• inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ecart du Péchet
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Combe de Savoie
  • Commune Saint-Pierre-d'Albigny
  • Lieu-dit le Péchet
  • Cadastre 1730  ; 1891 H2  ; 2018 H2
  • Dénominations
    écart
  • Parties constituantes non étudiées
    croix de chemin

Dès l'époque de la mappe sarde (vers 1730) le hameau présente une répartition similaire à l'actuelle. Il y a 31 maisons, dont 3 avec grange et une avec pressoir (n° 6979), et 6 granges. La communauté possède un four n°6953 et deux "places" (n°6927 et 6940). Le four existe toujours en 1890 (emplacement différent, H2 855), il appartient au hameau. Il a disparu.

On peut noter sur la mappe l'importance de la propriété ecclésiastique dans ce hameau : 9 parcelles relèvent de ce statut, les n° 6909 et 6975, prés vergers du bénéfice de l'Ecole de Saint-Pierre-d'Albigny ; 6955, jardin et 6956, maison des Révérends Pères de Sainte Marie ; 6958, jardin et 6959, maison du prieuré de Bellevaux (voir texte libre) ; 6957, maison et place de la cure d'Arith, 6962, maison et place de la cure du Noyer, et 6979 maison et pressoir de la cure de de la Compôte. On relève déjà la présence de propriétaires du Coeur des Bauges sur ce côteau prisé pour ses vignes.

L'état de section de 1890 montre que plusieurs maisons ont été acquises par des habitants du Coeur des Bauges (Bauges-devant : surtout Ecole et Sainte-Reine, les plus proches du col du Frêne, puis avec une ou deux propriétés par commune seulement : La Motte-en-Bauges, Doucy, Jarsy, Bellecombe) : cela concerne 23 sur une cinquantaine de parcelles bâties.

L'écart a gardé une implantation proche de celle de 1890, avec des rangs ou des petits ilots intégrant quelques granges-étables ou remises, mais les bâtiments ont été assez largement modifiés et rénovés (un incendie touche 20 maisons sur 22 en 1857). Malgré une date portée du 17e siècle (1678 sur une pierre rapportée au-dessus de la porte de la ferme 2018 H2 575, 576), le bâti remonte plutôt au 19e siècle, avec des remplois (2018 H2 555, porte chanfreinée en calcaire veiné) ou parfois des caves plus anciennes (porte chanfreinée sur H2 548). La maison appartenant en 1730 au prieuré de Bellevaux (2018 H2 574) a été vendue à la Révolution, puis louée et rachetée au 19e siècle par ses occupants (famille Dupont). La légende veut que saint François de Sales l'ait visitée en 1606. Le bâtiment actuel, perpendiculaire à la rue, présente une inhabituelle cour fermée. L'étage de soubassement est divisé en trois travées : une cave voûtée en brique, une remise et une étable ; au-dessus se répète la division en trois travées, desservies par un escalier extérieur (refait) et un balcon-galerie en bois, dont la première conserve un potager à trois trous en calcaire veiné noir.

L'essentiel du bâti est formé de maisons de vigneron mitoyennes, avec cave voûtée en sous-sol ou étage de soubassement, logis d’une travée (2018 H2 534, avec escalier extérieur à garde-corps maçonné) mais plus souvent de deux ou trois travées pour deux niveaux d’habitation, avec escalier extérieur en maçonnerie et avec un passage voûté vers la cave sous le palier (2018 H2 543 à 547, deux maisons de vigneron mitoyennes avec granges-étables en face, date portée JPC 1839), 2e niveau d'habitation desservi par escalier intérieur et pourvu de balcons en bois. Si la petite taille de certains bâtiments, ou leur propriétaire en 1890 permet de les identifier comme des celliers dits "sartos", la différence avec les maisons de vignerons locaux est parfois difficile à établir. Les sartos n'ont en général qu'une travée et qu'un niveau d'habitation sous comble.

Le hameau compte également quelques bâtiments où la fonction agro-pastorale semble dominante ou au moins importante, avec une grange-étable juxtaposée à l'habitation (2018 H2 1463, 1462, 598 ; 2018 H2 566).

Le four à pain a disparu. Aucun bassin n'est représenté sur les cadastres, mais une fontaine a été repérée (vers 2018 H2 620). Une croix est érigée sur le muret d'un jardin (2018 H2 570 ; repérée).

Dates portées : 1678 (2018 H2 575, 576, gravé sur pierre rapportée au-dessus de la porte) ; 1839 (2018 H2 543 à 547 ; gravé, dans cartouche surmonté des initiales JPC) ; 1867 (2018 H2 1463, gravé sur niche à statuette) ; 1875 (2018 H2 1388, gravé sur linteau de porte) ; 1884 (2018 H2 543 à 547 croisette sur la porte : MISSION DE 1884 / C / JP) ; 1898 (2018 H2 525, gravé dans l'enduit au-dessus du jour de cave avec les initiales BJM)

Le hameau présente une répartition similaire à l'actuelle dès l'époque de la mappe sarde (vers 1730), avec un four à pain commun, mais le bâti actuel date essentiellement du 19e siècle. La présence d'un "pressoir" cité dans le Livre des numéros suivis de la mappe montre l'importance de la culture de la vigne sur le bâti dès cette époque. Au 18e siècle (mappe sarde) plusieurs parcelles relèvent de la propriété ecclésiastique, en particulier trois maisons qui appartiennent à des cures du Coeur des Bauges (Arith, le Noyer, La Compôte). Sur l'état de section de 1890, près de la moitié des parcelles bâties de ce côteau prisé pour ses vignes appartiennent à des habitants du Coeur des Bauges (Bauges-devant : surtout Ecole et Sainte-Reine, et de façon plus sporadique La Motte-en-Bauges, Doucy, Jarsy, Bellecombe).

Une fruitière (2018 H2 1430) a existé au hameau (fermée dans les années 1970).

Relevé des dates portées : 1678, 1839, 1856, 1867, 1875, 1884, 1898.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle

Hameau groupé implanté sur un coteau de vigne, essentiellement composé de rangs ou d'ilots de maisons de vigneron (dont quelques celliers dits "sartos"), granges-étables et quelques fermes à juxtaposition. Le bâti mêle habitat permanent (maisons de vigneron et fermes) et temporaire (celliers dits "sartos").

Le matériau employé est le petit moellon calcaire enduit au ciment sur les parties habitées et laissé apparent pour les granges-étables. Les encadrements sont en pierre de taille. Les toits sont essentiellement en ardoise, à longs pans et croupes.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe

F-JDT-Villages et Ecarts-Bauges

  • Disposition majoritaire par rapport à la pente perpendiculaire aux courbes de niveau
  • Trame urbaine dominante village groupé
  • Matériau dominant calcaire
  • Habitat permanent site d'habitat permanent
  • Environnement du village ou écart vigne
  • Intérêt patrimonial faible
  • Parties constituantes fours (1730 et 1890, détruit) croix fruitière (arrêt années 1970) celliers
  • Type d'habitat dominant maison de vigneron
  • Habitat en rangs rangs mixtes
  • Statut de la propriété

Périodiques

  • "Incendie du Péchet", Gazette de Savoie, 3 mars 1857. Repris dans le Journal Autrefois… Saint-Pierre, n°3, juillet 2013.

    p. 15
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2024
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© Parc naturel régional du Massif des Bauges