Dossier d’œuvre architecture IA73002557 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Usine liée au travail du bois dite ébénisterie Tissot puis ébénisterie Charbonnier
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Pont-de-Beauvoisin (Le)
  • Hydrographies Ruisseau le Tier
  • Commune La Bridoire
  • Lieu-dit Chef-Lieu
  • Adresse Route des Rameaux
  • Cadastre 2007 B 253, 257, 267, 1665, 1666
  • Dénominations
    usine liée au travail du bois
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement patronal

L'ébénisterie Charbonnier est implantée sur le site d´anciens artifices (battoir et moulin) le long de la rivière le Tier. Ces deux artifices sont, visibles sur la mappe sarde de 1732. Les installations sont revendues à Pierre Bovagnet en 1841. C'est à partir de cette vente que le site devient une usine liée au travail du bois. Pierre Bovagnet fait faillite en 1879 et l'usine devient la propriété de Charles Tissot. L'usine comprend alors une fabrique à métiers, une maison d'habitation, un séchoir, une étuve, une chaudière et des hangars. A la fin du 19e siècle, Claude Charbonnier devient directeur de l'ébénisterie Tissot. Celle-ci est à nouveau vendue en 1900 à Louis Berlioz pour la somme de 96 000 francs. Une liquidation est réalisée en 1905, le site change de propriétaire au profit de Mademoiselle Porta après enchère. C'est en 1910 que Claude Charbonnier rachète l'ébénisterie après avoir été directeur pendant plus de dix ans. Il décide de modifier l'organisation de l'usine en créant un bureau, de nouveaux ateliers et un logement, en place des deux bâtiments au sud du site. En 1910, les installations comprenaient des scies battantes, circulaires et sauteuse, des tours, une dégauchisseuse, une raboteuse, une défonceuse, une mortaise et des toupies. L'organisation des bâtiments actuels correspond à cette nouvelle distribution de l'activité. L´ébénisterie Charbonier était spécialisée dans la fabrication de meubles en noyer. La construction de la centrale hydroélectrique au lieu-dit la Vavre par la Société Hydro-Electrique de la Bridoire (S.H.E.B.) en 1911 permet l'électrification de l'usine. La puissance de l´installation hydraulique, utilisée jusqu´à cette date, est estimée à 29 chevaux vapeur, puissance que fournit la S.H.E.B. gratuitement suite à la dérivation des eaux du Tiers. La proximité avec le ruisseau le Tier cause des dégâts en 1914 et 1948. Le site cesse son activité le 14 mars 1964 et la société est dissoute après liquidation. Les machines ont été démontées et ferraillées. La municipalité rachète les terrains et le site en 1966. Une activité reprend en 1968 avec la fabrication de gabions et s´est arrêté en (?). Le site est actuellement désaffecté.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle

Le site de l'ébénisterie est composé de trois bâtiments : deux bâtiments de fabrication et un logement patronal. Le bâtiment principal est sur l'ouest du site. Il s'agit d'un atelier, de plan en L, sur trois niveaux avec un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Les encadrements des fenêtres sont en brique alors que le bâtiment en pierre maçonnés. Le toit est à long pans avec des lucarnes, la couverture est en ardoise. La prise d'eau sur la rivière le Tier alimentait un système hydraulique sur la façade nord. Le deuxième atelier est de plan rectangulaire. Il est construit en pierre et en brique sur deux niveaux : un rez-de-chaussée et un étage de comble. Le toit est à long pans avec des lucarnes et couvert d'ardoise. Le troisième bâtiment est le logement patronal. Il est de plan rectangulaire sur trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage et étage de comble. La façade est présente cinq travées. La travée médiane correspond à la porte d'entrée au rez-de-chaussée et à baie géminée pour l'étage. Le toit est à long pans avec deux demi-croupes et des lucarnes. La toiture est couverte en ardoise. Le site est actuellement désaffecté pour la partie industrielle. Le logement est occupé.

  • Murs
    • pierre
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • demi-croupe
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Cadastre de 1732Cadastre de 1728

    AD Savoie : C 2409
  • Premier cadastre françaisCadastre de 1908

    AD Savoie : 3P 7057

Documents d'archives

  • FR.AD073, 3P 7058, Cadastre rénové, Bridoire (La), Section B, feuille 2, 1974-1988.

    AD Savoie : 3P 7058

Bibliographie

  • PAILLARD, Philippe (dir.). Histoire des communes savoyardes. Tome 1 : Chambéry et ses environs. Le Petit Bugey, Roanne Le Coteau : éditions Horvath, 1982.

    p. 285 à 286
  • P. Rajon, La vallée du guiers et sa région, 1889.

Périodiques

  • A la découverte du passé de La Bridoire et de ses environs, Scierie - Ebénisterie Charnonnier, dans Souvenir de La Bridoire , n°2, non daté

    p. 3 à 26
  • A la découverte du passé de La Bridoire et de ses environs, "La Bridoire et ses moulins au fil du Tiers, au fil du temps", Souvenir de La Bridoire, n°1, non daté.

    p. 15 à 16 et 24
  • A la découverte du passé de La Bridoire et de ses environs, "Le Tiers et l'électricité", Souvenir de La Bridoire, n°6, non daté.

    p. 23

Documents figurés

  • Cadastre actuel, consulté en 2007 (Accès internet : <URL : https://www.cadastre.gouv.fr/scpc/rechercherPlan.do#)

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Assemblée des Pays de Savoie