Sur la mappe sarde le hameau compte 26 maisons ou maisons et cours, 5 maisons ruinées ou masures et 2 "chapets" ; il y a un four appartenant à la communauté (n°4753). Deux moulins appartenant à noble marquis Pierre Louis du Châtelard sont localisés au mas d'Albigny : le n°4801 (moulin) était sans doute localisé dans la partie nord du hameau (lacune de la mappe), le n°4811 (pressoir d'huile et foulons) correspond au 19e siècle au moulin à huile et forge Granger (IA73003595) ; le marquis possède aussi 2 "maisons ruinées" aux n°4829 et 4867 (cette dernière correspond à peu près à l'emplacement des Forges Delescheraines (puis tissage de soie, puis autres affectations, au lieu-dit des Fabriques, IA73003599).
A l'établissement du cadastre français en 1890, le four a disparu mais un bassin est identifié dans l'état de section (emplacement actuel). Le hameau est traversé par le ruisseau du Merderet et par un bief du ruisseau d'Otton (qui alimente en amont l'usine des Fabriques). Ces cours d'eau sont utilisés par deux moulins à farine, le moulin Bouvet (1 sur le plan, 2018 I1 343 ; IA73003596) et le moulin Delescheraines puis Bouvet (2, 2018 I1 342 ; IA73003597), ainsi que la forge Descorps (3, 2018 I1 351 ; IA73003598). Le hameau compte une quarantaine de "maisons" et une trentaine de "bâtiments", avec un bâti dense de maisons de type maison de vigneron, plutôt en rangs mixte. Le plan montre la construction ou le réaménagement, postérieurs à 1890, de plusieurs bâtiments en périphérie (1890 I1 454, 447, 471, 368, 420...) et la disparition de certains bâtiments (moitié nord du rang C ; 1890 I1 443, 444). De façon générale le bâti a été largement réaffecté en logements (par exemple les moulins) et assez modifié. On ne trouve pas de vestiges antérieurs au 19e siècle (à part peut-être l'entrée de cave en arc plein-cintre sur 2018 I1 317, 318, et une porte de cave chanfreinée en sur 2018 I1 1467, les deux en calcaire veiné).
Les maisons sont le plus souvent mitoyennes, avec trois niveaux d'élévation : elles ont des caves au rez-de-chaussée surmontées de deux niveaux d'habitation précédés chacun d'un balcon (rangs A, C, E, F) ; plus rarement la cave est en étage de soubassement le bâti est perpendiculaire à la pente quand il y en a, et à la route), il n'y a alors qu'un seul balcon, devant le 2e niveau d'habitation (rang B) ; quelques exemples ont un seul niveau d'habitation (rang G). Parfois le 1er niveau est aussi occupé par l'habitation, sans cave (ou cave sur l'arrière ? aucune habitation n'a été visitée ; ex. 2018 I1 320). Le comble sous toiture était autrefois dévolu au séchage ; une galerie de séchage court devant le niveau de comble de l'habitation 2018 I1 313, 1602 (rang B), et devant le pignon de 2018 I1 1753. Les maisons sont de taille très diverse, de une à trois ou quatre travées laissant supposer des phases de division ou réunion de modules élémentaires à une travée (certaines parcelles partagent un escalier et balcon de desserte). Lorsque l'habitation est élevée sur une cave, elle a un escalier extérieur avec palier maçonné ménageant un accès à la cave par un couloir voûté (portes de cave en plein-cintre : 2018 I1 317, 318 ; 353 ; 366). Le garde-corps est maçonné (exemples rangs G et F) ou en bois ; exemple d'escalier à montées divergentes rang A (2018 I1 301, 1786). Les escaliers (autrefois à marches en lauze sur massif maçonné) et balcons ont largement été refaits en béton. Plusieurs maisons ont une grange-étable dans leur prolongement qui leur donne un aspect de ferme à juxtaposition, mais l'état de section de 1890 indique souvent des propriétaires différents (ex. 2018 I1 320, 319). Au 2018 I1 302, une habitation de deux niveaux sous un haut comble est séparée d'une petite grange-étable (même propriété) par une cour, et mitoyenne de granges-étables dans son prolongement (propriétaire différent).
Les dépendances sont isolées (ex. 2018 I1 1309 ; 314, 315 ; 334, 335 ; 336 ; 343) ou mitoyennes d'habitations (2018 I1 1396 ; 1428, 1785). Il s'agit de granges-étables ou de remises avec séchoir (des perches à tabac sont visibles dans 2018 I1 336). Elles présentent en partie haute des trumeaux ou piliers maçonnés, en moellon lité (parfois avec du parpaing artisanal, marquant souvent une surélévation : ex. 2018 I1 1309 et 1396), et de hauts pignon fermés en bardage. Le toit débordant peut protéger une extension en charpente (2018 I1 334, 335).
Le bâti est en moellon calcaire (tout-venant ou lité), avec des encadrements en pierre de taille ou maçonnés. Les toits sont à longs pans, avec demi-croupe, en ardoise. Exemple de niche à statuette sur 2018 I1 311 (rang B) et 2018 I1 1753. Quelques balcon présentent un décor de bois découpé (ex. 2018 I1 353 ; 1753)
Le hameau a un bassin (a sur le plan ; 2018 I1 416, en béton avec deux bacs et plans inclinés) et une croix de chemin (b, au coude de la route des Fabriques, en bois, envahie par la végétation).