant de voir l'école très rapidement désignée sous le nom d’École Nouvelle. C'était un établissement d'enseignement libre comportant des classes de primaire supérieur et de secondaire complet, préparant aux carrières commerciales, industrielles et agricoles. Une photo de classe de 1917 (Rouen, musée national de l'éducation) montre des élèves relativement âgés : l'école organisait en effet des cours de rattrapage pendant l'été. M. Fernand Robert en était le directeur (Furet, G., 2000, p.4). A partir de 1927, l'Ecole Nouvelle n'est plus mentionnée dans l'Indicateur Fournier. Son directeur y est inscrit comme ancien professeur. Dans les années 1930, aménagement en meublé garni (chambres déclarées officiellement en 1940). Une lettre du Bureau d'Hygiène de la ville de Lyon, en date du 7 mars 1947 (AC Lyon, 1097 W 559), indique qu'à compter de 1938, le bâtiment a été transformé en entrepôt ; en 1940 il ne reste plus que deux chambres à usage d'habitation. Agrément de garnis collectifs renouvelé à Mme Robert, propriétaire (fille de Fernand Robert), le 8 mars 1971. Le bâtiment semble avoir été mal entretenu ; il a fait l'objet de nombreuses plaintes des occupants pour défaut de salubrité dans les parties communes. Il est réhabilité au début des années 2000 et transformé en logements sociaux.
Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes (2006-...)