Dossier d’œuvre architecture IA74003057 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ecart Barraux
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Viuz-la-Chiésaz
  • Lieu-dit Barraux
  • Dénominations
    écart
  • Appellations
    Barraux

1732

Le hameau de Barraux, est un hameau de type rue avec de part et d’autre de la route conduisant à la maison noble de la famille Portier De Bellair, un ensemble de constructions (maisons, granges, four à pain, jardins, cour, vergers, prés) dont un groupement plus dense au nord de la route (à gauche en montant le chemin). Un four à pain semble avéré au début du hameau (parcelle 35), peut-être d’autres dans le groupement de construction. La maison noble comporte un corps de bâtiment principal au nord avec une aile en retour à l’ouest qui, avec le jardin (n°88) enferme la cour centrale (n°89). Plusieurs dépendances, distantes du hameau, appartiennent au domaine de Barraux : une ferme avec four à pain (parcelles respectives 10 et 9), au lieu-dit actuel Chez Joly (section C12), une scierie à eau sur le ruisseau de l’Adieu (actuel emplacement de l’ancienne scierie du Buisson), une maison avec fourneau pour y confectionner des tuiles (parcelles 67 et 80) au lieu-dit actuel Montacouaz (section C10) ainsi que deux constructions (ancienne tuilerie) au lieu-dit actuelle la Tuilière (section C10)

• 9 (Four à pain ?) (murger), 10 (bâti)(maison, grange), 27 (bâti)(murger), 29 (bâti)(grange), 32 (bâti)(maison), 35 (four à pain)(four à pain), 45 (scie à eau/battoir)(idem), 55 (cour)(four à pain), 56 (bâti)(maison), 59 (bâti)(maison), 62 (bâti)(grange), 63 (jardin)(grange), 67 (maison) (maison), 80 (bâti)(fourneau), 82 (jardin)(grange), 86 (verger) (maison, grenier), 87 (verger)(maison), 90 (maison)(maison), 93 (cour)(grenier), 94 (bâti)(grange et murger),95 (bâti) (fourneau), 108 (cour)(verger), 109 (bâti)(verger), 111 (jardin)(verger), 112 (bâti) (verger), 113 (cour et bâti)(verger), 114 (bâti)(murger), (115 (cour et bâti)(murger)(, 116 (bâti)(murger), 117 (bâti)(murger), 119 (bâti)(écurie), 30 / 63 / 88 / 103 / 111 / 121 (jardins)

1808

En 1808, selon le registre des propriétés, Portier de Bellair Joseph feu Michel à Rumilly, est propriétaire de l’immense domaine de Barraux. Liste des parcelles construites, jardins et marais lui appartenant : 10, 32, 56, 59, 67, 86, 87, 90 (maison) ; 80, 95 (fourneau) ; 10, 29, 62, 63, 82, 94 (grange) ; 35, 55 (four) ; 45 (scie à eau et battoir) ; 86, 93 (grenier) ; 90, 119 (écurie) ; 1613 (maison), 1616 (four) ; 31, 84, 88 (jardin) ; 1, 2, 3, 12, 12 ½, 20, 135, 136, 368, 374 (marais).

Il en résulte la disparition totale (hormis une écurie (parcelle ancienne 119) de constructions au nord de la route menant à la maison noble, à la place prennent place des vergers et des murgers (tas de pierres). A l’opposé, le côté sud de la route se renforce avec la présence totale de sept constructions dont deux fours à pain, trois maisons et de trois granges (soit deux bâtiments supplémentaires).

La maison noble quant à elle s’agrandit sur le côté droit du corps de bâtiment principal avec l’adjonction d’une maison, et plus au nord-est et légèrement en retrait, une maison et un grenier.

La ferme isolée avec son four à pain n’a plus ce dernier en 1808, devenu un murger ; le site de la scie à eau comporte également un battoir, à Montacouaz, la maison s’est agrandie d’une grange-étable, et la Tuilière avec son fourneau (parcelle 95) obtient un grenier supplémentaire (93) à la grange (94)

1892

Portier de Bellair Charles François Victor propriétaire à Barraux possède : 1060 (jardin), 1061 (bâtiment et maison), 1062 (jardin), 1063 (maison), 1064 (bâtiment), 1065 (bâtiment), 1065 (maison), 1067 (four à pain), 1069 (bâtiment et maison), 1073 (bief et réservoir), 1076 (scierie), 1077 (bâtiment), 1084 (pépinière et hangar).

