Dossier d’œuvre architecture IA73003858 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Martinet Manuel de Locatel puis fabrique d'acide gallique et scierie Fontaine-Tranchant puis Vicher puis usine de plâtre puis atelier de fabrication de mèches puis fabrique de pâtes alimentaires actuellement logement
Œuvre recensée
Copyright
  • © Archives départementales de la Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Albertville-Sud
  • Hydrographies Le Grand Ruisseau ; bassin-versant Isère moyenne
  • Commune Tours-en-Savoie
  • Lieu-dit Le Grand Village
  • Adresse route Porte de la Tarentaise , impasse de la scierie
  • Cadastre 2014 C 2309
  • Dénominations
    martinet, usine d'extraction, plâtrière, usine de produits agro-alimentaires

Un martinet appartenant à Joseph François Manuel de Locatel est visible sur la mappe sarde de 1729 au lieu-dit A la Tour (parcelle 82). En 1757, le martinet est évoqué dans une affaire de fabrication de fausse monnaie (FR.AD073, 2B10553). Il est également répertorié dans un état des moulins, scieries et autres artifices de 1775 (FR.AD073, C1110). En 1790, le martinet est albergé par François Jannolin qui l'exploite (FR.AD073, C555). Par la suite, le site est transformé en fabrique d'acide gallique (extrait de châtaignier).

Le 8 janvier 1861, le propriétaire du site, Jacques Éloi Fontaine-Tranchant (avocat demeurant à Albertville) demande le maintien en activité de la scierie attenante à la fabrique d'acide gallique. L'autorisation de maintien en activité est accordée par arrêté préfectoral du 27 février 1864. Le procès-verbal de récolement du 28 juillet 1871 indique que Benoît Vicher a succédé à Jacques Éloi Fontaine-Tranchant.

Le site est visible sur le premier cadastre français de 1874 (section C, feuille 5, parcelle 976). En 1881, Benoît Vicher s'oppose à la demande de la famille Paillardet qui souhaite détourner une partie du ruisseau des Martinettes pour alimenter une fontaine (FR.AD073, 82S34). A cette date, le site est devenu une usine à plâtre. Un rapport du service des Ponts et chaussées précise que l'artifice de M.Vicher est l'un des plus anciens de la commune avec la forge du baron Rosset de Tour (IA73003856). Finalement un accord est trouvé entre les différents propriétaires pour l'utilisation de l'eau. Par la suite l'usine à plâtre est exploitée par Paul Vicher (feu Benoît). Un procès-verbal du 26 avril 1900 précise que "le bâtiment est construit en pierre et couvert d'ardoises, élevé d'un rez-de-chaussée et d'un étage avec caves et sous-sol affecté spécialement au broyage et à la fabrication comprenant en outre tous les immeubles par destination servant à l'industrie soit trois paires de meules, deux broyeurs, installation électrique, force motrice, vannes et courroies de transmission. Dans la cour et au devant de l'usine existe un hangar construit partie en pierre, partie en bois et couvert en ardoises et servant actuellement de maison d'habitation et de boulangerie loué au Sieur Lassiaz, boulanger. Maison également éclairée à la lumière électrique au moyen des fils installés par M.Vicher [...]" (FR.AD073, 4Q 990). En 1910, Paul Vicher qui produit de l'électricité grâce à une dynamo de 115 volts, demande l'autorisation d'installer une ligne basse tension pour éclairer les maisons aux alentours (FR.AD073, 55SPC1).

Au cours du XXe siècle, le bâtiment est occupé par un atelier de fabrication de mèches dirigé par Lucien Tivoly puis par une fabrique de pâtes alimentaires exploitée par la famille Sauge. La matrice cadastrale des propriétés bâties précise que le bâtiment est détruit par un incendie en 1929 (FR.AD073, 3P 1737). Actuellement, il est occupé par un logement.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle , daté par source
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1729, daté par source
    • 1861, daté par source
    • 1900, daté par source

Le bâtiment se trouve en rive droite du ruisseau des Martinettes (ou canal des usines), une dérivation du Grand Ruisseau se jetant dans l'Isère. Il a été remanié pour devenir un logement. Il est de plan en L sur trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Il est construit en pierre et recouvert d'un enduit. Le toit est en tôle-bac.

