Contrairement à ce qu'a écrit Léon Page dans son ouvrage, cette voie n'a pas été créée dans un lotissement fait par M. Toudouze. Il s'agit en fait d'une ancienne portion du chemin des Côtes qui, en raison de son étroitesse et de son relief, n'a pas été intégrée en 1896 dans le tracé du boulevard des Anglais nouvellement créé. Aussi, cette voie conserve-t-elle l'appellation de chemin des Côtes jusque dans les années 1930. Sur un plan de dénomination des rues de 1936, cette voie apparaît sous l'appellation chemin Rudyard Kipling. Cependant, quelques années plus tard, cette voie est toujours désignée comme "l'ancien chemin des Côtes".
En 1939, un projet de lotissement, dit lotissement Toudouze, est présenté par l'architecte Pierre Ramus pour Mme Gasca dans la partie nord-est de l'ancienne propriété du peintre Simon-Alexandre Toudouze. Bien qu'entièrement desservi par le boulevard Perrin, la création de ce lotissement explique peut-être la confusion de Léon Page. Les plans établis peu après cette date font apparaître, sans doute par erreur, le nom de chemin Gustave Toudouze, romancier et cousin du peintre Simon-Alexandre ; l'appellation "chemin Alexandre Toudouze" lui est en-effet substituée avant 1959. Le peintre et son épouse possédaient, au début du XXe siècle, à l'extrémité sud du chemin un ensemble de villas entre le boulevard des Anglais et le boulevard Perrin.