En 1892, Le Domaine de Charles François Victor Portier de Bellair comporte toujours les sites de Montacouaz, la Tuilière, la scierie dite du Buisson avec une croix proche dite Croix de la scie ; la ferme de chez Joly n’en fait plus partie. Au hameau de Barraux deux fermes (maison et bâtiment disjoint) sont probablement occupées par les fermiers chargés du travail de la terre et un four à pain assure la fabrication du pain du domaine.

La maison bourgeoise comporte toujours le corps de bâtiment principale d’habitation situé au nord de la cour centrale (présence de contreforts sur le côté ouest du logis), accessible par un escalier droit desservant une galerie courant sur toute sa façade sur cour, prolongé à l’ouest d’une aile pour les communs (écuries ?) et borné à l’est par un jardin situé en hauteur contenu par un mur de soutènement maçonné. Dans cette cour se trouve une fontaine, et au centre de son côté sud, par un portail, démarre le chemin particulier de Barraux qui rejoint à l’ouest le chemin de communication n° 5 des Bauges. Une croix de chemin dite Croix de Barraux se trouve à la bifurcation de ce chemin particulier et du ruisseau de Barraux qui longe le dit chemin et bifurque au sud avant de rejointe le chemin des Bauges.

A l’est du corps de bâtiment principal de la maison bourgeoise, au même niveau que le jardin, se trouvent deux constructions de plan carré, une maison et un grenier dont certains niveaux sont accessibles par des escaliers tels qu’ils sont dessinés sur le cadastre de 1892.

1937

En 1937, Peu de changement par rapport à 1892. Le moulin du Buisson est identique en plan, construction d’un bâtiment à l’ouest de la scierie (parcelle 937). Le hameau de Barraux n’a pas bougé (une petite remise est attenante au four à pain, une autre au bâtiment de la ferme (parcelle 859)). Concernant la maison bourgeoise, la parcelle 1284 seule évolue un peu et se densifie : construction de remises et d’un petit édicule rectangulaire.

2015

Le bâti ancien de 1937 n’a pas changé, seules deux constructions nouvelles ont été construites : une maison (parcelle 1835) sous le four à pain, et la maison portant le numéro 1934, au sud de la maison bourgeoise. La remise construite en 1937 au bâtiment de la ferme (parcelle 859 en 1937, 2125 aujourd’hui) a été « emmurée ». Le cadastre de 2015 ne comporte pas la présence de la croix dite de la scierie, disparue.

Un certain nombre de sites et d’édifices ont été liés à l’écart de Barraux du fait que le propriétaire à l’origine de l’écart, la famille Portier De Bellair, était également propriétaires de dépendances qu’elle mettait en fermage : les sites de la Tuilière(section C10), de Montacouaz (section C10), de la scierie du Buisson et de la ferme de Chez Joly (section C12).

Plusieurs de ces sites, et de fermes et croix du hameau, ont fait l’objet d’un dossier :

• Scierie du Buisson (IA74001774)

• La ferme de Montacouaz (IA 74003056)

• La ferme n°1 de Barraux (IA74003058)

• La ferme n°2 de Barraux (IA74003059)

• Le four à pain (IA74003060)

• La croix de Barraux (IA74003061)

• La maison noble puis bourgeoise de Barraux (IA74003062)

D’autres bâtiments n’ont pas été repérés :

