Le hameau porte le nom de Pré Vallié et compte 10 "maisons" et 4 "granges" sur la mappe, plus une "maison et grange" isolée au sud (vers l'emplacement des fermes 2018 D2 307, 312, 314, 1702). Un four appartenant à "la communauté" occupe le n°1626 (vers l'entrée est du hameau, disparu). Les vestiges les plus anciens du hameau se concentrent sur les ilots D (encadrement de porte en arc infléchi sur 2018 D2 293) et A (portes de caves en arc plein-cintre).

Le plan cadastral de 1890 permet d'identifier un habitat d'une trentaine de maisons mitoyennes à escaliers extérieurs de type maison de vigneron, en rangs mixtes (A : 1890 D2 213 à 226 / 2018 D2 346, 1916, 1915, 1191, 1189, 1683, 1681 ; B : 1890 D2 154 à 159 / 2018 D2 318, 320, 1690), en rangs d'habitations (C : 1890 D2 146 à 149 / 2018 D2 307, 312, 314, 1702), en ilots doubles (D : 1890 D2 187 à 197 / 2018 D2 293, 294, 1148, 1709 ; E : 1890 D2 236 à 239 / 2018 D2 1159, 1160, 1738, 1782, 1985 ; F : 1890 D2 179 à 181 / 2018 D2 295, 297, 298), avec un rang de dépendances (j : 1891 D2 168 à 170 / transformé ensuite en rang mixte 2018 D2 302, 303, 1721). Il y a quelques maisons de vigneron, fermes (à juxtaposition) isolées (G : 2018 D2 325 ; H : 1284, 1285 ; I : 1676). Le four a disparu (dès 1890). Lors de l'établissement du Rapport sur l'alimentation actuelle de la commune... en 1887, le hameau n'a pas de fontaine mais seulement un puits qui est à sec lors du passage de l'enquêteur. Un bassin couvert occupe le soubassement d'une petite dépendance (a : 2018 D2 1683) : il est en béton moulé, à deux bacs ; le bac aval est pourvu sur trois côtés de plans inclinés, le bac amont de barres pour poser un seau. La borne-fontaine en béton a un tuyau en bronze orné d'un dauphin. La date 1931 est gravée dans le béton vers l'entrée.

Les maisons ont un rez-de-chaussée ou étage de soubassement partiellement enterré occupé par des caves voûtées (dans les exemples visités : des caves à vin et une petite cave à légumes, ex. 2018 D2 1721 ou IA73004488) dont les L'accès à la cave est souvent précédé d'un degré de quelques marches, parfois sous un couloir voûté (2018 D2 295) et en général sous le palier de l'escalier de l'habitation au niveau 2. (en général deux pièces en profondeur, souvent quatre pièces en tout). Le niveau 3 est aménagé en chambres, avec un second balcon, et un escalier intérieur (des échelles extérieures en bois ont été mentionnées lors de l'enquête orale). La toiture abrite un comble à usage de séchoir (tabac jusqu'aux années 1980).

Les dépendances sont des granges-étables ou des séchoirs (2018 D2 1720). Certaines abritent un cuvage (ex. 2018 D2 1782). L'existence de séchoirs à tabacs dans les combles jusqu'aux années 1980 est attestée par l'enquête orale.

Les murs sont en petit moellon lité, avec des angles en gros moellons ou des angles arrondis sans chaînage (2018 ZB 143). Les encadrements des habitations sont en calcaire, avec des portes en arc plein-cintre (rang A) ou segmentaire (2018 D2 31, 2018 D2 314 ou 2018 D2 1148) en calcaire, plus rarement en bois (2018 D2 295), et quelques montants partagés ; ils ont fréquemment été refaits en béton. L'escalier extérieur de l'habitation était en pierre et a le plus souvent été refait en béton, avec un palier-balcon ; sur un même rang, les volées sont dans le même sens ou se font face (ex. rang A). Les balcons sont en général en béton, sur consoles en métal ou béton, avec garde-corps à barreaux de fonte ou parfois en bois. Les toits sont à croupe, en ardoise (un toit en tuile plate mécanique), avec avant-toit débordant protégeant la ou les façades avec escalier, et parfois un coyau. Les parties hautes des granges-étables présentent des trumeaux maçonnés (2018 D2 325, 2018 D2 1782).

En 1890 le hameau est entouré de vignes et de vergers.