L'historique du presbytère avant le 1er quart du 19e siècle a été établi par l'abbé Dufourd. Le premier presbytère de la paroisse se trouvait au sud-ouest de l'église, à l'emplacement de la fontaine. Il serait tombé en ruine au 16e siècle car le curé Benoît de l'Echeraine l'aurait déserté pour habiter une maison qu'il se serait fait construire (voir IA73003323). En 1672, faisant suite aux injonctions des visites pastorales, la paroisse achète une maison, jardin et verger appartenant au baron de Clermont Mont-Saint-Jean (par succession des mariés Fenouil et Roman) comme presbytère, ainsi décrit dans la visite pastorale de Mgr Jean d’Arenthon d’Alex, le 9 mai 1681 : "maison avec jardin, cour et commodités y jointes, consistant en trois membres...", avec pour confins à l'ouest le grand chemin de Cusy à Chambéry.
En 1682, le nouveau curé Jacques David l'échange contre la maison de Claude et Jean Pégaz-Bêchon, près de l’église (composée de quatre pièces, deux au rez-de-chaussée et deux au-dessus, placeages devant et derrière, et également confinée à l'ouest par le grand chemin de Cusy à Chambéry). François Dijod, curé de 1729 à 1737, y fait exécuter des réparations par Guillaume Pernoud, maître charpentier de Grésy, et un maître maçon. Dans les années 1780, le curé François Lombard obtient sa reconstruction : le premier plan, de l'architecte Tardy, est rejeté le 18 juin 1784 ; le second plan est mis à exécution le 3 avril 1787, par l'entrepreneur Pierre Rollans, de Carpentras (une lettre du syndic, datée de 1823 (AD Savoie, 11FS : 339), donne 1789 comme date de mise en place du potager de la cuisine). Pendant la période révolutionnaire, le presbytère devient maison communale. Il est rendu en 1803 au curé Hoquiné, qui y installe l'école.
Dans le 1er quart du 19e siècle, le toit de l'édifice est en partie en tuile et en partie en chaume ; l'escalier était en molasse (AD). En 1868, l'élargissement de la route n°11 entraîne la démolition de la partie de la cure où se trouvait un four et met les latrines en bordure immédiate de la voirie : elles doivent donc également être démolies. L'année suivante, un nouveau four et un bûcher sont édifiés sur un terrain appartenant à la fondation Boisserand (AC). Des travaux importants sont effectués en 1876, sur les plans de l'architecte Zénon Blanc, par Joseph Bertoni entrepreneur à la Compôte (adjudicataire le 19 mai 1877) : l'escalier est reconstruit (escalier suspendu en pierre de Villebois), la cave creusée, la distribution des pièces modifiée. Le bâtiment possède alors une "tourelle" ou "pavillon" contre sa façade ouest, côté route, avec un office pourvu de l'évier au rez-de-chaussée : le devis prévoit de "démolition de deux éperons adossés à la tourelle près le chemin" et la "reconstruction de l'angle sud-ouest de la dite tourelle jusqu’au niveau du 1er étage" (qui est aménagé en terrasse) : le décompte des travaux, en 1880, indique la "démolition du pavillon longeant le chemin", qui n'existe plus (AD Savoie, 2O : 1796).
Le presbytère est agrandi par la construction d'un bûcher, entre 1954 et 1957 (plans de J. Maire, architecte à Aix-les-Bains, du 18 août 1954 ; adjudication le 10 mai 1958 à Édouard Mathiez, entrepreneur au Montcel ; réception définitive le 20 février 1960). Les façades sont refaites en 1962 (réception définitive le 16 janvier 1962 par J. Maire, architecte à Aix-les-Bains ; Odelin, entrepreneur à Grézy-sur-Aix) (AC).
Le réaménagement du presbytère de la mairie est réalisé en 1996 par l'Atelier Chanéac Architecture, à Aix-les-Bains.
"Architecte voyer" à Chambéry en 1875. "Architecte expert, ancien architecte de la Ville Chambéry" en 1882.