Le site existe à l'époque de la mappe sarde (vers 1730), sous le nom de mas de la Berliez : les n°309, maison, et 311, grange (avec 308 Jardin, 310, champ et cour, 312, pré, 313 et 314, champs) appartiennent à Etienne Graffion, communier. A la fin du 18e siècle ou au début du 19e les Graffion, devenus barons, sont propriétaires du château de Chamoux-sur-Gelon (grâce à un mariage). La maison de la Berliez, puis la Perrouse, devient alors un domaine rural de ce propriétaire anobli. Il passe après 1822 à un J. Secchi, émigré piémontais (Messiez).
Les bâtiments actuels occupent la même implantation que ceux de 1730. Plusieurs encadrements moulurés (rez-de-chaussée, côté sud : piédroits chanfreinés, linteau sur console pour la porte ; étage, côté est : fenêtre chanfreinée avec congés à enroulements) et la console de la cheminée du rez-de-chaussée pointent une origine du bâtiment principal au 16e siècle (voire avant), mais il paraît largement reconstruit par la suite. Entre le cadastre napoléonien (vers 1810) et le cadastre français (1890), il perd sa moitié sud-ouest, dont subsistent des bases de mur. Dans le 2e quart ou au milieu du 19e siècle, l'appentis abritant le vestibule avec escaliers vers l'étage et vers la cave, et le cuvage, est édifié pour J. Secchi (initiales sur l'imposte). Le pressoir porte la date 1822 (inscrite au crayon sur la traverse haute). Les pièces de l'étage, dévolues à l'habitation du propriétaire (les fermiers occupant le rez-de-chaussée), ont un décor du milieu du 19e siècle (cheminées, gypseries).
Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.