Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )
- inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
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Daviet JérômeDaviet Jérôme
Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Parc naturel régional du Massif des Bauges
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Hauts de l'Albanais
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Hydrographies
Ruisseau de l'Adieu
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Commune
Viuz-la-Chiésaz
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Lieu-dit
le Buisson
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Adresse
montée de la Scierie
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Cadastre
1730
45
;
1892
C 11
1076, 1077
;
2008
C 11
847
Retenue : 2008 C11 1999.
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Dénominationsscierie
Scierie située au lieu-dit du « buisson » sur le nant de l’Adieu qui délimite à cet endroit les communes de Viuz et de Gruffy.
Entre 1661 et 1674 acensement de la scie dépendant du château de Claude François Fillard, hôte de Gruffy. En 1727, Louis Daviet, fermier du château de Gruffy, acense la scie dépendant de la ferme du château de Gruffy à Antoine Domenge et Gorges Brun, tous deux habitants le village du Buisson. La tabelle des propriétaires de 1741 confirme en effet qu’à cette époque la scie appartient au noble Baron de la Balme de Thuy, baron de Gruffy. En 1767, Jean-Baptiste de Menthon, vend à Michel fils de feu Jacques Domenge, maître charpentier natif et habitant de Gruffy, les prises et revenus de la scie. Cette vente de prises se renouvellera, notamment en 1778 en faveur de Domenge, Fils d’Antoine.
Dès 1730, une scierie figurée sur la mappe sarde de Viuz-la-Chiesaz par un petit bâtiment situé sur le ruisseau de l'Adieu atteste l'ancienneté du site de la scierie du Buisson. La scierie d'alors semble très sommaire étant donné la petite taille du bâtiment et devait fonctionner au fil de l'eau car aucun bief n'est représenté.
Dans les matrices cadastrales de 1808, la scie à eau, avec battoir, appartient désormais à Joseph Portier de Bellair mais le 9 juin 1830 elle est vendue (louée ?) à François Millex, fils du défunt Jean-Antoine (n° 45 de la mappe sarde). En 1866, Jacques Millex exploite le scie mécanique (possède une chute de 3.5 m, l’usine est mise en action par une roue à augets, l’habitation est à 1 km de l’usine et comprend 3 pièces). En 1870 la scierie est exploitée par Jean Menthon, par Jean Domenge en 1872, par Charles Collombat de Gruffy en 1876.
En 1883 Victor Charles de Bellair reçoit la scierie de son père Charles Emmanuel décédé en 1862 et de son oncle Armand décédé en 1875.
En 1880 la scierie est louée à Jean Paccard, à Jean Étienne Millet en 1886, à Louis Domenge en 1887… (1892 n° 1073, 1076, 1077 C)
Le bâtiment présent sur le premier cadastre français dressé en 1892, très nettement plus grand que celui qui apparaît sur la mappe sarde, bénéficie alors d'un bief de dérivation aboutissant à un réservoir de grande taille. Ce bâtiment présente un plan quasiment identique au plan actuel, bien que la scierie actuelle, construit en ciment avec des dalles d'assez grande taille, semble plutôt dater du XXe siècle.
Au cours du 20e siècle plusieurs propriétaires se succèdent. Victor Charles François de Bellair vend le 24 juin 1903 la scierie et les dépendances, les réservoirs, la prise d’eau ainsi qu’une batteuse à blé à Jean-Pierre Dagand… D'après la propriétaire actuelle, cette scierie a été achetée par la famille Dubois en 1952. Elle était alors équipée d'un moteur thermique ancien permettant de faire fonctionner les machines en période d'étiage. Ce moteur, toujours présent et dont la cheminée est faite avec les tuyaux d'une conduite forcée, est remplacé ensuite par un moteur électrique.
Au début des années 1960 seul Fernand Dubois fait marcher la scierie, aidé de son épouse Yvonne. Ils construisent une maison en face de la scierie de l’autre côté de la route (Gruffy).
Grâce à une équipe de bénévoles la scie restée muette depuis 1993 est réhabilitée. L'établissement a fonctionné jusqu'en 1999. Il exploitait essentiellement du bois issu des forêts du Semnoz. Fernand décède en 2007. La scierie a été restaurée par des bénévoles en 2014. Inaugurée en 2015 lors des Journées Européennes du Patrimoine, la battante refonctionne.
Historique en grande partie tirée de l’ouvrage Viuz-la-Chiésaz, raconte-moi ton histoire ; T. 2 , pp 361 à 364)
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Période(s)
- Principale : 20e siècle
La scierie du Buisson se compose de deux bâtiments accolés formant un angle d'un peu plus de 100°. Le bâtiment aval, parallèle à la route, est en charpente et bardage bois surmonté d'un toit à longs pans couvert en éternit. Il servait au stockage du bois. Le bâtiment principal situé en amont est le bâtiment de la scierie. Il se compose d"une partie maçonnée (la plus ancienne) dans laquelle se trouve un petit atelier et d'une partie en ciment couverte mais non fermée. Grâce à la construction en ciment, qui permet de réaliser de grandes dalles reposant sur des piliers, un espace de travail de plain-pied débordant en porte-à-faux sur la partie aval a été établi. C'est dans cette partie que se trouve l'ensemble de la machinerie nécessaire au fonctionnement de la scierie. Sous la partie en porte-à-faux se trouvent les moteurs ainsi que les poulies et courroies permettant le renvoi du mouvement produit par les moteurs, ou par la roue hydraulique, aux scies situées au-dessus. Un système de débrayage permet de permuter l'entraînement des machines de l'énergie hydraulique aux systèmes motorisés. La roue située en sous-sol et accessible par une trappe était actionnée par une conduite forcée alimentée par une retenue maçonnée. La prise d'eau qui l'alimente est située une centaine de mètres en amont et dévie une part de l'eau du ruisseau de l'Adieu au moyen d'un bief réalisé sur une importante digue.
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Murs
- béton
- bois
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Toitstuile mécanique, ciment amiante en couverture
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Couvertures
- toit à longs pans
- demi-croupe
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Autres organes de circulationcarto PLUI
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Typologieslogis dissocié de l'espace de travail
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété privée
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