2015 C10, La Tuilière, Ferme. Avant la Révolution, noble Portier De Bellair y possède une tuilière. Louis Lespagnol, tuilier de profession, écrit aux administrations du district d’Annecy le 6 Nivôse de l’An II pour demander en accord avec la municipalité de Viuz-la-Chiésaz, qu’il soit payé pour les tuiles et carrons qu’il a fait à la fabrique du nommé Portier De Bellair car il vit dans l’indigence sans habits et sans argent. Etienne Bron, ancien fabricant de tuiles chez les nobles Portier De Bellair expertise les tuiles entreposées à la Tuilière. Plus tard, le père de François Domenge de Gruffy, qui y sera fermier, fabriquera des tuiles et deviendra « le Tiolly », surnom qui lui restera. (Tome 1, p. 22). Le bâtiment actuel daterait de 1820 (renseignement oral) ; en 1892 le cadastre pointe deux maisons (n° 995 et 996), appartenant à Portier de Bellair Charles François Victor propriétaire à Barraux. Le bâtiment principal est la parcelle 996, l’autre étant une construction qui devait probablement abriter deux étables et un fenil au-dessus (construction maçonnée en calcaire avec un enduit à la terre, des encadrements de baie en calcaire, un toit à longs pans et demi-croupes couvert en tuile écaille, un débord de toiture au-devant de la façade principale). La construction abrite aujourd’hui une habitation avec aménagement des combles. Le bâtiment principal, tel qu’il se présentait déjà en 1892, est de plan rectangulaire avec un décroché sur l’angle sud-est avec un escalier conduisant à une galerie d’accès à l’étage. Le bâtiment est aujourd’hui une maison, était-il une tuilerie auparavant ? L’ancien propriétaire nous signale son importante rénovation en 1963, mais à regarder les baies en place, des traces de modification de celles-ci ne sont pas évidentes.Quoi qu’il en soit, le rez-de-chaussée ouvre sur une cuisine dans la partie droite du bâtiment et dans des espaces d’habitation dans la partie de gauche. A l’étage, l’escalier desservant une galerie (le tout en béton) conduit à un ensemble de six chambres. La construction en moellon de calcaire n’est pas enduite, l’encadrement des baies est en calcaire gris, avec barreaux pour certaines. La toiture à longs pans et croupes est couverte de tuiles plates écaille ; les débords de toiture sont égaux et les avant-toits sont fermés. (ill. IVR84_20207402209NUCA_P.jpg à IVR84_20207402211NUCA_P.jpg)

C12 882, 952, ferme, Chez Joly, ferme. La mappe sarde de 1732 pointe l’existence à cet emplacement d’une maison (n° 10) avec un four (n°9) qui n’existe plus en 1808 ; Portier de Bellair Joseph feu Michel à Rumilly, en est propriétaire. En 1892 la ferme dite Chez le Minteny est située sur le même emplacement que celle de 1808, est-elle aussi ancienne ou a-t-elle été reconstruite ? Pollier Jean et Pollier Maurice cult chez Joly (parcelle n° 1141) en sont propriétaires. On note la présence en façade sud d’un escalier desservant une terrasse pour accéder vraisemblablement au logis situé au rez-de-chaussée surélevé. La ferme actuelle très remaniée (surélévation, toiture partiellement refaite et de niveau différent, ouvertures de baies sur le mur pignon est…) a perdu son caractère architectural d’origine. La ferme de type à juxtaposition comporte un logis sur cave avec accès escalier et galerie. Le logis est à droite, la grange-étable à gauche. Toiture à demi-croupe, couverte en ardoise. (Ill. IVR84_20207402214NUCA_P.jpg et IVR84_20207402215NUCA_P.jpg)

En 1732 la mappe sarde indique la présence de constructions de part et d’autre du chemin menant à la maison noble de la famille Portier De Bellair. L’ensemble des constructions fait partie des propriétés de son domaine, ainsi que d’autres constructions situées à la Tuilière, Montacouaz, l’actuelle scierie du Buisson (ancienne scie à eau et battoir) et de la ferme actuelle de Chez Joly. Très rapidement les maisons situées sur le côté gauche (au nord) du chemin de Barraux (nom du lieu-dit) vont disparaitre et se renforcer de l’autre côté du chemin (au sud). Le cadastre de 1892 indique la présence de fermes de type disjointe appartenant au domaine et abritant les fermiers de celui-ci. Une ferme porte les dates 1878 (grange-étable) et 1881 (logis). Le parcellaire au 20e puis au 21e siècle a peu changé depuis la fin du 19e siècle, seuls les bâtiments (dont certains, en plus de la maison bourgeoise de Barraux, semblent dater du 18e siècle) des granges-étables ont subi de forts remaniements. Les autres dépendances « satellites » (Montacouaz et autres) sont également encore en place mais ont été également très remaniées, seule la ferme de Montacouaz (du 18e siècle) a conservé son aspect originel, quant à la scierie, restaurée, elle fonctionne encore.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 18e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Secondaire : limite 20e siècle 21e siècle
  • Dates
    • 1878, porte la date
    • 1881, porte la date

F-JDT-Villages et Ecarts-Bauges

  • Disposition majoritaire par rapport à la pente perpendiculaire aux courbes de niveau
  • Trame urbaine dominante village rue
  • Matériau dominant calcaire
  • Habitat permanent site d'habitat permanent
  • Environnement du village ou écart prairie
  • Intérêt patrimonial fort
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2020
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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