  • Murs
    • pierre enduit
  • Toits
    métal en couverture
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place
    • énergie électrique produite sur place
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Le bâtiment se trouve sur une dérivation du Grand Ruisseau traversant le village de Tours-en-Savoie sur laquelle se succédaient de nombreux sites hydrauliques.

Documents d'archives

  • FR.AD073, C555, Fonds de l'Intendance générale de Savoie. Mines, usines, carrières, etc., 1647-1790.

    AD Savoie : C555
  • FR.AD073, C4531, Cadastre de 1728, Tours-en-Savoie, 354, Vue 03, 1729.

    AD Savoie : C4531
  • FR.AD073, 2B10553, Procédures criminelles et civiles, appels et directes, Judicature mage de Tarentaise, Lieu du délit : Moûtiers, 1757.

    AD Savoie : 2B10553
  • FR.AD073, C1110, Sous-fonds de l'Intendance provinciale de Tarentaise. Usines, mines et carrières. 1775-1791, États des moulins, scieries et autres artifices construits sur des cours d'eau, dans les terres de juridiction immédiate. Procédures instruites contre des usiniers qui avaient établi des artifices sans l'autorisation requise, 1775-1783.

    AD Savoie : C1110
  • FR.AD073, 82S34, Service hydraulique. Tours-en-Savoie. Affaires diverses (1872-1940). Usines : batteuse, roue hydraulique, scierie du baron de Tours (Saint-Clément, 1863-1871), scierie Fontaine, Tranchet (1861-1871), battoir Avocat (1869-1871), scierie Paillardet (Martinets, 1894), usine hydro-électrique Tivoly (1919), correction du torrent de Saint-Clément, projet, (1924-1935), endiguement du ruisseau de Tours (1910-1915), 1861-1935.

    AD Savoie : 82S34
  • FR.AD073, 80S6, Fonds de la Préfecture, Statistiques. Statistiques diverses pour les arrondissements de Moûtiers et Albertville, 1862-1898.

    AD Savoie : 80S6
  • FR.AD073, 49SPC16, Ponts et chaussées, service hydraulique. Tours : scieries du baron de Tours, Fontaine-Tranchant ; batteuse Avocat (1863-1871) ; scie Paillardet (Martinets, 1894) ; usine pour la fabrique de mèches à métaux Tivoly (ruisseau de Tours, 1921), 1863-1921.

    AD Savoie : 49SPC16
  • FR.AD073, 3P 7543, Premier cadastre français, Tours-en-Savoie, Section C, feuille 5, 1874.

    AD Savoie : 3P 7543
  • FR.AD073, 4Q 990, Conservation des Hypothèques d'Albertville, Transcription d'actes, Registres de transcription des saisies et des dénonciations de saisies immobilières, Volume 29. 31 mai 1899-26 avril 1900.

    AD Savoie : 4Q 990
    Article 18.
  • FR.AD073, 55SPC1, Fonds des Ponts et chaussées. Ponts et chaussées, contrôle électrique. Demandes : réseau d'Albens, Chamousset, Bourgneuf, Chamoux, Modane, Salins, Tours, Villarlurin, Yenne, 1910-1912.

    AD Savoie : 55SPC1
  • FR.AD073, 3P 1737, Matrice cadastrale des propriétés bâties, Tours-en-Savoie, 1911-1935.

    AD Savoie : 3P 1737
  • FR.AD073, 3P 7544, Cadastre rénové, Tours-en-Savoie, Section C, feuille 5, 1936.

    AD Savoie : 3P 7544
  • FR.AD073, J1706, Inventaire des moulins de Savoie. Association des amis des moulins savoyards. Nicole Gotteland, Louis Crabières, commune Tours-en-Savoie, 1999.

    AD Savoie : J1706

Bibliographie

  • L'Indicateur de la Savoie, 5 août 1905.

    p.3.
  • F.Drouet, Tours-en-Savoie, Cahiers du Vieux Conflans, n°162, Société des Amis du Vieux Conflans, Albertville, 2001.

    AD Savoie

Annexes

  • Etat des fabriques et martinets existants dans les paroisses de basse Tarentaise, décembre 1789 (FR.AD073, C555).
  • L'Indicateur de la Savoie, 5 août 1905.
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Assemblée des Pays de Savoie