Dossier d’œuvre architecture IA73003745 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Maison
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Saint-Offenge-Dessous
  • Lieu-dit le Bourg
  • Adresse route Sainte Euphémie
  • Cadastre 1732 Su 1715, 1718, 1719  ; 1880 D2 115, 117  ; 2013 D2 1051
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    four à pain

D’après les recherches effectuées par la propriétaire, les origines de la maison remonteraient au 14e siècle. Des notaires y auraient vécu. Le bâtiment possède deux tours, dont une hors-œuvre, et une autre dans-œuvre, toutes deux positionnées sur le côté sud de l’édifice. L’entrée principale est aujourd’hui sur la façade est, avec un portail de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle ; sur la même façade, le chaînage d’angle de la tour sud-est est visible ; dès lors, les deux tours n’étaient-elles pas toutes deux hors-œuvre, avant qu’une façade réalisée en avant du mur extérieur, au 18e siècle, n’intègre la tour ? Auquel cas l’entrée principale se serait trouvée sur l’élévation sud ( ?). Cependant, le cadastre de 1732 n’indique pas la présence d’une tour hors-œuvre dans l’angle sud-est du bâtiment !

Plusieurs baies ont un encadrement ancien pouvant dater du 15e siècle (baies de la façade nord, à l’étage carré, porte d’accès à la cave sur la façade nord, porte basse de la tour sud-ouest, jours haut des deux tours, jour de la cave sur la façade sud). La cheminée de la cuisine, avec consoles obliques et chanfreins, a un linteau en bois, et abrite une plaque de cheminée en fonte datée 1790 ; transcription de l’inscription : 17 JOSEPH (une étoile) FRANCOZ 90. La famille Francoz, propriétaire du domaine, le transmet ensuite dans la famille Lamarche par le biais d’un mariage à la génération des parents du mari de la propriétaire actuelle, Georgette Lamarche. De nombreuses baies à feuillures datent du 19e siècle. Plusieurs jours ont été murés, et une ancienne porte, sur la façade sud, a été partiellement murée pour y installer un évier. La maison a servi d’école dans le 1er quart du 20e siècle (renseignement oral). L'intérieur de l'habitat est resté assez authentique, il a conservé son plancher en bois et sa distribution intérieure. La maison bourgeoise faisait partie d'une grande exploitation durant la seconde moitié du 20e siècle : elle possédait 45 bêtes et des terrains jusqu’au sommet de la montagne avec le chalet Trousset du Chat. Lorsque Mme Lamarche était enfant, la maison a accueilli des enfants juifs durant la guerre.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
  • Dates
    • 1790, porte la date

Le bâtiment, de plan rectangulaire, est une grosse bâtisse construite en moellon de calcaire et de molasse (minoritaire), et dont les murs sont enduits à pierre-vue. L’épaisseur du mur de façade sur jardin a entre 60 et 80 centimètres au niveau du rez-de-chaussée surélevé. Dans le prolongement des façades nord et ouest, un mur en pierre clos, au sud, un jardin, et à l’est une cour, située au-devant de la façade d’entrée principale. Deux tours d’angle sont positionnées au sud-est et au sud-ouest de l’édifice, la première étant dans-œuvre, la seconde hors-œuvre. Ces tours ne présentent pas de décrochement sur la façade sud.La maison bourgeoise, implantée sur un terrain avec une légère pente d’orientation est-ouest, possède 4 niveaux : une cave à l’étage de soubassement à l’ouest, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré, et un étage de comble à surcroît. La cave, voûtée en berceau (non vue), est accessible par une double porte aménagée dans la façade sur rue ; quelques degrés doivent permettent d’accéder au sol de la cave, situé sous le niveau de la rue actuelle. La cave est traversante (un jour l’éclairant est percé dans la façade sud) et son emprise est celle de la travée ouest du bâtiment. Depuis le rez-de-chaussée surélevé, un escalier droit en pierre permet d’accéder à la cave depuis l’intérieur.Le rez-de-chaussée surélevé possède deux accès. Le principal, situé à l’est, s’effectue par le biais d’un portail en arc plein-cintre et en pierre de taille. Derrière cette porte, un espace (non vu) abrite un escalier refait distribuant les niveaux supérieurs, et ouvre sur la pièce centrale que représente la cuisine. Le second accès, une porte aménagée dans la façade sud, et accessible par quelques degrés, ouvre également dans la dite cuisine. Cet espace de vie, avec son ancien plancher, dessert, au nord, trois petits espaces dont un saloir et un lavoir (avec un évier en pierre) ; c’est depuis le premier espace à gauche que démarre l’escalier d’accès à la cave. La cuisine dessert également, à l’ouest, une chambre (« le pèle ») comportant un plancher plus haut que celui de la cuisine, car se trouvant au-dessus de la cave voûtée. Le pèle comporte une cheminée en bois située au-revers de celle, en pierre, de la cuisine ; elle fait office de « bretagne » (un amincissement du mur du foyer de la cheminée en pierre permet à la chaleur de chauffer, par rayonnement, l’espace situé au-revers du foyer). Depuis cette chambre, une porte aménagée dans le mur ouest ouvre dans une seconde chambre, plus petite et aménagée à l’intérieur de la tour sud-ouest. A l’étage de soubassement de la tour, sous cette chambre, se trouve une porcherie, accessible par une porte chanfreinée extérieure. A l’intérieur de la cuisine se trouve donc une cheminée en pierre de molasse, dont les consoles, obliques et chanfreinées, supportent un linteau en bois. La plaque de cheminée en fonte est ornée d’inscriptions et de motifs décoratifs fondus dans la masse : deux cœurs enflammés, surmontant chacun un chapelet constitué de 10 petites boules et d’une croix, encadrent un panneau central orné de deux soleils traités différemment, et d’une étoile à 5 branches. L’inscription, sur le bandeau supérieur de la plaque comporte la date 1790 et le nom d’un propriétaire : Joseph Francoz. Un buffet en bois et un potager en molasse, au droit de la fenêtre de droite, complètent le mobilier de la cuisine. L’étage carré abrite vraisemblablement des chambres, et l’étage de comble à surcroît doit servir de grenier. Les baies ont leur encadrement de pierre en molasse (principalement à l’étage carré de la façade sud) et en calcaire. Nombreux sont les encadrements anciens, ou rapportés, comportant un chanfrein, ou un linteau en accolade. Le toit du bâtiment est à longs pans et croupes, et à pavillon pour les tours ; l’ensemble est couvert d’ardoises.Au-devant de la façade est, dans la cour, se trouve un four à pain en moellons de calcaire avec une voûte maçonnée en tuffeau et une bouche en molasse. La toiture à longs pans est couverte d’ardoises. Côté jardin, un large puits comporte une imposante margelle, mais peu élevée.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit en pavillon
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier isolé : escalier droit en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2015
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.