En rive droite du Rhône, Culoz était à l'époque romaine doté de deux ports. Bien plus tard, le village fut relié à deux hameaux de la rive opposée, par deux bacs portant le nom de ces lieux-dits : la Loi (dépendant de Ruffieux) et Le Mollard (dépendant de Vions). C'est le 9 décembre 1856 que la commune de Culoz se voit offrir l'établissement du bac à traille de la Loi, en compensation du pont dont la construction lui a été refusée à deux reprises. Ce bac voiturier semble avoir fonctionné assez rapidement ; il est en tout cas emprunté le 31 octobre 1857, à l'occasion de la cérémonie de pose de la première pierre du pont ferroviaire de Culoz, qui ne disposait pas de chaussée piétonnière. Le bac est utilisé jusqu'à l'édification tant attendue d'un ouvrage fixe, le pont de la Loi, en 1870. En octobre 1868, les entrepreneurs de ce pont sont autorisés à établir une traille à proximité pour le transport des ouvriers et des matériaux. Et lorsqu'en septembre 1944, ce pont routier est détruit, un bac à traille est remis en service.