Un moulin appartenant à Pierre Paticier, feu Jean (parcelle 1929) est visible sur la mappe sarde de 1732 (parcelle 1932). Le moulin est toujours visible sur le premier cadastre français de 1885 (Section I, feuille 2, parcelle 970). A cette date, il appartient à Pierre Muraz (fils de Jérôme). L’orthographe du patronyme Muraz varie selon les documents et les époques.
En 1893, le moulin appartient en indivision à Pierre Muraz, Marie Dominique Santon, François Hôte, Jean Pierre Vibert, Célestine Reillier (veuve François Reillier). Tous ces propriétaires s'opposent à la demande d'un autre propriétaire, Joseph Santon, qui souhaite dériver le ruisseau du Crochet pour augmenter le potentiel de sa scierie (IA73003877). Dans sa lettre de réclamation, la veuve Reillier précise qu'elle est contre le projet "Attendu que cette eau serait déviée par Santon pour faire marcher son usine construite il y a quelques années et les nôtres si antiques que pas un seul de la commune ne peut en citer la date" (FR.AD073, 83S7).
Un rapport d'ingénieur des Ponts et chaussées du 31 juillet 1894 précise que les moulins du ruisseau du Crochet sont en mauvais état (FR.AD073, 83S7). D'après la matrice cadastrale des propriétés bâties, en 1911, le moulin appartient à François Aspord et consorts et il est démoli en 1924 (FR.AD073, 3P 1153). Actuellement, le bâtiment n'existe plus.