En 1730 (mappe sarde) l'écart est appelé "Caillé" et n'est composé que de deux "maisons" (n° 1219 et 1220) et trois "granges" appartenant à François Donsel ou aux hoirs Donsel : le hameau est sans doute né de la division de propriété, puis des mutations et constructions nouvelles, à partir d'une maison isolée appartenant à la famille Donsel. Les deux maisons se présentent comme une grande habitation de plan carré, à trois niveaux (sans doute des caves au premier niveau, de l'habitation au 2e et peut-être au 3e) avec un toit à croupes formant une avancée devant la façade sud. D'après les cadastres, elle a été divisée de plusieurs façons depuis 1730. Le bâtiment a été assez remanié (il avait sans doute un escalier extérieur, le balcon devant le niveau d'habitation est refait en béton, comme l'enduit et plusieurs ouvertures) mais conserve sa volumétrie et quelques ouvertures chanfreinées datables du 16e ou 17e siècle : porte cintrée au rez-de-chaussée sud-est, fenêtre (avec sans doute un meneau supprimé) au 1er étage nord-est. Les granges-étables situées au nord-ouest ont été remaniées (celle située de l'autre côté de la route en 1730 a disparu, un autre bâtiment a pris sa place au début du 20e siècle). La croix (repérée) remontée dans un jardin en bordure de route réutilise sans doute un croisillon plus ancien (fin 18e siècle ?).

Deux maisons ont été édifiées au 19e siècle en retrait de la précédente. En 1891 elles appartiennent à Antoine Fontana, entrepreneur (et auparavant cafetier à la Gare), pour celle située au nord (la maison comprend un entrepôt et remise), et à Jules Guillot, rentier à Saint-Pierre-d'Albigny, pour celle du sud. Chacun possède une dépendance dans le rang nord.

Le plan cadastral de 1891 montre les constructions en projet de trois nouveaux bâtiments autour des précédents, dont un grand séchoir pour la maison de Jules Guillot. Au 20e siècle un lotissement est aménagé au sud.