Dossier d’œuvre architecture IA73004485 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Demeure
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Combe de Savoie
  • Commune Saint-Pierre-d'Albigny
  • Lieu-dit le Grand Champ , Maz
  • Cadastre 1732 3707 Lieu-dit sur la mappe sarde : Au Maz ; 1890 D2 134 à 139  ; 2018 D2 1867 à 1869, 1874 à 1880, 1887
  • Dénominations
    demeure
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    communs

Le livre des numéros suivis de la mappe sarde signale la présence à cet emplacement du domaine noble du Maz, appartenant à noble Joseph François de Bellegarde (n° 3707 maison et cour, entourée d'un domaine constitué de jardins, vigne, verger, champs et prés allant du n° 3703 à 3711). Joseph François Noyel de Bellegarde, gentilhomme de la chambre du roi de Sardaigne est né en 1692 à Chambéry. Sa maison n'est pas représentée sur la mappe (la parcelle 3707 est un verger), mais elle aurait été située au sud de la maison actuelle.

Celle-ci présente des encadrements à chanfreins et congés qui peuvent dater de cette maison précédente (remplois) : portail d'entrée, porte intérieure et imposte de la porte extérieure de la cave, jours de la pièce nord-ouest et fenêtre de la pièce nord-est du rez-de-chaussée. La date 1767 est inscrite au-dessus d'une porte sur le palier de l'escalier au 1er étage, qui a un encadrement en calcaire gris veiné que l'on retrouve sur deux fenêtres du rez-de-chaussée côté sud-est. C'est sans doute après la construction de cette maison que la propriété passe à la famille Courtois d'Arcollières. Maurice Messiez (La Combe de Savoie..., p. 137) localise à Chevillard la "maison de maître" de Marc Antoine d’Arcollières, originaire de Yenne (né en 1745), dont le fils est président de la cour d'appel à Chambéry. Il indique que le domaine est racheté en 1866 par le fermier Perrier. Cependant sur l'état de section de 1890, la maison et le domaine autour (1890 D2 131 à 141, dont : 136 maison, 137 maison, écurie, 138 bâtiment, et des vergers, bosquets, vigne) appartiennent à Eugène Courtois d'Arcollières (1846-1931), rentier à Chambéry, époux d'Edmée, la fille du comte Ernest de Boigne, et connu pour avoir été président de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie (1889-1892 et 1894-1895), puis son secrétaire perpétuel (1895-1931). Le bulletin de 2015 des Amis de Saint-Pierre d'Albigny indique que le comte Amédée de Foras (1830-1899) y aurait succédé aux Arcollières.

Des photographies prises lors d'une vente vers 1990 montre que l'ensemble a été peu modifié depuis cette date, et sans doute depuis 1890 (les bâtiments de dépendance de part et d'autre du portail ont peut-être été implantés dans la 2e moitié du 18e siècle mais ont été remaniés au 19e ou 20e siècle ; le bâtiment de dépendance au nord est datable de la 2e moitié du 19e siècle et a été agrandi au nord peu après 1891), mise à part la transformation du bâtiment situé au sud du portail, qui était une remise en charpente ouverte sur trois côtés et la suppression d'une forge qui occupait l'extrémité du bâtiment situé au nord du portail ; le petit toit au-dessus du portail avait deux épis de faitage en zinc (il n'en reste qu'un) et une bordure en bois découpé. Des pièces de la maison aurait été pourvues de lambris qui avaient déjà disparu en 1990 (oral).

L'ensemble est divisé en plusieurs logements.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 18e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1767, porte la date
  • Auteur(s)
    • Personnalité :
      Courtois d'Arcollières Eugène
      Courtois d'Arcollières Eugène

      Le chevalier Eugène Courtois d'Arcollières (1846-1931), époux d'Edmée, fille du comte Ernest de Boigne, rentier à Chambéry, a été président de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie (en 1889-1892 et 1894-1895), puis secrétaire perpétuel (1895-1931).

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      habitant célèbre attribution par source

La demeure comprend une maison et des bâtiments de communs desservis pas une cour à laquelle on accède par un portail en anse panier sous un petit toit à croupes. Une allée reliant le parc à la route départementale 8 (puis 511) est également dessinée sur le plan de 1891 (elle n'existe plus). (autrefois plantée).

La maison a un plan massé, avec un sous-sol sous trois niveaux habitables et une façade à cinq travées. Le sous-sol occupé par une cave voûtée en berceau ne concerne que le quart nord-ouest de l'édifice ; il a un accès intérieur, par une volée droite dans un couloir voûté sous l'escalier principal, avec une porte cintrée à chanfrein et congés, et un accès extérieur, avec escalier extérieur et porte à imposte chanfreinée et grillagée, sur l'élévation ouest. Seul l'escalier est un pièce du rez-de-chaussée (angle nord-est : pièce voûtée avec deux larges doubleaux croisés, fenêtre grillagée : cuvage ou cellier ?) ont été visités. Les étages sont desservis par un escalier rampe-sur-rampe tournant à retours, à paliers et repos voûtés d'arêtes. Les marches sont en maçonnerie couverte de lauzes. Les portes donnant sur les repos et paliers ont des encadrements en pierre.

Les communs comprennent deux ensembles de part et d'autre du portail. Au nord, le bâtiment le long de la route se compose, du sud au nord, d'une forge (oral ; partie remaniée, la forge a disparu), d'une habitation de trois travées et un étage, avec balcon sur consoles en béton et d'une remise. Ce bâtiment est relié au nord à une grange-étable et séchoir, sur cave en sous-sol.

Les bâtiments sont en moellon calcaire (calcaire lité et calcaire) enduit, avec des encadrements en calcaire (dont des encadrements chanfreinés, et du calcaire veiné : voir historique) et en béton sur l'habitation des communs ; trumeaux maçonnés pour le séchoir au-dessus de la grange-étable. Les toits sont en ardoise, à longs pans avec croupe et coyau.

  • Murs
    • calcaire enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Représentations
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Autrefois... Saint-Pierre. Bulletin de l'association Autrefois Saint-Pierre-d'Albigny, n°8, décembre 2015

    p. 13
  • MESSIEZ, Maurice. La Combe de Savoie autrefois. Montmélian : La Fontaine de Siloë, 2002.

    p. 137
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2024
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Articulation des dossiers
Parties constituantes
Fait partie de