Dossier d’œuvre architecture IA73005300 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Auberge de la Croix Blanche, puis hôtel Janin et pension de famille
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Combe de Savoie
  • Commune Saint-Pierre-d'Albigny
  • Lieu-dit Saint-Pierre-d'Albigny
  • Adresse 106, 114 rue Louis Blanc-Pinget
  • Cadastre 1732 3527  ; 1808 A1 1198  ; 1890 E2 428  ; 2018 E1 332, 333, 334
  • Dénominations
    auberge
  • Destinations
    maison, hôtel de voyageurs
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, boutique

L'auberge de la Croix Blanche est décrite dans l'inventaire après décès de noble Charles Veillet, propriétaire de la maison forte des Moulins à Fréterive, établi entre le 5 janvier et le 13 juin 1729 (la visite de l'auberge a lieu le 25 janvier 1729). Sur la mappe sarde, l'édifice correspond au n°3527, avec le jardin 3528, appartenant à noble Charlotte de Provence Veillet, mère de Charles. Sur le cadastre napoléonien de 1808-1812, il s'agit du n°A1 1198 qui appartient à Georges Henriquet, aubergiste. Sur le cadastre de 1890, l'édifice porte le n° E2 428 et appartient à Jean-Baptiste Janin, maître d’hôtel, attestant de la pérennité de l'affectation du site. La partie est conserve une structure datable du 16e siècle ? (portes du niveau de soubassement, escalier et porte vers la salle à manger ; le degré devant la porte d'entrée est encadré de consoles provenant d'une cheminée démontée), et la distribution est conforme à cette décrite en 1729 ("La maison fait son entrée du côté du midi, soit d’Isère, par un degré de maçonnerie arrivant à la cuisine ; consistant en une grande écurie, le membre des caves et pressoir, une petite cave voûtée de plain pied ; trois chambres de plain pied au-dessus, ladite cuisine compris un petit cabinet, un petit jardin derrière ladite maison avec une muraille de clôture du côté de bise", voir Annexe et Description) ; l'aspect des maçonneries des niveaux supérieurs est datable du 19e siècle, le décor (balcon, gypseries) de la fin du 19e siècle.

A partir du cadastre de 1808-1812, l'édifice le n°3526 (maison, avec le jardin 3525) de la mappe. L'auberge s'est agrandie à l'ouest sur une ancienne maison ou immeuble avec deux travées de boutique au rez-de-chaussée. Une division parcellaire est dessinée sur le plan de 1890, qui esquisse la création de la parcelle de la pension de famille et celle du couloir ou passage. Cette partie de l'édifice est en effet très remaniée dans les années 1920 ou 1930 : le niveau de soubassement est restructuré (il conserve une porte charretière ou arcade de boutique en arc segmentaire à encadrement chanfreiné), avec création d'un couloir qui partage la travée de boutique sud-ouest, et d'un escalier qui empiète sur la travée voûtée suivante, donnant un accès séparé pour la pension et ses étages ; les niveaux supérieurs sont reconstruits. L'inscription PENSION / DE FAMILLE est peinte au-dessus de la porte d'entrée.

L'auberge a été convertie en habitation et la pension de famille était désaffectée en 2018.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes, 19e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 20e siècle

L'ancienne auberge de la Croix Blanche est une maison mitoyenne de plan allongé, à trois niveaux d'étages carrés et trois travées pour la façade sur rue, implantée au nord de la Grand Rue (rue Louis Blanc-Pinget) avec jardin dans la pente au nord situé au niveau du rez-de-chaussée surélevé) et confiné par une ruelle de desserte (chemin du Pré de Miolans) au nord. L'étage de soubassement comprend trois espaces en enfilade : une pièce sur rue désignée comme "écurie" en 1729 et ouverte sur rue par une porte charretière en anse de panier, un cuvage avec cuve et pressoir, puis une cave voûtée en berceau ; la partie en saillie sur la rue est occupée par un réduit voûté. Un escalier droit en pierre accessible depuis la rue (degré, porte chanfreinée en arc plein-cintre) dessert le rez-de-chaussée surélevé composé d'une grande salle à manger côté rue, avec deux portes-fenêtres donnant sur un balcon, séparée de la cuisine par deux petits offices, et de chambres côté jardin. La salle à manger présente un décor de gypserie sur le trumeau de cheminée et le plafond.

La pension de famille est une maison mitoyenne de plan allongé, à quatre niveaux d'étages carrés et deux travées pour la façade sur rue, implantée au nord de la Grand Rue (rue Louis Blanc-Pinget) avec jardin dans la pente au nord situé au niveau du rez-de-chaussée surélevé) et confiné par une ruelle de desserte (chemin du Pré de Miolans) au nord. L'étage de soubassement est divisé longitudinalement par un mur épais qui le partage en deux ; à l'ouest se trouvait l'ancienne boutique voûtée d'arrêtes, divisée pour y créer un couloir desservant un escalier rampe sur rampe en béton, un espace libre et une cave (la partie est n'a pas été visitée). Le rez-de-chaussée surélevé comprend deux pièces sur rue (cuisine et salle à manger) et des chambres sur jardin ; l'escalier est désormais en maçonnerie, tournant à retour avec jour et éclairage zénithal. Les niveaux supérieurs sont constitués de chambres.

Les murs sont en moellon calcaire enduit avec des encadrements en calcaire (en béton pour les niveaux supérieurs de la pension) ; la porte de l'auberge a un imposte en grillage de fer forgé. Le toit est à longs pans, en ardoise.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
    • fonderie
    • décor stuqué
  • Précision représentations

    Décor de fonderie : garde-corps du balcon à frise d'arcatures et de quadrilobes de style néogothique.

    Décor de gypserie : dans la salle à manger de l'auberge, trumeau de cheminée à pilastres cannelés, chapiteaux composites à palmettes et feuilles d'eau, frise de pampres sur l'entablement ; rosace au plafond à frise de palmettes et de rosettes, le tout avec parties peintes en doré ; dans la salle à manger de la pension, rosace au plafond à couronne de laurier, éventail de feuilles au centre.

    Décor de maçonnerie : enduit peint sur l'auberge : plates-bandes, angles à bossages ; encadrements en relief sur la pension, avec frontons à redents, culots sous les appuis des fenêtres du 3e niveau, décor d'enduit reprenant le motif de l'encadrement des fenêtres sur la porte d'entrée, angles à bossages.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Décor de gypserie similaire dans l'immeuble voisin (100 rue Louis Blanc-Pinget, repéré : même frise de pampre). Le niveau de boutique de la pension de famille a été achetée par ce même voisin.

Annexes

  • Inventaire après décès des biens de Charles de Veillet : maison forte des Moulins à Fréterive, maison à l'enseigne de la Croix blanche à Saint-Pierre-d'Albigny, métairie de Grésy-sur-Isère, grangerie des Berthet à Bellecombe en Bauges (AD Savoie. 204 Edépôt : 43)
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2025
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges