Au début du 20e siècle, l’architecte aixois Bonnat (ou Monnat) se fait construire une résidence secondaire à Pugny-Chatenod, la Villa des Pervenches, qui passe ensuite, en 1918, entre les mains du Père Portal, précurseur du mouvement œcuménique et collaborateur de Madame Gallice qui en 1915 fait l’achat des Corbières pour y établir une maison d’accueil pour orphelines de guerre. La Maison Saint-Vincent, ainsi que les Corbières servent également à des retraites pour les étudiants de l’Ecole Normale Supérieure de Paris. En 1926 le Père Portal décède et Madame Gallice fait appel aux sœurs de Saint-Joseph de Chambéry qui, de 1930 à 1970, éduquent les enfants de l’orphelinat ; en 1971, les Petites Sœurs de Bethléem s’installent aux Corbières, et prient pour l’Unité, dans la chapelle du Christ Rédempteur.
La Maison Saint-Vincent devenue quant à elle propriété de la SCI de Pugny-Chatenod, créée en 1930, est confiée en 1932, à la mort de Madame Gallice, à l’évêque d’Orléans, Monseigneur Courcoux, qui la confie à Mademoiselle Comeau de la communauté Saint-François-Xavier pour en faire une maison d’accueil pour les enseignants de son diocèse. En 1935 la Maison Saint-Vincent accueille en plus des colonies de vacances parisiennes, puis à des réfugiées juives durant la guerre. Dès 1945, Mademoiselle Comeau, enseignante, regroupe pour des sessions pédagogiques, les institutrices et les jardinières d’enfants des écoles qu’elle avait fondées ; elle décède en 1979.
La communauté Saint-François-Xavier, devenue propriétaire des lieux dès 1957, chercha par la suite à vendre cette propriété ; elle trouva en 1985 un acquéreur auprès de la congrégation des Sœurs du Christ Rédempteur de Fougères, du diocèse de Rennes, qui cherchait un lieu de vacances et de repos pour certains de ses membres. Celles-ci assurèrent une présence évangélique à travers diverses activités pastorales, de soutien scolaire et de solidarité.