Dossier d’œuvre architecture IA69007078 | Réalisé par
Delavenne Magali (Contributeur)
Delavenne Magali

Conservatrice du patrimoine, chercheure au Service de l'Inventaire (2014- ).

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  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Chapelle conventuelle des Sœurs de Saint-François d'Assise de Lyon
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Urgences
  • Commune Lyon 1er
  • Adresse 17 rue Rast-Maupas
  • Cadastre 2012 AL 211
  • Dénominations
    chapelle
  • Genre
    de religieuses non cloîtrées
  • Précision dénomination
    chapelle conventuelle
  • Vocables
    Saint-François d'Assise
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

La chapelle de la communauté est construite en 1864-1865 (pose de la première pierre le 7 septembre 1864, bénédiction le 13 juin 1865). Elle est placée sous le vocable de Notre-Dame des Anges et Saint-Joseph. Sa construction est financée par un emprunt de 80.000 francs souscrit auprès du Crédit Foncier, approuvé le 30 juillet 1863. En 1923, l'agence Roux-Spitz conduit des travaux d'agrandissement de la chapelle par l’adjonction d’un massif oriental couvert d’une coupole éclairante en dalles de verre. Le dossier de construction porte la double signature de "François Roux-Spitz architecte", architecte ordinaire de la communauté dans l'Entre-deux-guerres, et de son fils "Michel Roux-Spitz architecte DPLG, Grand Prix de Rome". La coupole en "béton translucide" est fournie par Pierre Dindeleux, entrepreneur spécialisé dans les travaux décoratifs en dalle de verre (7 rue Lacuée, Paris), qui réalise également les coupoles de l'Hôtel de ville de Vincennes (1935) et de la Piscine olympique d'Aix-les-Bains (1933). Les travaux de maçonnerie et gros œuvre sont réalisés par A. Gouyon, entrepreneur de maçonnerie, ciment et carrelages à Lyon. La chapelle est dotée d'un décor peint d'inspiration néo-romane en 1930. Après l'adoption de la célébration face au peuple suite au concile de Vatican II, le dispositif de la coupole éclairante gêne le célébrant qui obtient la pose de pastilles colorées sur chaque dalle de verre, afin de filtrer et limiter la luminosité. Le réaménagement liturgique des années 1963-1964 comprend également la réalisation d'un autel et d'un bénitier en pierre de Notre-Dame des Lumières (84), et de sept verrières conçues par le peintre suisse Paul Schmidt. La statue de la Vierge à l'Enfant est l’œuvre du sculpteur Feltrin.

La chapelle conventuelle est une construction enclavée dont le mur sud est adossé à une série d'immeubles mitoyens donnant sur l'impasse du Bon-Pasteur en contrebas, et le massif oriental est dans la continuité du bâtiment conventuel dont le premier étage communique avec la tribune des religieuses. L'intérieur de la chapelle prend donc sa lumière uniquement du mur ouest percé d'un triplet de baies en plein cintre, du mur nord percé de cinq baies à deux formes et oculus de réseau, et de la coupole éclairante couvrant le chœur. La chapelle se compose d'une nef à un seul vaisseau voûté d'arêtes, vraisemblablement construite en maçonnerie enduite (encadrement et remplages des baies en pierre), couverte d'un toit à longs pans revêtu de tuiles mécaniques. Le massif oriental, construit dans une seconde phase, comprend le chœur couvert d'une dalle de ciment armé et d'une coupole en dalle de verre et le chevet couvert d'un toit à deux pans en tuiles mécaniques (abside, sacristies sur deux niveaux et grenier). Les murs sont élevés en pisé de mâchefer, les fausses voûtes flanquant le chœur au nord et au sud ainsi que l'abside sont en briques et plâtre. Un petit campanile en métal est placé à l'extrémité du toit. Le dispositif de la coupole éclairante en dalle de verre est obtenu grâce à une couche de béton de 8 cm d'épaisseur enserrant 2000 pastilles rondes de verre de Saint-Gobain, ultérieurement couvertes de films colorés jaune, bleu et rouge formant aujourd'hui un dessin abstrait.

  • Murs
    • résidu industriel en gros oeuvre enduit
    • pierre maçonnerie enduit (incertitude)
    • béton béton armé
    • brique
  • Toits
    tuile mécanique, béton en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • coupole à trompes, en béton armé
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • extrados de voûte
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • vitrail
    • ferronnerie
    • mosaïque
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    coupole

Périmètre UNESCO et ZPPAUP Pentes de la Croix-Rousse

Documents d'archives

  • AD Rhône. 6 V 53. Congrégations de femmes, sœurs enseignantes et hospitalières : Sœurs de Saint-François d’Assise de Lyon. 1852-1905.

    AD Rhône : 6 V 53
  • AC Lyon, 344 W 498. Constructions neuves, 1923.

    AC Lyon : 344 W 498
    Agrandissement de la chapelle Saint-François d'Assise, rue Rast-Maupas, Roux-Spitz architectes. Autorisation, correspondance, plan.

Bibliographie

  • MARTIN, Jean-Baptiste. Histoire des églises et chapelles de Lyon. Lyon : H. Lardanchet, 1908-1909. 2 vol., XXVI-372 p.-[5] f. de pl. : ill., 499 p.-[5] f. de pl. : ill. ; 33 cm

    p. 298-299
  • "Coupole de l'église Saint-François d'Assise à Lyon. Architecte : M. Michel Roux-Spitz" La Construction moderne, mars 1925. p. 279.

  • KOEHLY, Marie-Antoinette (Sœur Marie-Chantal). Sur les pas du Poverello, Congrégation des Sœurs de Saint-François d'Assise de Lyon. Lyon : maison-mère, 1954. 156 p.

  • RAYNAUD, Michel, LAROQUE, Didier, REMY, Sylvie. Michel Roux-Spitz, architecte 1888-1957. Liège : Pierre Mardaga éditeur, 1983. 213 p.

    p. 24 ; p. 188
  • La chapelle des sœurs de saint François d'Assise date de 1865 [dépliant de visite]. Lyon : Sœurs de Saint-François d'Assise de Lyon, date inconnue.

Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2015
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon
Delavenne Magali
Delavenne Magali

Conservatrice du patrimoine, chercheure au Service de l'Inventaire (2014- ).

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