La fonderie de Doucy est évoquée dans l'ouvrage Notice historique sur les mines de la Savoie de E.L.Borrel.
Par un acte du 19 août 1746, MM. Jean-Nicolas Durandard (bourgeois de Moûtiers) et Victor Amédé Bergonzy (secrétaire de la communauté de Doucy), forment avec M. Pierre-Gabriel de Chevillard, baron du Bois, comte de Saint-Oyen et d'Ugine une société pour pratiquer des fouilles dans les quatre communes formant la baronnie du Bois, et notamment dans celles de Doucy et de Bonneval. Des filons de cuivre pyriteux (gris et jaune) et de plomb argentifère sont découverts (FR.AD073, BO6365 ; FR.AD073, BO3106).
Par acte passé chez Maitre Pacoret le 18 juillet 1753, MM. Durandard, Bergonzy et de Chevillard vendent aux sieurs Joseph Mayan et Georges Antoine Portaz toutes leurs parts dans les minières, bâtiments, artifices, etc. pour le prix de dix mille livres (FR.AD073, 6E2013). Par la suite, la fonderie est déplacée au pont de Notre-Dame-de-Briançon. En 1772, l'exploitation des mines de Doucy est arrêtée.
En 1856, Jean Baptiste Radaz (confiseur, domicilié à Albertville) obtient un permis de fouille pour constater l'existence de la mine de cuivre jaune de Doucy. En 1859, Jacques Porraz (avocat à Albertville, né à Petit-Coeur, fils d'Antoine Porraz) demande la concession de la mine (FR.AD073, 5FS491). Il a fondé une société le 22 mars 1859 (acte passé chez maître Durand) avec Jean Baptiste Radaz, Jean Georges Bornemann (Docteur ès sciences, domicilié à Leipzig) et Louis Frapolli (ingénieur des mines domicilié à Paris). La concession de Doucy est autorisée sous le nom de "Concession de la forêt de Derrière".
Les ruines de la fonderie sont visibles sur un plan de 1862 sous le nom "fabrique Du Verney". A cette date, les communes de Doucy et de Bonneval souhaitent construire un barrage à cet emplacement afin de canaliser l'Eau Rousse qui est sortie de son lit (FR.AD073, 83S16). La fonderie n'est pas représentée sur le premier cadastre français de 1875. Actuellement, elle n'est plus visible.