Le 18 février 1879, Joseph Marie Santon (fils de Pierre Benoît) demande l'autorisation d'installer une scierie dans un bâtiment qu'il a édifié récemment à l'emplacement d'une ancienne forge construite vers 1860. Il a prévu d'installer la roue de la future scierie au même endroit que celle de la forge. Dans le même temps, Jean Jacques Dunand demande aussi de construire une scierie juste en amont (IA73003876). L'autorisation de construction de la scierie est accordée à Joseph Marie Santon par arrêté préfectoral du 27 janvier 1880 (FR.AD073, 80S6).
Le premier cadastre français de 1885 montre que le site comporte une scierie et un moulin dans le même bâtiment (section I, feuille 2, parcelle 857). La scierie est équipée d'une roue verticale extérieure de 3 mètres de diamètre.
Le 18 juillet 1893, Joseph Marie Santon demande l'autorisation de dériver les ruisseaux du Crochet et du Pré dans le ruisseau du Carroz afin d'augmenter le potentiel de son établissement qui ne fonctionne qu'une partie de l'année. Cette demande suscite l'opposition de plusieurs propriétaires de moulins qui utilisent le ruisseau du Crochet (IA73003869, IA73003870) et la demande est refusée.
En 1903, Joseph Marie Santon obtient l'autorisation de construire un réservoir pour stocker l'eau du ruisseau du Carroz pour alimenter le moulin.
Un arbre de 35 mètres de long partant de la roue extérieure permettait de faire fonctionner la scie battante, la déligneuse, la scie a ruban, le tour a bois, les meules à aiguiser, ainsi que le soufflet de la forge.
Le moulin Santon est mentionné dans le recensement des moulins de 1917 (FR.AD073, 284 R 1) mais le recensement de 1923 précise qu'il est arrêté depuis 2 ans. Une dynamo est installée vers 1920 pour éclairer l'atelier et les pièces à vivre. La scierie cesse de fonctionner avant 1940. Actuellement, le bâtiment est occupé par un logement.