Historique du Village de Saint-Offenge-Dessous
Le village, sur la carte IGN, et sur le cadastre de 2013, s’intitule : Saint-Offenge-Dessous. Sur le cadastre de 1732 il regroupe les lieux-dits : Village du Cimetière, au Village du Cimetière, la Gravonne, après le Cimetière, au Champ de la Vigne, au Village de la Metière. En 1880, il s’intitule : Saint-Offenge-Dessous, et nous inclurons également la mairie et d’autres constructions qui se trouvent au lieu-dit Village de l’Église, enfin un bâtiment situé au lieu-dit la Grande Pièce. Nous utiliserons l’orthographe de la carte IGN pour définir le village.
En 1732, le chef-lieu de la commune est situé au sud de cette dernière, en limite de celle de Saint-Offenge-Dessus, à une faible distance de son propre chef-lieu. Située à la croisée de plusieurs chemins conduisant à Cusy (au nord-est), à Saint-Offenge-Dessus (au sud-est), au hameau de la Plesse (au nord-ouest), et au hameau du Crouzet (au sud-ouest), l’église paroissiale est implantée au centre du village, inscrite dans un ovale ceinturant le cimetière qui l’entoure (Dossier référence : IA73003703). Le cimetière est placé au centre d’une grande place de forme rectangulaire, bordée de maisons, sauf au nord où s’étendent des prés vergers ; on note la présence d’une croix de cimetière ( ?) implanté à l’ouest de l’église. Le château du Cengle, datant au moins du 15e siècle (Dossier, référence : IA73003757), avec ses nombreuses dépendances, s’est implanté au chevet de l’église. Demontfalcon Claude, noble, en est le propriétaire et possède au village sa demeure, constituée d’une maison (n° 1898), d’une cour avec écurie sur le devant (n°1897), et d’un jardin (n° 1896). A cela s’ajoute une maison (référence : IA73003759) et grange, pour le fermier travaillant ses terres (n° 1900), un second jardin (n° 1904) et deux prés vergers (n° 1899 et 1903). Cinq autres propriétaires se partagent l’ensemble des autres constructions du village : Pillet Claudine, veuve Claude François Guichon est propriétaire de deux maisons et cour et jardin (n° 1520, 1521, 1718) et d’une grange avec écurie (n° 1891) ; une de ces maisons (n° 1718, Dossier référence : IA73003745), avec tourelle est encore aujourd’hui une des plus anciennes du village. De la même famille ( ?), Guichon Hyacinthe possède 2 maisons avec jardin et une grange avec cour et jardin (n° 1518, 1519, 1616, 1519). Francoz Pierre est quant à lui le propriétaire de plusieurs bâtiments regroupés : une maison et place (n°1716), un pré avec masure (n° 1888) et une masure avec place (n°1889). Enfin Guichonnet Christophe a une maison avec grange et un jardin (n° 1981 et 1983), et Gros Vallion une maison et grange ainsi qu’un jardin (n° 1978 et 1977). Autrement dit en plus du château et de ses dépendances, le village comportait 7 maisons (dont 2 avec grange), 2 granges (dont 1 avec écurie) et deux masures. Au total on note également la présence de 7 jardins dont un dépendait du presbytère (n° 1894, Dossier référence : IA73003743), situé au sud de l’église. Sur le pourtour de ces constructions notons la présence importante de prés vergers, dont certains d’une grande contenance (n° 1903, 1517, 1976, 1717, 1899, 1984), puis à l’ouest et à l’est de nombreux prés, tandis qu’au nord on trouve des terres labourables.
Sur la mappe Sarde de 1732 se trouvent, superposées, les augmentations, diminutions, reconstructions, destructions et constructions nouvelles du tout début du 19e siècle. Ainsi, sur le plan de 1807 plusieurs modifications apparaissent : le site du château se transforme un peu (dont l’ajout d’un corps de bâtiment sur le côté ouest de la maison), la parcelle n° 1518 perd ses deux maisons, les anciennes propriétés de Francoz Pierre se développent en fermes (n° 1888 et 1889) tandis que sa maison et grange (n°1981) disparaît.
