Un moulin appartenant à Pierre Gontier (parcelle 2706) et un pressoir appartenant à Vincent Frézat (parcelle 2709) apparaissent sur la mappe sarde de 1733.
Le 22 juin 1771, un dénommé Jean Guillot (fils de Pierre, demeurant à Bonneval) est tué accidentellement par un tronc d'arbre alors qu'il effectue des réparations dans le chenal du moulin. Celui-ci est désigné sous le nom de "moulin de la Léchère" dans le procès pour homicide involontaire intenté par les enfants de la victime (FR.AD073, 2B10674).
En 1858, Joseph Marie Charles demande l'autorisation de construire une scierie. Il expose que la commune de Bonneval "malgré son importance et la grande étendue de son territoire ne possède que deux scieries, qui, quoiqu'elles fonctionnent continuellement, ne peuvent suffire à toutes les exigences des habitants. Cette nécessité est notoire rière cette commune ; car une grande quantité de bois se détériore, pourrit devant les artifices et même s'enlève furtivement. L'établissement d'une troisième scierie est non seulement utile sous le rapport de l'économie forestière mais encore il favorise le commerce et l'industrie, il établit une concurrence qui tourne toujours à l'avantage des habitants." (FR.AD073, 5FS457). Cette demande suscite l'opposition d'Aimé Jugand qui possède une scierie en amont (IA73003679).
Le moulin, le pressoir et la scierie sont mentionnés dans l'État statistique des irrigations et des usines sur les cours d'eau non flottables et non navigables de 1879 au nom d'Eugène Charles (FR.AD073, 35SPC7). Deux bâtiments sont toujours en place sur le premier cadastre français de 1884 (Section C, feuille 6). A cette date, il s'agit du moulin (parcelle 1134) et de la scierie (parcelle 1135). Ils appartiennent à Séverin Charles.
Le moulin cesse probablement de fonctionner à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe car il n'est pas mentionné dans le recensement des moulins de 1917 (FR.AD073, 284 R 1). Actuellement, des vestiges du site sont toujours visibles.