Un battoir appartenant à Jean Antoine Blanc est visible sur la mappe sarde de 1732 (parcelle 3510). Il se trouve à l'extrémité d'une dérivation qui dessert d'autres moulins installés en amont (IA73004060). Par un pacte de famille du 16 février 1846, Marie Ambroise Blanc (notaire, feu Michel) cède le site à son fils Jean Baptiste (commis négociant à Chambéry). Appelé "moulins de Dessous ville", sa configuration a beaucoup évolué. Il comporte un moulin à foulon en mauvais état qui se trouve probablement à l'emplacement du bâtiment de la mappe sarde mais aussi un moulin à farine à trois paires de meules. Une scierie, un moulin à huile, une soufflerie (une trompe) et un martinet ont été construits peu de temps avant le partage des biens de Marie Ambroise Blanc (FR.AD073, 6E3248).
Le 1er décembre 1853, Jean Baptiste Blanc vend les moulins de Dessous Ville à son frère Jean Antoine Auguste (FR.AD073, 4Q692 et FR.AD073, 6E903). Le 25 janvier 1861, ce dernier demande l'autorisation de maintenir le site en activité. Celle-ci est accordée par arrêté préfectoral du 4 avril 1866. A cette époque la scierie est louée à Joseph Marie Chambet-Rosset (FR.AD073, 82S6 et FR.AD073, 43SPC2). Par la suite, le site qui formait un seul ensemble est vendu par Jean Antoine Auguste Blanc en trois lots distincts. D'amont en aval se trouvent :
La scierie
La scierie est alimentée par une roue à augets (FR.AD073, 6E3248). Le 12 novembre 1876, elle est vendue à Marie Joseph Bourgeois, feu Joseph (FR.AD073, 6E10644). Le 2 février 1881, ce dernier la revend à Jean Baptiste Blanc-Gonnet qui possède déjà le moulin situé en aval (FR.AD073, 4Q672). En 1913, Jean Baptiste Blanc-Gonnet est toujours propriétaire de la scierie (FR.AD073, 4Q870). D’après le premier cadastre français de 1935, elle est toujours en activité à cette date. Elle est exploitée par François Bouchage (fils de Constant). Actuellement, elle est occupée par un logement.
Le martinet, le pressoir à huile et le battoir
Le 18 février 1878, Jean Antoine Auguste Blanc vend le bâtiment à Marie François Lérin (ou Lairin, ouvrier tonnelier, fils d'Eugène) et à son épouse Jeannette Rossetti. Le martinet est installé au rez-de-chaussée de l'édifice. Le pressoir à huile et le battoir se trouvent au premier étage (FR.AD073, 6E10646). Ils sont alimentés par une roue à augets (FR.AD073, 6E3248). Le 5 novembre 1884, Pierre Alphonse Ramboud (maréchal-taillandier, feu Alexandre) et son épouse Léontine Lacroix achètent le site (FR.AD073, 4Q692). Le bâtiment est toujours en place sur le premier cadastre français de 1935 mais il n'est pas mentionné comme artifice hydraulique. Actuellement, il est occupé par un logement.
Le moulin à farine et le foulon
Les trois paires de meules du moulin à farine étaient animées par des turbettes et le foulon par une roue à augets et une roue à palettes (FR.AD073, 6E3248). Le 26 octobre 1875, Jean Antoine Auguste Blanc vend le moulin et le foulon qui en ruine à Caroline Milland-Gonnot (veuve de Jean Maxime Bochet) et à son fils Jean Baptiste Bochet (FR.AD073, 4Q638 ; FR.AD073, 6E10643). Le 11 juin 1878, ils revendent le moulin à Jean Baptiste Blanc-Gonnet, fils d'Ambroise (FR.AD073, 4Q655). En 1913, Jean Baptiste Blanc-Gonnet est toujours propriétaire du moulin qui sert d'usine électrique (FR.AD073, 4Q870). Le moulin à farine est mentionné dans les recensements de 1917 et 1923 au nom de Constant Bouchage mais le recensement de 1924 précise qu'il n'est plus en activité (FR.AD073, 284 R 1). Le bâtiment est toujours en place sur le premier cadastre français de 1935 mais il n'est pas mentionné comme artifices hydraulique. Actuellement, il est occupé par un logement. Le foulon n'existe plus.
Conservation départementale de la Savoie