Le cadastre de 1880 montre de grandes évolutions tant au niveau des parcelles construites qu’au niveau des propriétaires présents sur le village. Les propriétés du noble Demontfalcon Claude sont aux mains du bourgeois Jean Joris qui détient alors le château (maison, bâtiment dans la cour, et four à pain (n° 99, Dossier, référence : IA73003758)), les communs, réduits à la seule maison, la grange (n° 97) ayant disparu. A cela s’ajoutent d‘autres propriétés dont deux bâtiments, en remplacement de l’ancienne maison et cour (n° 1520), qui abritent une maison (n°89) et une fruitière (cave coopérative de fromage, n°90), un autre bâtiment (D2 87) installé sur une très grande parcelle de terre au lieu-dit la Grande pièce, enfin d’autres parcelles de terrains dont celle qui sera utilisée pour y construire l’école de garçon en 1896 (n° 105). La famille Francoz est encore présente à cette époque : Francoz Justin, propriétaire d’une nouvelle maison à laquelle est attaché un pressoir (respectivement les n° 113 et 112), Francoz François qui devient propriétaire d’une longue bande de terrain, longeant le côté gauche de l’actuelle D 211a, sur laquelle s’établissent la maison avec tour avec four à pain et jardin (n°117, 116, 115), ainsi que le bâtiment, le pré verger et le pré marais qui s’étirent au nord de la maison (n° 118, 119, 120). Enfin Francoz Jean-Brunon qui est propriétaire d’une ferme agrandie (n° 107, Dossier référence : IA73003744) qui appartenait à Francoz Pierre en 1732. On constate la présence inchangée du presbytère et la nouvelle représentation au sol de la nouvelle église paroissiale reconstruite en 1835 (référence : IA73003702). Extérieurement, adossée contre le mur ouest du cimetière, une croix de mission est élevée en 1873 (référence : IA73003741). La section B3 comporte d’autres constructions anciennes, au lieu-dit Village de l’Église, qui se trouvaient rattachées au village, à savoir les anciennes propriétés des Mrs Guichonnet et Gros qui à la fin du 19e siècle sont propriétés de Galme Philippe (maison (351), bâtiment hangar (353) et four à pain (352)) associé à Ranbaud Marie (maison n° 356), et de Favrin Joseph qui se partage une construction divisée en trois maisons avec le même Galme (n° 356, 359, 360). En 1880 figurent sur le cadastre, sous les numéros 364, 365, 366, 367, respectivement, les propriétés communales consistant en un jardin, un bâtiment, la mairie-école initiée en 1855 (Dossier référence : IA73003780) et un autre bâtiment.L’environnement proche des constructions du chef-lieu de commune est constitué de prés vergers à l’est, de terres labourables au nord, de prés marais à l’est et au sud-est.
Sur le cadastre de 1880 se trouvent, superposées, les augmentations, diminutions, reconstructions, destructions et constructions nouvelles de 1956. Ainsi, on note, pour le lieu-dit du Village de l’Église le plan au sol de la nouvelle école mairie de 1900 superposé à l’ancien, la disparition de la maison Galme-Ranbaud, et la construction d’un bâtiment de plan carré (2013 B3 358). Concernant le bourg en lui-même, les bâtiments 89 et 90 (dont la fruitière, référence : IA73003760) disparaissent et un terrain de sport est construit dans leur prolongement à l’ouest. La nouvelle école de garçons-mairie, achevée en 1896 (Dossier référence : IA73003774) est construite, avec son préau, et un jardin sur le devant, et le chemin de l’école est percé pour en permettre l’accès. Le cimetière a été transféré, il y subsiste son ancienne croix (référence : IA73003740), ainsi que le monument aux morts dressé en 1920 (référence : IA73003742). Un projet d’adduction d’eau pour les écoles et du chef-lieu de la commune est confié à M. Claret (AD Savoie. Série 2O 2645). Plusieurs plans, coupes, détails sont réalisés par son successeur, M. Déplante, agent-voyer d’Aix-les-Bains (AD Savoie. Série 2O 2647), mais il faut attendre 1913 pour que débutent les travaux, adjugés à Stella-Piazza Joseph, entrepreneur à Aix-les-Bains. Ils sont achevés en mars 1919 (AC Saint-Offenge-Dessous).
Le cadastre de 2013 reprend en grande partie les dispositions de 1956 plus quelques modifications supplémentaires : la maison Galme-Favrin, au Village de l’Eglise, disparaît au profit d’un bâtiment moderne. L’école de garçons est agrandie, la ferme Francoz, à l’ouest de la maison avec tour du même Francoz, est augmentée d’une stabulation, le terrain de sport n’existe plus, remplacé par un parking.
Recensement des édifices du village de Saint-Offenge-Dessous non repérés :
2013 D2 963 : salle des fêtes de la commune
2013 D2 1041 : ancienne ferme présente sur le cadastre de 1880, très dénaturée, de type à juxtaposition (logis, grange, étable, de gauche à droite). (Photographie n° IVR84_20167301949NUCA du dossier Village de Saint-Offenge-Dessous)
2013 D2 1050 : ferme présente sur le cadastre de 1880, très dénaturée, avec stabulations récentes construites au 20e siècle.
2013 D2 909, 910, 235 : ancienne ferme présente au début du 19e siècle, agrandie au milieu du 19e siècle, et à nouveau au 20e siècle. Très remaniée.
2013 B3 353 : ancien four à pain à l’état de ruine.
Photographe au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, site de Lyon